Bip. Bip. Bip. Bip.
voix •• tu va a user la batterie... »
enzo •• je m'en fou. »

Bip. Bip. Bip. Bip.

voix •• putain enzo arrête ça tu va la foutre en rogne... »
enzo •• ferme là microbe... »
voix •• enzo pose ce portable maintenant ! »


Résigné et ne voulant pas créer de disputes je rangeais l'appareil dans la poche de ma veste, soupirant. Cela faisait trois jours que nous roulions alors il était normal que je fasse quelque chose pour me distraire ! Envoyé des sms c'était vraiment innocent, je ne voyais pas ce que ma mère pouvait me reprocher mais qu'importe, de toute façon les reproches sont mon quotidien. Nous devions déménager, de Greenville à San Diego. Ma mère prétendait qu'elle y avait trouvé du boulot alors que je savais très bien que c'était pour Dean; mon frère, qu'on y allait. Etant un champion de tennis de par chez nous il voyageait souvent et de ce fait ont le suivez. Ca n'aurait tenu qu'à moi je serais resté dans ma petite ville, j'y avais été bien, j'y avais eu des habitudes que je n'aurais peut t'être plus à SD. Je laissais derrière moi mes ami(e)s ainsi que ma copine mais apparamment ça n'avait guère d'importance aux yeux de ma mère. Qu'elle poisse ! Je n'étais pas le fils prodigue, malheureusement. Elle me considérait comme un raté, tout ça parce que je m'étais fait virer de mon ancienne fac en me battant avec un joueur de l'équipe de foot'. Cet imbécile l'avait bien cherché pourtant, c'était toujours le même qu'on blâmait. Je ne m'étais pas laissé faire et j'avais eu raison, honte à moi sinon. Je ne rêvais que d'une chose, arriver là-bas et me foutre dans mon lit. J'étais fatigué et je doutais que mes jambes -aussi puissantes soit - t-elles me permette de tenir debout lorsque je sortirais de là. Je n'avais pas la nausée étrangement pourtant, il y avait de quoi l'avoir entre la climatisation qui avait une odeur de renfermer et l'odeur des pieds de mon frangin. Je ne me risquerais pas à manger, se serait prendre le risque de redécorer la banquette arrière de la voiture de ma mère. Aussi énervante soit -t-elle je n'avais guère envie de lui faire ça. Il devait rester environ une heure de route et pourtant j'avais l'impression qu'ont en finirait plus, qu'on resterait cloîtré dans cette pauvre auto' pendant une éternité. Le temps semblait passé lentement, très lentement, m'exaspérant. A l'horizon se détachait l'éclat pâle et fragile du soleil qui laissait ses rayons traversaient la vitre et me réchauffait les mains. Je rêvassais, laissant mes pensées vagabonder dans les étendues désertes de cette journée qui entrait péniblement dans les rouages de la routine. Bientôt tout cela allait changer. Un nouveau à l'université, il ne fallait pas être Sherlock pour savoir que cela aller en faire jaser certains. A dix-huit ans j'avais eu le choix, rester là-bas ou les accompagner, j'avais opté pour la deuxième option. Bien que ma mère m'énerve elle avait besoin de soutient surtout depuis la mort de notre père, il y a un an à peine. Elle avait du mal a s'en remettre et je ne voulais pas en rajouter une couche en me barrant du cocon familial. Pourtant, ce n'était pas l'argent qui manquait avec le gros héritage que j'avais eu. D'ailleurs je me demandais ce que j'allais en faire, peut t'être acheté une voiture déjà et deux trois autres trucs, après tout l'argent c'est fait pour s'en servir non ? Greenville aller me manquer, les odeurs des fleurs et les chants si particulier des oiseaux aller me manquer. " Tu t'y fera " m'avais dit ma mère lorsque j'avais constaté au dernier moment que les cartons était déjà fait et empiler dans le camion. Je savais que durant les premiers jours j'aurais du mal mais, pourtant je n'appréhendais pas. Ce serait plus dur pour Dean, il allait devoir me supporter tous les matins, quel enfer pour lui. La maison promettait d'être grande du moins c'était ce que ma mère avait dit. L'université n'était qu'à quelques kilométres et elle m'avait juré qu'il y aurait de quoi faire des activités. Génial. Je me surprit un peu plus tard à penser au passé, a ce qu'avait pu être ma misérable vie avant ça. Elle n'avait rien de rose, rien de trop noir non plus, une vie presque normale. Mais ce qui me reviens en tête ne fut ni ma naissance, ni mon enfance, juste la mort de mon père.


FLASH BACK



voix •• donne moi le trousseau je conduis... »
enzo •• non, tes ivre... »
voix •• enzo putain donne moi ces clefs ! »


Je cédais, anxieux. Il était complètement bourré et il voulait pourtant conduire. Je n'aurais pas dû le laisser faire, mais j'avais confiance en lui, peut t'être un peu trop certes, mais j'avais confiance quand il me disait qu'il n'avait bu que trois verres pas plus. Il m'arracha des mains le trousseau et grimpa maladroitement dans la camaro. Je montais au siège passager en me tenant la tête, empêchant ainsi mon sang de couler. En effet, je m'étais ouvert en me cognant contre le placard de la cuisine, ce n'était pas grand-chose mais, cela nécessitait des points, malheureusement. Je le regardais, il avait l'air sur de lui et très confiant. Il m'accorda un sourire puis il démarra, le moteur rugissant dans mes oreilles. Je restais silencieux et mettais ma ceinture, il fit de même, non sans louper a plusieurs reprises la boucle. Tous mes muscles était tendu, comme tirés par une force invisible. J'avais du mal à respirer et à me détendre, pourtant je ne dis rien lorsqu'il rata la pédale. Une nouvelle tentative et la voiture fila, sortant de la rue baignée dans l'obscurité. Il grommelait des paroles trop rapides pour que je les comprennes, mais il me sembla bien qu'il s'agissait d'un chapelet d'insanités. Je tremblais presque de peur car la camaro faisait de grands écarts, ses portières frôlant les autres voitures. Il était néanmoins, concentré sur sa conduite bien que le compteur affiche soixante-dix kilomètres heure. Le voyage chaotique se termina soudain, la voiture dévia dans un crissement de pneus, elle alla s'emplafonée dans l'arbre le plus proche et je fus projeté en avant, ma tête heurta le pare-brise malgré la ceinture. Ce fut la même pour mon père, je l'entendis au bruit du verre brisé. J'avais le souffle coupé, sous le choc. Puis, je perçus un craquement écoeurant, je devinais sans peine qu'il s'agissait de ma jambe. Lorsque la douleur me submergea, je ne pus retenir en hurlement de martyre à l'agonie.

+ 3

Bienvenue à San Diego charmant jeune homme ^^ !!!
Bon courage pour ta fiche!

Bienvenu ^^

these violent delights have violent ends. shakespeare & puis Linkin Park all the rest
enfin bon, bienvenue quand même =)