___Armany est quelqu'un de très simple et très facile à cerner. La seule chose à véritablement bien comprendre sur lui c'est: il ne se prend pas la tête. La vie est tellement plus facile quand la prend simplement. Le pauvre n'a pas eu beaucoup de chance dans la vie et c'est principalement à cause de ça que le gentil garçon qu'il était a finit par grandir avec un état d'esprit difficile: la vie est nul si on ne la baise pas. (On ne mourra pas vierge parce que la vie nous baise comme on dit). Brefons, vous allez vite voir que il n'y en a pas deux comme lui mais des centaines. Personne n'est réellement unique sur ce monde.

JOAN- (au téléphone) Maman ? Allo ? Oui c'est moi, ta fille. Il faut que je te parle de quelque chose et... c'est très urgent. J'ai peur d'avoir fait une grave bêtise maman, une très grave bêtise. Promet moi que tu ne va pas crier ? S'il te plait maman. Bon... Alors mon histoire. J'étais sortis avec Tim, tu sais mon petit ami, celui que tu déteste tant. MAMAN ne me coupe pas la parole je t'en pris ! Je sais que tu le détestes mais je l'aime vraiment moi ! Enfin bref, nous sommes sortis en boîte l'autre soir et nous sommes rentré légèrement... souls. Donc après et bien, on a fait des choses quoi et puis, on n'étais tellement à côté de nos pompes que nous avons oublié les moyens de contraception... MAMAN arrête de crier, tu as promis que tu ne t'énerverai pas ! Donc en plus bref, je suis enceinte. J'ai besoin de toi et je ne sais pas quoi faire. Mais, nous allons nous marier dans le mois, afin que notre enfant a sa naissance retrouve deux beaux parents heureux. Oui maman, je sais je n'ai que dix-huit ans mais nous voulons nous marier entre deux témoins et nous voulons que le meilleur pour notre bébé. Et non maman, il n'est pas question que j'avorte. Je t'en prie excuse moi, bisou, je t'aime.
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Il n'y avait plus de doutes maintenant, elle ne viendrai pas. Joan tenait fermement la main de son petit mari, exténuée par les contractions toute plus douloureuse les une que les autres. Voila maintenant trois bonnes heures que la pauvre jeune femme était en sueur, accroché au bras de son ami, dans sa chambre en attendant que quelqu'un daigne venir la chercher. Tim avait beau appeler les infirmières dès qu'il en voyait une passer dans le couloir, aucun ne soulageait Joan avec un médicament quelconque. C'est enfin après une bonne demi heure de plus que l'on vient enfin chercher la jeune blonde dans sa chambre, le travail avait déjà commencé, mais le plus dur restait encore à faire.

Quelques heures plus tard, la jeune femme, morte de fatigue, dormait calmement dans sa froide chambre d'hôpital. Elle venait de mettre au monde un petit garçon très mignon, Son homme était assit à ses côtés, il contemplait son visage pâle, jetant de tant à autre un regard au petit ange roulé dans son linge blanc à l'odeur de fleur. L'amour d'une famille. Nous sommes le quinze juin, je viens de naître, le petit ange, c'est moi, je suis né dans cette tendre ville que je vais tant aimer durant toute mon existence. On pourrait croire que j'aurais la plus belle des vies mais n'oublions pas que nous nous réveillons toujours après un long rêve et puis, j'ai deux parents à peine majeur.

••17th june 1988__

J'étais assis sur les genoux de mon père depuis peut-être vingt minutes. Tous autour de moi n'arrentaient pas de manger et de boire de drôle de coloris. Moi, je dormais à moitié mais maman n'arrettait pas de me secouer en me disant que c'était mon anniversaire et qu'il ne fallait pas que je m'endorme. Anniversaire ? Je ne sais pas vraiment ce que ce mot veut dire mais je n'ai pas la force encore de pouvoir m'échapper de ses bras qui m'encerclent. Enfin bref, mes yeux se fermaient doucement et je ne percevais plus rien à présent. Les invités étaient parti maintenant. Je me réveillais à peine mais mes parents ne semblaient pas le remarquer. Leur petit jeu infernal recommençait alors. Du geste bref et sec, mon père frappa la joue rose de ma pauvre mère. Je fermais les yeux pour ne rien voir, j'avais tellement peur.

TIM- Putain de bordel de merde, grosse pute tu as encore fais tomber mon portable. Salope que tu es, respecte un peu ce qui ne t'appartiens pas. J'en ai mare de toi, regarde toi avec tes manières de connasse ! Tu mes une jupe et tu peux aller sur le trottoir, là au mois tu gagneras un peu d'argent !

Et comme d'habitude elle pleurait et ne répondait pas. Doucement, elle se faufilait à travers la pièce comme une souris, elle m'attrapait au passage et nous allions tout deux dans ma chambre. Les parents croient sans cesse que les bébés ne comprennent rien à leur discussion, à leurs engueulades, leurs cris et leurs pleurs, mais ils se trompent. Nous comprenons tout. Mon père n'arrête pas de battre ma pauvre mère qui n'a pas le choix que de se laisser faire, sa mère ne veut plus entendre parler d'elle, si elle quittait son mari elle se retrouverai à la rue...


••10th april 1990__

Maman tenait ma main fermement. Nous étions devant la porte du nouvel appartement de papa.