one. Remember the past ; memories.

« Par un beau mois d'avril est né Andy Luthness, jeune homme promit à un brillant avenir. Fils unique, je profitais de la fortune de mon père, compensant dès mon plus jeune âge son absence ainsi que celle de ma mère - ayant quittée le domicile famillial pour raison inconnue lorsque j'eux six ans - par l’argent.

LUTHNESS, ce nom de famille semblait être attribué qu’au père et à moi, son fils car je n’avais jamais entendu parler d’une grand-mère, d’une tante ou même d’un cousin. Tout droit plongé dans le monde des gens riches et célèbres, j'ai toujours mené une vie facile, comparable à celle d’enfants de star. Mon père bien que celui-ci s'avérait froid et hautain en ma compagnie me battait régulièrement. En apparence, il ne paraissaît pas bien violent ni même méchant mais ce côté sombre et déplaisant, il ne le montrait qu'à son fils. Je me faisait effectivement battre par mon paternel - de temps en temps, lorsque mon père venait de temps à autres dans la maisons - ; à coup de ceinture ou bien alors de bâton selon les humeurs de mon père. Agé seulement de treize ans je me rémémorai tant bien que mal ce qu'il se produisait chaque semaine, le week-end - généralement lorsque mon père rentrait las et épuisé de son métier, à vrai dire il avait encore une petite ressource d'énergie pour assouvir ses sauts d'humeur - dans leur vaste maison où ils s'étaient installés non loin de Eugène dans l'Oregon, en Amérique. Tous les soirs, je me décidais à écrire tout le mal enduré par la faute de mon père dans une sorte de carnet personnel ; mon père savait-il au moins qu'il risquait de tuer son fils, son propre fils ? Peut-être était-il ignorant .. oui .. ignorant.

Journal de Andy Luthness le 13 Octobre 1999 ;

« Cher X, voilà maintenant un mois jour pour jour que mon anniversaire est passé. J'ai eu treize ans le 13 avrilr 1999 et on peut dire que j'en suis fier enfin, une partie seulement en est fière. A vrai dire, l'autre partie de moi-même n'en peut plus. Je ne peux supporter ces conditions et surtout cette vie qu'on m'a donnée. Je suis jeune, mais tellement las de tout cela. Je ne veux plus faire parti de ce monde, je le clame haut et fort. Pourquoi mériter des coups de ceinture de la part de son paternel ? Pourquoi se faire battre tout simplement parce que son père en marre des conditions dans lesquelles il travaille ? Ce dernier ne semble pas avoir accepté le fait que je sois son fils. Il est vrai qu'il aurait tant préféré avoir une fille. De même que ma mère je suppose .. bien que je ne la connaise pas vraiment. Mon père me dégoute, il est pitoyable ... je le déteste. »

Jusqu’à ce que j'ai quinze ans, je ne me posais pas de questions sur la vie que mon père menait, lequel prétendant œuvrer dans les « affaires ». Par ailleurs, je n’étais que peu attaché à lui, froid et silencieux lorsqu’il était présent à la maison et qu'il cessait de tant à autres de vouloir à tout prix s'acharner sur mon pauvre corps. Je m’occupais donc comme je le pouvais ; les premières années de ma vie, une nounou prenait soin de moi 24h/24, quand je suis entré à l’école, je me consolais de la solitude et du désespoir qui régnait dans ma grande maison vide, en sortant avec des amis que jel charmais avec mon caractère sociable et la vie qui l’animait. Aussi, je pris longtemps des cours de guitare, une de mes activités favorites, pour passer le moins de temps possible à la maison.

two. What is this stuff ? Oh, the nightmare..

Populaire dès la petite école, je me distrayais avec ce que je pouvais : De petites amies, par exemple. À quinze ans ce n’était pas très sérieux, mais je multipliais les relations avec les filles. Qu'aimaient-elles réellement chez moi ? Mon côté mystérieux et séducteur ou bien ma sociabilité et mon manque de tact ? Je n'en savais rien mais tout ce que jel ne pouvais nier était qu'à cet âge-là j'avais essayé plus de choses que la plupart des garçons de mon âge; l’alcool, bien sûr, la cigarette, ainsi que les drogues que j'essayais quelques fois simplement pour voir si ce qu’on disait était vrai. Jusqu'à ce que j'ai seize ans et fréquenta une jeune femme connue par hasard dans une boîte de nuit, plusieurs semaines passèrent sans que je sache que je venais de commettre l'irréparable. En effet, la demoiselle m'annonça au bout de quelques mois qu'elle se trouvait enceinte. L'abandonnant sur un coup de tête, je ne pris pas la peine de lui souhaiter bonne continuation que j'étais déjà parti regrettant amèrement son geste bien que j'avais été obligé de le faire pour moi-même, simplement pour moi, pour me protéger. Ne voulant pas retourner chez cette jeune femme au doux prénom de Rumer je pris le chemin de ma maison, mon chez-soi. C’est là que je commençais à me rebeller, mais la cause de cette rebellion fut ce qui se produisit le 12 novembre 2000; en rentrant chez moi encore un peu sous le choc et totalement désemparé, un affreux spectacle se dressait devant mes yeux: Des voitures de police encerclaient mon immense maison, et une limite interdisait l’accès au terrain. Les cris, les sirènes, les pas pressés; j'avais les yeux remplis de larmes, je pleurais en sachant, mais sans le savoir... Je parvins à me faufiler entre tous ces gens en uniformes, entre ces curieux qui observaient la scène avec une expression qui trahissait leur avidité de savoir. J'entrais, tout en percevant une voix hurler mon nom et en sentant un policier me prendre par le bras pour tenter de m’entraîner hors de portée de la scène que j'avais sous les yeux; Le corps de mon père gisait, inanimé, dans un coin, appuyé contre une commode, transpercé de la lame d’un couteau. Cette image restera gravée pour toujours dans ma mémoire, mais il m'évoque toujours des sentiments opposés; Le déni d’abord, semblable à la première étape qu’affrontent tous les autres face à la mort. Je ne pouvais le croire, c’était trop iréel, horrible ... Mais le sang dans lequel baignait l’homme avec qui j'avais vécu durant toutes ces années était là, rouge, écarlate ... La tristesse ensuite, déception d’avoir perdu un être « proche », « cher », après tout c’était mon père, n’est-ce pas ? Puis la culpabilité de ne l’avoir jamais appelé « papa », de l’avoir négligé; Tout comme je l’avais fait, mais tout de même. Finalement la colère, la colère de comprendre tout ce que j'avais repoussé de mon esprit jusqu’à présent. Cette colère contre lui, mais contre moi-même aussi. On ne m'avait rien dit, on avait refusé de parler. Mais les pièces du puzzle s’assemblaient dans ma tête; j'eus le temps de réfléchir à cette énigme qui m’opposait à l’accomplissement de moi-même, les deux longues années qui suivirent.

De suite, je fus déplacé de famille d’accueil en famille d’accueil, qui laissaient à désirer d’ailleurs, me comportant sans cesse de façon négligeante et indépendante. Je n’agissais qu’à ma tête, faisant ce que je voulais. Je ne comprenais plus ce qu'il m'arrivait. A présent que j'avais atteint la majorité, je quittais ma famille d'adoption qui avait été si accueillante envers moi alors qu'à l'inverse, je n'avais même pas dénié les remercier et encore moins leur sourire. Je me sentais tellement .. seul et effondré suite aux précédents évènements qui s'étaient déroulés dans ma vie. Mais c'est par la suite que je recommençais mes études ne voulant pas gâcher ma vie. De part mes résultats brillants quelques années auparavant, on m'admit sans peine à l'université de Eugène mais ce n'était pas cette universitée que je désirai. En effet, quelques amis avec qui j'avais gardé quelques rares contacts m'avaient parlés d'une faculté à San Diego où la liberté régnait. Tête relevée, je me lançais dans cette folle aventure, postulant pour avoir une bourse que j'eus sans problème. Résultat, on m'admit sans peine dans cette université. J'allais enfin renaître, et partir sur de nouvelles et bonnes bases. Quoique, la fraternité dans laquelle j'étais tombée était loin d'être la meilleure .. Mais qu'importe, personne ne pouvait m'empêcher de continuer cette nouvelle vie qui s'offrait à moi.

Fumer nuit gravement à la santé de votre entourage.

M'en fous, j'ai pas d'amis.

Je fûme, je suis dépendant et très accro. Je n'y peux rien me disais-je étant plus jeune mais avec le temps, j'ai réfléchi, pensé et compris qu'en réalité si j'avais commencé la cigarette, c'était pour suivre le ' courant ' , la mode pourrait-on dire. Eh oui, je fumais lorsque mes compères fumaient. A vrai dire, je possède désormais - car il y a quelques années, ce n'était pas ça - un nombre important d'amis qui me soutiennent et m'apprécient à ma juste valeur tant garçons que filles quoique, pour ces dernières j'évite de trop m'attacher à elles car cela termine toujours mal, vous voyez ce que je veux dire. Nous sommes donc une bande d'amis assez proches qui s'échangent souvent quelques paquets de cigarettes. Fumer, à commencer à partir de quinze ans et d'ailleurs je n'ai toujours pas arrêté. J'en suis devenu totalement dépendant bien qu'on me solicite à arrêter car à force de trop fumer je risque d'attraper quoi déjà ? Ah oui, un cancer des poumons il me semble. Mes dents ont l'air de jaunir sans que je ne m'en rendre compte, mon index de même et partout où je me promène cette odeur exquise pour moi mais désagréable pour les autres, de tabac me suit où que j'aille. C'est bien cela l'addiction mais je ne m'en plein pas. Après tout, nous n'avons qu'une seule vie alors autant en profiter, n'est-ce pas ?

Une mauvaise conscience peut rendre la vie intéressante.
J'ai toujours été une personne cavalière et très volage. On me surnomme affectueusement Dom Juan allez savoir pourquoi. Certes j'ai connu beaucoup de demoiselles durant mon adolescence et même en tant que jeune adulte, j'en connais encore beaucoup. Cependant, je n'aime pas ces femmes, pour moi, elles sont une sorte de passe-temps où je m'amuse et prend du plaisir en leur compagnie. Je ne les traite en aucune manière tel un jouet, mais au contraire, je les traite en toute modestie comme de véritable princesse en leur offrant des bijoux par vingtaine, des vêtments à ne plus pouvoir être entreposés dans leur armoire .. J'ai connu toutes sortes de demoiselles autant minces qu'enveloppées, grandes ou petites, blondes ou brunes, mariées ou célibataires, riches ou modestes, je les ai donc toutes testées et on peut dire que j'en suis fier. Certes, je me suis fait également détesté de nombreuses fois tant par ma lâcheté que par mon ignorance. En effet, après avoir soigneusement assouvi mes plaisirs sexuels, je jettais celle pour qui j'avais promis amour et fidélité puis, m'enfuyais tel un voleur. Et pourtant, ces gentes demoiselles se jettaient dans la gueule du loup tel un agneau. Plutôt pathétique, n'est-ce-pas ?

Nous sommes les générations arrogantes qui sont persuadées qu'un bonheur durable leur a été promis à la naissance - promis ? mais par qui donc ?
Je suis un jeune homme très ironique. J'utilise des expressions qui prêtent parfois à confusion, et le ton avec lequel je parle n'arrange guère les choses. Je ne me suis jamais rendu vraiment compte du fait que je puisse parler aussi froidement. Si la personne en face de moi ne me plaît pas, je me ferai très rapidement comprendre en la dévisageant des pieds jusqu'au sommet du crâne tout en l'observant de mes yeux perçants, vous faisant obligatoirement détourner vos pupilles des miennes. Ce n'est pas que je veuille me prendre au sérieux c'est tout simplement le fait que j'ai été doté d'un caractère comme celui-ci. Oh bien sûr, je pourrai changer mais je garderai toujours ses quelques mimiques gravées au fond de mon crâne qui pourront ressurgir à n'importe quel moment durant ma vie, si jamais une personne ose me défier ou même m'invectiver derrière mon dos, je saurai très bien quoi répondre à cela. A vrai dire, je n'aime pas vraiment me laissé marcher sur les pieds.

C'est déjà une preuve d'attachement que de pouvoir se supporter.
J'ai toujours été quelqu'un de très calculateur mais également très attachant et agréable à vivre ; et ce, durant mon enfance, mon adolescence et même maintenant. Même si certaines personnes me voient comme un jeune homme hautain et sans scrupule. Ils ont tort. Je me conduis ainsi car j'ai été élevé de cette manière-là mais ça ne veut pas dire que je n'ai jamais été gentil et agréable. Avec certaines personnes encore inconnues à mon égard, je paraîs froid, distant. Seulement, je ne suis pas ainsi. Il ne s'agit que d'une illusion, une facette pour brouiller des pistes. Ce genre de qualité : la tendresse, je ne la dévoile pas à n'importe qui. De plus, je possède de nombreux sauts d'humeur qui rendend la vie dure à ceux que je cotoie. Je peux passer d'un jour à l'autre, d'un être doux comme un agneau à un être totalement incontrôlable voir diabolique. Disons que je n'ai pas encore appris à me contrôler, mais avec le temps et une dose de patience, j'y arriverai très certainement.

Toute vie qui ne se voue pas à un but déterminé est une erreur.
Incroyablement têtu, je suis tel un âne. Je veux avoir raison en toutes circonstances. Si vous n'êtes pas d'accord avec moi, vous pouvez être sur que je trouverai un moyen de vous ranger à mes côtés, tel qu'il soit. Je ne lâcherai pas tant que je n'aurai pas le dernier mot. Même si je sais de manière certaine que j'ai tord, je restera campé sur mes positions quoi qu'il arrive, jusqu'à que les personnes opposées abandonnent ... Mais si vous avez le malheur de résister, vous pouvez être certain que vous allez vous attirer mes foudres et regretter de m'avoir défié. Méfiez-vous ! Lorsque je décide quelque chose, il faut s'armer de patience, et avoir de bons arguments pour avoir une petite chance de me faire changer d'avis. Je catalogue vite les personnes dont j'ai entendu parler. De plus, imaginez-vous avoir sur le dos un homme qui n'arrêtera pas de vous importunez à tous moments ? Un cauchemar, n'est-ce pas ? Et encore, vous n'avez rien vu. Si je décide d'avoir une idée en tête, je ne s'obstinerai pas à l'enlever. Au contraire, je la garderai dans ma tête jusqu'à ce que j'ai trouvé son but. Têtu ? Tout simplement borné oui. Etant enfant, je ne paraissais jamais comme cela, aussi insolent et arrogant. Certe pour moi, la détermination est une qualité déterminante et non un défaut.