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 AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH|

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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

▬ MESSAGES : 995
▬ DATE D'INSCRIPTION : 06/05/2009
▬ CONFRERIE : Tri Pi Iota
▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
▬ HUMEUR : Nostalgic

▬ Let's get to know you
▬ L'âge de votre personnage: When she was 22...
▬ Carnet d'adresse:
▬ Etudes: Journalisme.

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MessageSujet: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMer 3 Juin - 18:29

Neyliah a écrit:
Salut Boy Toy !
J’me fais chier et mon Ipod à presque plus de piles alors je
Voulais savoir si tu viendrais secourir une pauvre petite Tri Pi
Qui s’ennuie seule sur le toit ?
Si oui, je t’attends là où tu sais !
Kiss, Ta petite Ney'

    Neyliah porta la cigarette à sa bouche. Elle avait décidé que si Aaron n’était pas arrivé avant qu’elle n’ait finis sa clope, elle monterait sans lui, de toute façon il arriverait bien un jour ou un autre ! Elle monta un peu plus le son de son Ipod, elle adorait cette chanson, elle voulait danser. La jeune femme passa une main dans ses cheveux et soupira, c’était ça le problème avec Aaron, pas le fait de savoir si il allait arriver, mais savoir quand ! Aaron avait cette foutue manie d’être tout le temps défoncé et d’arriver, de ce fait, avec plusieurs minutes ou plusieurs heures de retard aux rendez-vous qu’on lui donnait, sans réellement le faire exprès, on pouvait dire que ce n’était pas dans sa nature, mais le fait était là et, à cause du shit, il ne pouvait pas se rendre réellement compte de la façon dont s’écoulait le temps et du retard qu’il allait prendre. Neyliah ne comprenait ce genre d’addiction. Déjà le mot « addiction » la gênait, comment pouvait-on vivre pour une chose matériel, se réveiller en pleine nuit pour elle, ne même pas dormir parfois pour celle-ci ! Neyliah ne comprenait pas cette idée stupide par laquelle on avait besoin de vivre et que, en cas de manque, on risquait la mort. La jeune femme trouvait cela idiot, pas seulement parce qu’on pouvait en mourir, on meurt de n’importe quoi, mais seulement de se faire dicter sa vie, sa conduite, par une simple substance qui vous fait ressentir un bien-être temporaire qu’on pourrait avoir en faisant du saut à ski ou même des trucs excitants. Une idée Neyliah ?

    L’Italienne n’était pas dépendante de quelque chose. Ou peut-être si… au nutella, à l’alcool, au sexe et à la fête. En fait, ce n’était pas vraiment des addictions à proprement parlé car Neyliah pouvait très bien vivre sans mais elle aimait bien dire cela car ça lui faisait penser au fait que ce qu’elle disait, elle pouvait aussi le faire sans réellement le savoir. Ainsi elle disait qu’elle n’aimait pas l’idée d’addiction mais elle en avait quand même. Un truc de blondes quoi ! La jeune femme apporta le briquet prés de sa cigarette et l’alluma lentement, lorsqu’elle fut enfin allumée, elle prit une longue taffe. Elle n’était même pas au point de rendez-vous, mais elle avait envoyé ce message pour obliger Aaron à arriver à l’heure. Comme si ça pouvait arriver ! La jeune femme sortit du stade en soupirant en sentant sa cheville qui lui faisait mal.

    Elle avait passé plus de deux heures avec ses chères Tri Pi Iota à faire la cheerleader sexy sous le regard de garçons en train de baver. Elle pouvait dire qu’elle avait bien rigolé à cause de ces mêmes garçons. Etant donné qu’elle était « sexy », la plupart des males venant regarder les entraînements de cheerleaders étaient ceux qui ne pouvaient pas les avoir dans leurs lits, en gros, les Kappa Tau. Ainsi, on les voyait souvent avec un bouquin, faisant semblant de bosser mais on pouvait se rendre compte qu’ils n’avaient même pas le nez sur le livre, absorbés par les courbes magnifiques des jeunes femmes. Neyliah s’en amusait, il fallait dire que des gars qui avaient un orgasme dés qu’ils voyaient en dessous de la jupe une fille bien roulée seulement parce qu’elle avait fait un flip, c’était assez facile à faire tourner en bourrique ! La belle Italienne avait alors mis tout ses atouts en marches, elle avait fait des petits signes aux garçons, s’était mordu la lèvre et avait remonter « sans faire exprès » sa jupe sur sa cuisse. Ils avaient bavés leurs tripes, Neyliah et les autres Tri pi s’étaient bien marrées. Maintenant, Neyliah avait finis son entraînement et se dirigeait d’un pas assez décidé vers l’endroit où elle avait rendez-vous avec Aaron.

    La jeune femme prit une autre taffe de sa cigarette en passant dans la cour extérieur du campus, là se trouvaient, assis dans l’herbe, une bande de Omega Khi qui se passaient un joint que venait de roulé un ami à Neyliah. Celle-ci sourit et leur fit signe puis leur cria « Vous avez pas vus Mon Junkie ? ». Elle appelait Aaron comme ça depuis qu’elle avait sut qu’il se shootait et qu’elle l’avait fait avec lui, elle n’avait pas franchement apprécié comment elle s’était sentit et n’avait pas continué, mais Aaron ne pouvait plus arrêter. Une fille rousse se retourna et Neyliah faillit avoir une crise cardiaque en voyant son visage ravagé. Elle avait une peau blanche comme un cachet d’aspirine, les yeux rouge sang et des cernes énormes. Un zombie se tenait face à elle, Neyliah fit trois pas en arrière, prise d’une panique soudaine. Elle n’aimait pas voir les gens dans ce genre d’état, elle aimait la fête, être bourrée, avoir la gueule de bois, mais être dans cet était la révoltait. La fille lui répondit une phrase incompréhensible et Neyliah fronça les sourcils et inclina la tête vers la gauche, tic qu’elle avait lorsqu’elle ne comprenait pas quelque chose. La bande d’Omega éclata de rire et la jeune femme leur renvoya un sourire crispé, ils étaient vraiment torchés ! La blondinette se détourna du massacre et continua sa marche vers le point de rendez-vous, encore sous le choc.

    Elle croisa une bande de Zêta Bêta assises sur un banc, jambes croisées, fringues de riches. Neyliah sourit en levant les yeux au ciel, imitant la démarche de petite fille à papa qu’avaient toutes les Zêta. Neyliah ne pouvait pas les voir, cette bande de petites filles « Bon chic, bon genre ». La jeune femme baissa les yeux vers sa tenue et se mordit la lèvre inférieure. Elle voulait les imiter mais elle n’avait pas vraiment la tenue appropriée pour ça. Elle portait un micro short en jean, une chemise violette avec trois boutons ouverts en partant du haut, des Bensimon achetées une semaine avant après un coup de tête, de couleur bleue marine. Elle faisait plus « Bon string, bon genre » que « Bon chic, bon genre ». Elle s’était un peu habillée comme une pute sortie de la boite où elle travaillait, l’image parfaite de l’étudiante qui couche avec tout les mecs –ce qui n’était pas franchement faux- pourtant elle ne voulait pas qu’on ait cette mauvaise impression d’elle. Neyliah ne regardait jamais ce qu’elle prenait dans son armoire le matin, elle ne regardait pas non plus son reflet pour ne pas voir ce qu’elle portait. Sinon elle se serait arrêté, aurait trouvé sa tenue moche et aurait mis deux heures à trouver d’autres fringues à se mettre et serait en retard en cours. Ainsi, elle ne savait pas vraiment comment elle s’habillait, elle prenait la première chose venue et elle ne mettait pas trois plombes à s’habiller. Gain de temps, apparence de pute ! Neyliah sourit donc aux Zêta qui la regardaient, un sourire arrogant, méchant, elle les défiait. Bitch !

    Elle fila ensuite et se retrouva rapidement à l’endroit du rendez-vous, sa clope était déjà à la moitié et il était 16h46 à sa montre. Vite Aaron, vite ! Il y avait la fameuse échelle à incendie, clipsée en haut et la poubelle à la même place que d’habitude, prés de l’échelle, seul moyen d’accéder à l’échelle d’en bas, le moment préférer de Neyliah étant de sauter de la poubelle et de la poubelle et faire descendre l’échelle et faire son acrobate. La jeune femme s’appuya contre la poubelle et bailla sans se faire prier. La nuit précédente avait été assez courte, au programme une fête organisée par les Omega Khi. Elle avait danser avec Eden sur une table, elle avait finit plusieurs bouteilles de vodka –elle devait qu’elle préférait les cosmos mais elle allait pas faire chier son monde- avec Aaron, fait des jeux débiles avec un marqueur, embrasser pleins de mecs et coucher avec l’un d’eux. Malheureusement pour elle, Neyliah se réveilla avant qu’il ne soit partit et elle ait ouvert les yeux et l’avait découvert alors qu’il sortait de sa salle de bain, une serviette autour de la taille. C’était il était pas franchement mignon et elle avait du faire preuve d’un grand sens frois pour ne pas l’envoyer bouler. Elle lui avait sourit non sans mal et lui avait dit avec une voix rauque « Euh… Salut… T’es pas partit ? Ecoutes, cette nuit fut incroyable foi… spéciale mais toi et moi c’est comme cette nuit… éphémère ! Hum… Tu veux pas aller dans ta chambre ? », Elle avait envie d’ajouter « pour ne plus que je te vois ! » Mais comment voulez-vous dire au premier lourdaud de service qui couche avec vous que le voir avec une serviette vous donnait envie de gerber, qu’on regrette franchement cette nuit et qu’on a une gueule de bois pas possible et que la dernière chose que vous voulez, c’est revivre cette nuit pourrie ! Le mec avait retiré sa serviette et Neyliah avait courut vers les toilettes pour gerber. Elle ne voulait pas voir ça, c’était trop horrible. Elle n’avait même pas réussit à vomir. Le garçon avait reprit ses affaires très rapidement et était partit en courant. Yeurk !

    La jeune femme prit une nouvelle taffe et se rendit compte qu’elle avait bientôt finit sa cigarette. Mais que faisait-il bordel ?! Attends barbie, ken arrive ! Elle souffla la fumée dense et grise et jura en italien, elle détestait cette habitude pourrie ! Elle prit une autre taffe et la cigarette fut finit, pas d’Aaron en vue, tant pis… Elle jeta sa clope par terre et l’écrasa du pied. Elle se issa ensuite sur la poubelle et se prépara. Une fois elle avait loupé son saut et s’était fait mal mais elle adorait l’aventure et les défis et elle adorait, par-dessus tout, la tête que faisait Aaron en la voyant faire ça, à chaque fois il manquait de faire une crise cardiaque. Elle courut et crocheta avec succès la dernière marche de l’échelle et usa de son poids et de l’effet de balancier de son corps pour déboîter l’échelle qui glissa toute seule, la déposant avec force vers le sol. Elle poussa un soupir et tourna une dernière fois la tête cherchant la silhouette familière du mec bien baraqué, peut-être qu’il allait arriver ?

    La jeune femme le vit et poussa un cri de joie et s’élança vers lui, ses longs cheveux blonds rebondissants contre ses épaules parfaites. Sautant dans ses bras et ne touchant même plus le sol parce qu’il l’avait soulevée. Il avait l’habitude qu’elle réagisse, c’était son côté lunatique et excentrique, il ne trouvait même plus ça bizarre. Elle déposa un baiser doux sur sa joie et attendit qu’il la dépose sur le sol, quand il eut fit, elle posa ses mains sur ses hanches et lui dit avec l’air sévère d’une mère fâchée.

    « Encore en retard ?! La prochaine fois je vais te descendre ton pantalon et te foutre une tarte moi ! Ca fait plusieurs fois ! T’es encore shooté ou quoi ?! »

    Ney’ sourit et se détourna remit ses cheveux blonds derrière son épaule d’une façon sexy. Elle n’y pouvait rien, elle était sexy, c’était naturel. Elle repartit vers l’échelle, elle prit le barreau à sa hauteur et commença à monter avec aisance, regardant toujours vers le haut pour ne pas avoir le vertige. Elle n’aimait pas regarder en bas, elle avait un peu peur. Lorsqu’elle fut en haut, elle fut heureuse de la vue et soupira d’aise. Aaron n’était pas encore arrivé, peut-être avait-il traîné en bas ? Voyant qu’il n’arrivait pas, elle se mit à crier d’une voix rauque.

    « Mais qu’est-ce que tu fabriques chéri ? T’as apporter une bouteille au moins pour avoir mis autant de temps ?! »

    Elle avait dit chéri par réflexe et espérait qu’il ne lui en tienne pas rigueur, après tout, vus le temps qu’ils passaient ensembles, elle pouvait l’appeler comme ça. Elle avait toujours désiré le mettre dans son lit, souvent touché, parfois embrassé, elle ne l’avait jamais vraiment déshabillé, sauf quand il était trop torché pour arriver à rentrer chez lui mais c’était plus l’inverse. Elle se retenait, ils étaient amis, on ne couchait pas avec ses amis ! C’est ça bébé, t'arriveras jamais à résister !


Dernière édition par Neyliah A. Spencer le Dim 19 Juil - 10:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMer 3 Juin - 20:40

    Affalé contre la vitre du taxi qui était venu le prendre il y avait à peine 10 minutes à l'aéroport, Aaron était ailleurs. Mais où, alors ça ... Il venait de vivre l'une de ces journées dont on voudrait bien se passer, tant elles viennent vous taquiner, tant elles semblent être une lame chauffée à blanc appliquée dans une de vos plaies, une des plaies qui parsemaient votre corps, une plaie qui se refermait doucement, mais qui se refermait tout de même. Il y avait des jours où il fallait mieux rester coucher, celui ci en était un. Mais il savait qu'il n'y avait pas d'autr solution. Il avait horreur d'obéir aux ordres, surtout lorsqu'ils ne lui plaisaient pas, il avait horreur tout court de plannifier quoi que ce soit sans qu'il n'approuve le plan. Mais c'était ainsi, il n'y pouvait rien. ll avait tant de choses à perdre, alors que, paradoxalement, sa vie n'était pas faîte de grand chose, ou alors uniquement de choses futiles. Sa vie ? Enchaîner fête sur fête, boire jusqu'à ce que toutes les bouteilles dispoes soient vides, se faire un maximum de jolies nanas en respectant cette régle d'or qui consistait à ne jamais se faire deux fois la même fille, et aussi, se droguer ... Il se droguait à tout, coke, marijuana, colle même parfois, lorsqu'il était en cours, au fond, assis la dernière rangée dans l'Amphi, loin des regards reprobateurs du prof, entouré de son harem, de sa clic', des gens qui le connaissaient bien puisqu'ils faisaient partis pour 95 % d'entre eux aux Omega Khi Delta, soit sa Fraternité, soit SA Fraternité à lui puisqu'il en était le Président. Des gens, donc, qui se garderaient bien de le juger, parce qu'eux non plus n'étaient pas de gentils petits agneaux tout blanc, et surtout parce qu'il était tout à fait capable de les virer de la Fraternité à grand coup de pieds dans le derrière. Et ça fait toujours mal de se faire virer ainsi par Aaron, parce que ses chaussures, c'était du 46 fillette, et qu'après avoir été foutu à la porte par une personne comme lui, il est bien dur de se faire accepter ailleurs, sauf chez les Kappa Tau Gamma, la seule Fraternité qui se moquait bien au fond de savoir si oui ou non ses membres étaient populaires. Le truc, en fait, c'était que, justement, aucun Kappa Tau n'était populaire. Finir ici, si on n'y était pas entré dès le début, c'était pire que de finir en Enfer, parce que vous disiez alors adieu aux espoirs d'être invité à toutes les fêtes démentielles, à être accepter dans le lit de quelque jeune fille que ce soit. Ouais, votre vie devenait un calvaire, on vous pourissait la vie en, par exemple, mêlant votre numéro de casier, en versant trois tonnes de sel dans votre assiette de purée à la cafét dès que vous avez les yeux ailleurs, en collant des chwin gum dans votre trousse, en prenant votre sac pour la toute dernière poubelle à la mode ... Bref, il ne devait rien avoir de pire sur cette planète, enfin, sur la planère UCSD s'entend !

    Parce que l'Enfer, Aaron venait d'en avoir un aperçu, merci beaucoup ! Et même si la majorité du temps, il se moquait particulièrement de tout, comme si rien, ou pas grand chose, n'avait de quelconque importance à ses yeux, là, il était prêt à faire tout ce que vous vouliez pour ne pas avoir à revivre dans l'immédiat une telle journée ! Ce qui s'était passé ? Il avait juste passé la journée avec ses parents, et avec October et la famille St Laurens au grand complet, à Los Angeles ! Il était arrivé en retard, ce qui, déjà, avait provoqué la hire non retenue de son père qui lui avait passé un savon, et avait dû laisser sa mère lui passer une cravate, après qu'elle l'ai obligé à enfiler une chemise propre et blanche, ainsi qu'un Jeans non troué ! Toute la journée, il s'était balladé comme s'il était encore lycéen à St Judes, à New York, lorsqu'il devait porter l'uniforme. Là, il ne portait pas la veste, et Yeult avait consenti à lui laisser porter ses baskets, mais c'était déjà trop ! Mais dans quel merdier s'était il embarqué ?
    Heureusement, il avait dû partir vers 15 h, afin de pouvoir rentrer tôt à San Diego, prétextant avoir à rattraper tous les cours qu'il avait manqué, puisqu'il avait séché cette journée. Et pour une fois que c'était avec la bénédiction paternelle ! Un comble, surtout lorsqu'on savait que le lieu situé dans l'Université où le jeune homme passait le moins de temps, c'était, justement, les salles de cours ! Il trouvait toujours des excuses bidons pour se justifier, et si on le laissait ainsi en paix, c'était parce qu'il était là à chaque examen, et parvenait même à raffler des A en veux tu en voilà ! Son secret ? Il avait à ses pieds tout un tas de petites gens toujours prêt à lui passer les cours. Les filles espéraient qu'il les remericerait en leur offrant une nuit sensasse, toride et inoubliable d'amour, ce qu'il lui arrivait de fait, et les garçons voulaient, eux, entrer encore plus dans le cercle privé du jeune homme ou remonter leur côté de popularité ! Bref, tout le monde ou presque y trouvait son compte, alors, pourquoi se soucier plus au delà de la vie du jeune homme ? Il avait un mal de chien, surtout parce qu'il avait super mal dormi, et aussi parce qu'il avai dû se tenir droit tout le repas, parce que son père ne voulait pas donner une mauvaise image au Sénateur de New York, accessoirement futur beau père d'Aaron ...


    Neyliah a écrit:
    Salut Boy Toy !
    J’me fais chier et mon Ipod à presque plus de piles alors je
    Voulais savoir si tu viendrais secourir une pauvre petite Tri Pi
    Qui s’ennuie seule sur le toit ?
    Si oui, je t’attends là où tu sais !
    Kiss, Ta petite Ney'

    Il tira son Black Berry Noir de sa poche, en grognant quelque peu, parce qu'il avait réussi à s'assoupir. Il avait déjà piqué un somme dans le Jet Privé qui l'avait amené de San Diego à Los Angeles, mais il avait bien dû se réveiller, surtout lorsque la femme de ménage était entrée dans l'appareil pour le nettoyer. Il avait réussi à s'endormir, et quelqu'un venait déjà le tirer de ses songes. Y en avait un qui allait morfler, ça c'est sûr ! ... Neyliah ...
    Neyliah Azilys Spencer, aussi connue sous les surnoms de Sweety, Blondy, ou encore, tout simplement, Ney' ou Neyli' ou encore Lia ... Aaron n'était jamais à court de surnoms, il en collait d'ailleurs un à tout le monde, que la personne en soit satisfaite ou non. Au contraire, son petit plaisir, c'était de ne pas épouser les désirs de ceux qu'il affublait de colibets. Il était toujours amusant et divertissant de voir le rouge leur monter à la tête, soit parce qu'ils contenaient une hire furieuse, soit parce qu'ils étaient plus que gênés et auraient apprécié qu'il soit possible de s'enterrer sous huit mètre de terre. Mais personne n'en avait jamais autant que Neyliah, si, Eden peut être, encore que ... Ce regain et cette richesse de surnoms étaient dûs au fait qu'il adorait Neyliah. Quoi que des fois, elle lui tapait vraiment sur le système et qu'il voulait la baîlloner ... Et vous remarquerez qu'aucun de ces surnoms ne pourrait porter quelconque préjudice à la demoiselle Spencer ...
    Il l"avait quitté la veille, après avoir vidé tout un tas de bouteilles, mais elle avait fini par disparaitre vers 3 heures du mat', en tout cas, c'était à cette heure qu'il l'avait vue pour la dernière fois. Et de toute façon, après, il avait été trop défoncé et bourré pour se rappeller de quoi que ce soit ... Comme d'habitude quoi ! Mais il ne pouvait jamais s'empêcher de serrer les poings dans ses poches, comme il le faisait maintenant, parce qu'il n'appréciait pas réellement l'idée de la savoir ... De la savoir ... Raa, pourquoi ça le crevait tant de l'admettre ? Bref, de la savoir avec un autre garçon que lui ! C'était gonflé, surtout de sa part à lui qui enchaînait conquête d'une nuit sur conquête d'une nuit, lui qui était capable de donner 6 fois du plaisir à la même fille dans une nuit que de s'en faire 4 ! Et puis, elle n'était pas à lui, elle détestait appartenir à quiconque d'ailleurs, elle préférait de loin posséder qu'être possédée ... Elle était ... Leur relation était si complexe à décrire ! Heureusement que c'était pas la même chose entre Eden et lui ! D'ailleurs, qu'il ai tant de mal à décrire ses liens avec Neyliah le dérangeait grandement. Il aurait bien voulu prétendre qu'elle n'était "que" sa meilleure amie, mais ce n'était pas le cas, puisque, encore une fois, il n'avait aucun soucis avec Eden qui était bel et bien sa meilleure amie ... La vie est d'un compliqué parfois, surtout lorsqu'on s'appelle Aaron Christopher Thorne Marshall !

    Il demanda au taxi de le laisser devant les grilles, inutile que le véhicule n'entre dans l'enceinte, il n'avait pris qu'un sac le matin, ce qui était largement suffisant pour y ranger le collier en or qu'il avait acheté, sur les conseils de sa mère, pour October. C'était le genre de cadeau bien kitch et trop cliché, renvoyant sans qu'aucun effort cérébral ne soit nécessaire pour le deviner à la Haute Société. Mais s'il s'était pointé dans ce resto si classe, dont une salle complète avait été réservé pour eux tous, il ne serait jamais rentré en vie à San Diego. Son père était militaire, impossible de le mettre à terre, même si Aaron était plus grand et plus baraqué que lui. Thorne n'était pas encore à la retraite, et on ne pouvait même pas dire qu'il avait de beaux restes, puisque seuls quelques cheveux blancs le différenciaient de l'homme qu'il était lorsqu"Aaron était né.
    Passant rapidement par sa chambre, qu'il ouvrit à la volée, jetant son sac sans se soucier d'où l'objet allait bien pouvoir attérir, il repartit dehors, en direction du toit. C'était l'un de leur endroit secret, un endroit où seuls quelques courageux se risquaient. Du coup, le trio qu'il formait avec Neyliah et Eden en avait fait un petit chez eux rien qu'à eux. Tout un tas de rumeurs disaient que c'était là haut qu'ils se retrouvaient tous les trois pour baiser et baiser encore jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucune force ! Les gens inventent vraiment n'importe quoi ! On est pas à Brokeback Moutain là !
    Il arriva, main gauche dans la poche alors que de l'autre, il tentait de desserrer sa cravate. Il n'avait cessé de faire des micro sommes depuis qu'il avait quitté ses parents et sa future belle famille, il n'avait donc pas eu le temps d'ôter sa cravate. Cependant, il avait eu la présence d'esprit d'ôter sa bague de fiançailles, qu'il devait porter lorsqu'il était en présence d'October, et l'avait glissé dans l'une des poches discrères de son sac, là où personne n'irait fouiller, là où rien ne pourrait faire qu'elle se perde. Il aperçut sa tornade blonde foncé vers lui, cessa alors de s'occuper de sa cravate parce qu'elle allait lui sauter dans les bras, comme elle le faisait toujours. Elle était légère et lui costaud, personne n'était donc mal à l'aise ou en situation d'inconfort ! Il enfouit un quart de seconde son nez dans ses cheveux, l'odeur de sa Blondy lui ayait déjà manqué ! Il la déposa à terre lorsqu'elle lui claqua une bise sonore sur la joue.


    « Encore en retard ?! La prochaine fois je vais te descendre ton pantalon et te foutre une tarte moi ! Ca fait plusieurs fois ! T’es encore shooté ou quoi ?!
    - Sweety, tu sais que j'attend que ça en plus !! ...
    Nan, je suis pas shoot ... Hey, tu pourrais au moins m'écouter ! »


    Mais autant parler à un sourd ! Elle avait déjà décidé de tenter l'escalade, et rien ni personne ne semblait pouvoir l'en dissuader. Il soupira, enfonçant les mains dans les poches et secouant la tête, amusé. Il ne s'était pas rasé depuis trois jours, et si elle, elle pouvait trouver ça sexy, son père avait manqué de lui envoyer le plat de viande dans la tête, parce qu'à ses yeux, le fait que son fils ne soit pas rasé le faisait passé pour un punk, un rebelle, enfin, un truc dans le genre, un truc qui rebute son militaire de père ! Il voyait bien qu'elle s'entêtait à ne pas regarder derrière elle, il savait qu'elle avait un peu peur. Parfois, il lui arrivait de se saisir du bas de l'échelle et de secouer un peu le tout alors que Neyliah était en pleine escalade. Elle poussait alors un cri aigu et le maudissait en Italien ! Pas grave, c'est amusant, c'est ça qui compte ! Et elle ne lui en voulait jamais longtemps ! C'était un truc vachement bien avec elle d'ailleurs ...
    Elle faisait déjà sa fierote, une fois arrivée en haut ... Du grand n'importe quoi, mais un grand n'importe quoi qui l'amusait et lui plaisait !!!

    « Mais qu’est-ce que tu fabriques chéri ? T’as apporter une bouteille au moins pour avoir mis autant de temps ?!
    - Nan ! Pas de bouteilles pour toi ! Tu t'es vu quand t'as bu hier soir, enfin, ce matin quoi ! Je suis absolument persuadé que tu sais même pas comment s'appelle le type avec qui t'as couché ! »

    Il grimpa à son tour sur l'échelle, enfin, grimpa ... Il sautait plutôt de barreau en barreau, ce qu'il ne pouvait réellement faire que lorsqu'il était clean, parce qu'il était moins agile shooté ! En deux temps trois mouvements, il fut à côté d'elle, et croisa la bras sur sa poitrine, la regardant avec une lueur espiègle dans le regard.

    « En parlant de partager le même lit, ça fait longtemps qu'on l'a pas fait nous ! »

    Oui, lorsqu'ils étaient vraiment trop bourrés pour regagner leurs chambres, ils avaient tendance, avec Eden, à s'endormir où ils se trouvaient, et alors, ils ne formaient plus qu'un seul être ou presque, leurs jambes emmêlées les unes aux autres ! Aaron était 99 % des fois entre elles, parce qu'elles insistaient toutes deux pour l'avoir avec elle, dans LEURS bras !
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyJeu 4 Juin - 18:31


    L’impulsivité de Neyliah était célèbre dans tout le campus, tout le monde s’attendait à ce qu’elle parte sur un coup de tête ou a se prendre une tarte seulement parce qu’on disait ne lui plaisait pas, n’était pas conventionnel ou ne valait pas le coup d’être écouté. On la maudissait souvent en lui disant qu’elle était chiante pour ça, elle répondait toujours avec une profonde arrogance « c’est comme ça que tu m’aimes ! », et elle avait raison ! La blondinette était appréciée par son caractère volcanique qui l’avait promue au stade de princesse de UCSD seulement parce qu’elle réagissait au quart de tour. On l’aimait parce qu’elle jouait franc jeux, qu’elle disait « merde » trop souvent, qu’elle jurait en italien dés qu’elle était énervée et qu’elle avait cette foutue habitude d’incliner la tête et de froncer les sourcils lorsqu’elle ne comprenait pas, chose adorablement idiote qui attirait souvent le fou rire général. Neyliah n’y pouvait rien, elle était chiante, adorable et détestable en même temps mais c’était pour ça qu’elle était « in », pour ça qu’on voulait d’elle aux fêtes, elle savait s’éclater et éclater à la face des gens en cas de nécessiter. La jolie blondinette en avait encore fait ses preuves le soir précèdent lorsqu’une pouffe des Zêta était entrée dans la soirée et avait décréter qu’elle était la reine. Ni une, ni deux, Neyliah s’était approchée et lui avait mis une magnifique claque et lui avait dit d’un air outrancier dont elle avait le secret « Oh, excuses-moi ! Elle a coûter combien cette robe déjà ? Trois fois rien j’espère… ». La Zêta était partie en furie et Neyliah avait eut une standing ovation, elle adorait être appréciée et elle adorait sentir qu’on l’observait et qu’on disait « C’est elle, Neyliah ! ». You are Queen N, darling !

    Ainsi Neyliah s’était déjà détournée du visage angélique d’Aaron pour entreprendre son escalade, elle avait parfaitement écouté ce qu’il avait dit, éclaté d’un rire silencieux lorsqu’il avait dit qu’il n’attendait plus que ça. Entres eux, c’était purement physique, une sorte d’amitié/désir qui se nouait de jour en jour et qui les mèneraient sûrement à coucher ensembles d’ici la fin de leur année, Neyliah le savait parfaitement, elle attendait seulement de savoir quand et comment ce serait. Elle avait toujours entendu dire qu’Aaron était une bête au pieu et elle levait toujours les yeux au ciel en pensant 1 1=2. C’est quoi le rapport Neyli’ ? Le rapport c’était qu’une bête plus une bête donnait une nuit inoubliable à noter dans les annales et qu’elle aurait aimer ne plus attendre, quittes à le faire devant une bande d’élèves en chaleur. La jeune femme monta donc l’échelle quatre à quatre, pressée d’être en haut et d’être au sommet de son mont Everest à elle. D’ici elle se sentait libre, sans les attaches de la vie, restées en bas, elles reviendraient la prendre par les poignets lorsqu’elle aurait toucher le sol, elle espérait seulement que ça se fasse le plus tard possible. La jeune femme grimaça alors qu’elle sentait en son fort intérieur qu’Aaron aillait s’emparer de l’échelle, elle détestait l’idée qu’il la face bouger et qu’elle perde son assurance bancale, elle souffrait de devoir lâcher prise et tomber par terre. C’est vrai que mourir parce que t’es tombée d’une échelle c’est pas vraiment glamour… Heureusement pour elle, l’Omega Khi ne daigna pas faire trembler l’échelle et elle arriva sauve sur le toit, remerciant seigneur dieux d’avoir laissé Aaron en état normal, sans aucune substance illicite dans le corps. Hallelujah !

    Elle était en haut mais Aaron ne l’avait pas suivie, voilà pourquoi l’échelle n’avait pas tremblée, parce qu’il n’avait pas eut l’idée de le faire, trop occupé a enlever sa foutue cravate, pensait-elle. Elle aurait pu le faire si il était aussi mal alaise avec ! La jeune femme lui cria donc cette phrase idiote, espérant le faire réagir sur le fait qu’il mettait trois plombes à arriver et qu’avec son retard, ça faisait beaucoup de temps à poireauter pour Neyliah dans la même journée. Il y répondit d’en bas, l’italienne éclata de rire du haut de son perchoir et s’approcha de l’échelle, attendant qu’il arrive. Elle se tint à l’extrémité des deux barres le long des marches et boucha le passage à son ami, l’obligeant à la regarder dans les yeux, retenant donc son entière attention. Elle adorait ce genre de situation car elle savait qu’aucun d’entres eux n’avait l’entière possession de ses moyens et qu’un écart de mots donnait une mauvaise compréhension des sous-entendus qu’ils faisaient. Ca pouvait très bien partir en sucette. Elle adorait ce genre de choses.

    « Tu insinues que je tiens pas l’alcool ? Je tiens très bien Aaron, mais lorsqu’on me met un marqueur noir dans les mains et un mec en face, je pars en couilles ! Il avait quand même un magnifique dessin Tom lorsqu’il s’est réveillé ! Très sexe ! Et si… Je me souviens malheureusement du mec, tu m’as même beaucoup manqué quand je l’ai vus sortir de ma salle de bain ce matin… »

    Oui, Neyliah tenait très bien l’alcool, il fallait dire qu’elle avait beaucoup de soirée pendant lesquels elle avait pu s’entraîner et que maintenant elle tenait beaucoup mieux l’alcool qu’à ses débuts mais pas assez pour coucher avec des mecs bizarres voir super bizarres. Tom était, quand à lui, un de leurs amis des Omega Khi qui s’était ramené entièrement nu et qui avait demandé à Neyliah de lui faire des dessins sur le corps avec des marqueurs de couleurs, la jolie blonde s’était éclatée et avait faits toutes une panoplie de dessins plus ou moins conventionnels et plus ou moins agréables. Ainsi, Tom s’était retrouvé couvert de marqueur à la fin de la soirée parce que, Neyliah étant lassée de dessiner et de faire exploser son propre art, elle avait donné des marqueurs à la plupart des étudiants présents à la soirée et il s’était retrouvé avec quelques dédicaces inattendues, il lui avait même dit qu’il avait réussi à avoir des numéros de filles plutôt pas mal dans leur genre. « Elles ne te valent pas Ney’ ! Quand tu m’offres une autre nuit comme la dernière ? », Neyliah lui avait renvoyé un sourire lumineux ce qui voulait souvent dire, on ne sait pas quand, dans le langage de la belle italienne. La jeune femme n’avait pas franchement envie de raconter à Aaron ce qu’elle avait du supporter ce matin, c’était beaucoup trop horrible d’y penser et seulement de voir l’image lui donnait envie de gerber, elle grimaça en se séparant de l’échelle pour permettre au beau brun de monter en sa compagnie sur le toit. Elle fit alors plus attention à sa tenue, fronçant les sourcils et inclinant la tête. Aaron Marshall portait-il vraiment une cravate ? Il avait du se faire piquer par la pire des moches, celle de la conscience qui lui aurait dit d’être classe et qui lui enlevait le charme qu’il avait toujours eut lorsqu’il était habillé à la barbare. Heureusement il se rattrapa avec son look de bad boy qu’elle allait arranger très vite, dés qu’elle aurait eut le temps de réfléchir à ce qu’elle allait lui faire.

    « En parlant de partager le même lit, ça fait longtemps qu’on l’a pas fait nous ! »

    La jeune femme passa une main dans ses cheveux blonds et se tourna vers lui. Insinuait-il qu’il voulait l’avoir rien que pour lui, dans ses bras ? Si c’était vraiment le cas, il allait avoir du mal à s’en remettre si elle le faisait vraiment. Neyliah n’aimait pas qu’on s’approprie sa petite personne, elle était indépendante depuis son enfance et ce n’était pas un homme quelconque qui aurait le dessus sur sa liberté, soit-il aussi important que celui qui lui faisait face en ce moment. Maintenant, elle le prenait d’une façon ironique pour lui faire comprendre qu’elle lui avait un peu manqué et elle s’approcha de lui, reprenant son attitude qu’elle avait toujours lorsqu’Aaron lui sortait des phrases à double sens.

    « Quand tu veux bébé, je suis ouverte à toute proposition ! »

    La jeune femme sourit et s’approcha encore de lui, si il l’avait entouré de ses bras, il l’aurait enlacé, mais il ne fit rien. Ney’ posa délicatement ses mains sur sa cravate, elle l’énervait quelque peu depuis qu’elle avait posé les yeux dessus et elle avait un besoin vital de l’enlever. Elle desserra le lien, il fallait dire qu’elle aidait son père à enlever la sienne chaque soir lorsqu’elle était encore à Sienne alors elle s’y connaissait en cravates, c’était peut-être pour cette raison que sa vue la dégoûtait autant. Elle l’enleva et la mis dans la poche du jeune homme, et déboutonna trois boutons de sa chemise pour l’enlacer en faisant passer ses mains en dessous le col. Il portait un parfum délicieux qui lui faisait penser à celui qu'elle avait déjà sentit dans une parfumerie, elle ferma les yeux et posa sa tête contre son torse, respirant ainsi la fragrance qu'elle aimait. Elle ne pu s’empêcher de prononcer quelques mots sortis par inadvertance de sa bouche alors qu'elle se sentait bien, enfin au calme.

    « C’est comme ça que je connais mon Aaron Marshall. »

    Neyliah se mordit la lèvre inférieur et ouvrit de grands yeux en s'entendant parler. Elle avait dit mon Aaron ? Comme si il était sa propriété, elle aurait du retirer rapidement ses paroles, elle n'en fit rien, se contentant d'hausser les épaules pour elle-même avec désinvolture. Elle se détacha quand même de lui et observa l’université, montant sur le rebord du toit, à deux doigts de tomber dans le vide, seulement retenue par la gravité, qu’elle remerciait au passage. Elle voyait tout d’ici : les maisons des fraternités avec leurs membres qui étaient en train de vaquer à leur occupations, les parcs aux arbres verdoyants, les bandes d’élèves assis sur le sol. Elle adorait être maîtresse du monde et elle l’était, à sa manière, lorsqu’elle était ici. Elle était bien, elle se sentait bien. Elle se tourna vers Aaron pour lui poser une question qu’elle savait fâcheuse mais sa curiosité était piquée au vif. Elle devait savoir, sinon elle n'allait pas arrêter de se poser des questions idiotes.

    « Pourquoi t’es habillé comme un petit fils parfait tout droit sortit de son école privée hors de prix ? T’es pas comme ça Aaron, je le sais ! Tu me caches quelque chose ? »

    Elle avait parlé d’une voix douce, prête à tout entendre de la bouche de son Boy Toy, après tout il était déjà là en face d’elle et s’était bien pour un garçon comme lui. Elle savait qu'elle touchait une corde sensible de l'intimité de l'Omega Khi Delta et savait parfaitement qu'il ne répondrait sûrement pas mais qu'importe, elle devait savoir et elle avait trop envie de lui demander pour rester ainsi, devant lui, sans rien à lui dire de plus.
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyVen 5 Juin - 17:49

    Pour tous, Etudiants comme Professeurs, il était évident, ou presque, que Neyliah et Aaron s'étaient toujours connus, tant la complicité entre eux était forte, ce qui était pourtant loin d'être le cas ! Elle avait débarqué ici, un beau matin - enfin nan, pas si beau que ça ! C'était la rentrée, et qui, sérieusement, aimait la rentrée, sauf peut être les Kappa ? - alors que tout le monde ou presque était déjà rentré dans les salles chargées d'acceuillir. Lui, comme d'habitude, n'était pas à l'heure, et ils s'étaient rencontrés ainsi. Enfin, presque, parce qu'elle lui avait maté les fesses alors qu'il était occupé à ranger dans son sac sa bouteille de vodka, achetée le matin même à la petite superette du coin, en prévision d'une longue journée de rentrée qui commençait. Il s'était dit qu'il pourrait toujours trouver un moyen de se faire la malle si tout ça devenait FRANCHEMENT trop chiant, et pourrait aussi ainsi s'éclipser dans les toilettes les plus proches pour faire honneur à sa bouteille pas encore ouverte. Et à défaut de toilettes, il restait toujours les placards ! Bref, elle avait pas été très maline sur ce coup là, parce qu'elle s'était exclamée à voix haute, et que lui, toujours prêt à voir le visage de celle qui lui succombait déjà, s'était relevé en quatrième vitesse. Elle se retourna trop vite pour qu'il ai eu le temps de voir son visage, pas de chance ! Mais elle avait sûrement compris qu'il venait de la griller, puisqu'elle s'était retournée vers le tableau le plus proche et que, gros soucis de crédibilté pour elle, on n'avait encore rien punaisé sur ce tableau ! Et elle avait filé vite fait bien fait, comme Cendrillon, sauf qu'elle n'avait pas perdu de pantoufle de verre et n'avait pas paumé son portable derrière elle. Mais bon, si la Cendrillon des temps modernes portait elle aussi un t-shirt trop petite pour elle, comme si elle venait de le piquer à sa petite soeur de 14 ans, qu'elle supportait avec tant de ferveur l'Italie aux vues de l'inscription «Forca Italia ! » qui le barrait son haut, qu'elle avait enfilé une minijupe en Jeans et avait chaussé des Jimmy Shoe, alors il signait de suite pour faire de Cendrillon sa prochaine conquête !
    Mais lorsqu'ils s'étaient re-rencontrés, ils ne s'étaient plus lâchés !

    Entre eux, c'était tout un jeu d'insinuation, que tous deux semblaient maîtrisés à la perfection, flirtant toujours dangereusement avec l'extrême limite, sans jamais la dépasser, mais sans jamais non plus trop s'en éloigner. Les simples relations amicales étaient d'un ennui ! Aaron avait un lien spécial avec toutes les personnes qui avaient la chance d'être dans sa liste VIP, tant dans le repertoire de son Black Berry, tant dans ses contactts Messenger ! Il ne pouvait se contenter de liens basiques, comme s'il avait à tout pris besoin d'action, de pétillant dans sa vie ! Comme si sa vie, justement, n'avait pas déjà été assez ROCK & ROLL comme ça, et qu'elle le devenait chaque jour un peu plus !!!
    Elle lui barra le passage, plongeant son regard dans le sien. Il joua le jeu, s'approchant à son tour d'elle. Il ne risquait rien, elle n'allait sûrement pas le pousser, maintenant qu'il était en haut, s'il tombait, il allait se rompre le cou ou se casser quelque chose ! Surtout qu'avec l'adresse de Neyliah, Alias Miss Catastrofe Non Naturale, il risquait le pire ! Elle n'était pas si forte que ça, enfin, de son point de vue à lui, qui était tout de même l'un des mecs les plus sportifs de l'Université sans pour autant faire partie de quelque équipe de sport que ce soit, c'était juste qu'elle le surplombait, avait donc l'avantage de la force et qu'en plus, elle, elle était debout sur une base fixe, à savoir, le toit, alors que lui avait les deux pieds posés sur l'avant dernier barreau du haut de l'échelle ! Quoi ? Et lorsque lui la poussait, elle ne risquait peut être pas elle aussi de tomber et de se faire mal ? ... Bien sûr que non, parce qu'il n'était pas stupide à ce point, enfin ... Nan, son truc à lui, c'est qu'il mettait encore plus de force et d'application à la rattraper avant qu'elle ne s'éclate le crâne ou quelque autre partie de son joli corps de déesse qu'il n'en mettait à faire bouger cette échelle en la secouant ! Et au final, lorsqu'elle venait à lâcher les barreaux et retombait pile poil dans ses bras, c'était lui qui avait mal, pas elle ! Pourquoi ? Et bien, juste parce qu'elle ne se contentait pas de pousser des cris aïgus et de le maudire en Italien, nan ... Parce que ça, ça aurait été trop facile et qu'elle estimait ne pas avoir assez fait payer Aaron pour ça ! Nan, elle, en plus, elle se mettait à frapper gentiment toutes les parties de son corps qu'elle pouvait trouver, avec ses mains, autant pour se venger que pour qu'il la lâche ! Elle avait horreur qu'on la prenne pour une pauvre Poupée de Porcelaine qui se casse si on ne la garde pas toujours auprès de soi !


    Han ... Ok ... Le coup du marqueur, c'est du toi tout craché ! Tu sais que je te situe de loin grâce à ça ! Pas seulement à cause de tous les cris supra excités de mâles qui s'étaient proposés comme modèle de la soirée et que tu n'as pas choisi, mais qui t'entourent, juste pour s'éclater et se mettre à fantasmer en s'imaginant à la place de l'heureux chanceux du jour, mais aussi à cause de toutes ces filles qui crachent plus ou moins sur toi ! Je les cites : "T'as vu, y a encore la Ritale qui fait des siennes !", "On devrait peut être lui payer un bloc de papier blanc pour son prochain anniv' ! Elle arrêterait peut être de nous piquer la vedette !" Tu sais, je savais pas que les Zêta t'aimaient autant !

    Mais elle restait encore là, l'empêchant de la rejoindre ! Si jamais elle décidait de se plaindre de sa lenteur tout à l'heure ... Et bien, il ne répondrait plus de lui, ça c'est sûr ! Il ne lui ferait aucun mal, d'une, parce que malgré le fait qu'il soit le dernier à respecter les règles, jamais il ne lui viendrait à l'idée de lever ne serait ce que le petit doigt sur une femme. Il était donc plutôt du genre à se lever POUR une femme, à se battre POUR une femme, plutôt que d'être celui qui frappe. Il frappait POUR l'honneur d'une femme, peu importait en plus de qui il s'agissait lorsque c'était ainsi, Zêta, Kappa, Omega, ouais, peu importait, il n'y avait plus de Fraternité qui tenait, même lorsque l'agresseur se trouvait être un Omega comme lui. Il ne frappait pas les femmes, nan ... Et puis, Neyliah était tout de même sa ... Ouep, bah c'est toujours aussi dur de savoir ce qu'elle était pour lui ! Plus qu'une meilleure amie, mais pas une Friend With Benefit, encore moins une petite amie, et alors là, encore encore moins une fiancée ! Merci, mais ça, il en avait déjà une ... Smile Aaron, smile ... Ou alors, ta chère Blondy va se mettre dans tous ses états et de harceler de questions pour savoir pourquoi tu tires la tronche alors que personne n'est mort !
    Mais il avait saisi la fin de sa phrase, qu'elle ne s'en fasse pas pour ça ... Même quand il vous donnait l'impression d'être dans les nuages parce qu'il était en plein trip, Aaron vous écoutait toujours ! Bon, après, qu'il comprenne ou enregistre ce que vous lui disiez était une toute autre affaire ! N'en demandez pas trop tout de même, nan mais oh ! Il inclina la tête, autant pour l'imiter parce qu'elle avait le don de faire ça dès qu'elle ne comprennait pas quelque chose, mais aussi pour que ça aille bien avec sa petite moue. C'était comme s'il allait lui dire : "Ma Sweety, c'est vrai ça ? Je t'ai manqué ? Roooooooo, mais fallait m'appeller !" Elle accepta enfin de s'écarter, non sans avoir grimacer ! Espérons juste que ce ne soit pas une des conséquences de la moue super attendrissante et sexy d'Aaron ! Elle était quand même sacrément chanceuse, des centaines de filles auraient adoré que cette moue si "OMG !!! " leur soit destinée ! ll put donc enfin grimper à son tour sur le toit, et honnêtement, retrouver la terre ferme, si on pouvait dire ça comme ça, n'était pas si mal, pour lui qui cherchait toujours à s'envoyer en l'air, de toutes les façons possibles ! Il se planta face à elle, en croisant les bras sur la poitrine ...

    Sa réaction ne se fit pas attendre, fidèle à elle même, Neyliah lui déployait dans toute sa splendeur ses talents de séductrice ! Bah, après tout, elle était Ritale, et lui aussi, enfin, pour 25 % de ses petits globules rouges, ouais ouais, il avait fait le compte au collège, en cours de sciences. Alors, ça devait être un truc spécifiquement Rital ce machin ! A côté, ça vaut pas grand chose !!! Il éclata d'un rire franc et honnête, qui, bien souvent parait il, avait une seule et unique conséquence chez la gente féminine : les filles étaient soudainement prises d'une irresistible envie de croquer ses lèvres, oui, vous avez bien lu, de CROQUER ses lèvres !
    Alors, était ce pour éviter ça que Neyliah se mettait soudainement à traficoter sa cravate ? ... Ce n'était surtout pas à lui qu'il fallait demander ça ! Elle y mettait plein de grâce et d'agilité, comme si elle faisait ça depuis perpet' ! Ella la rangea ensuite dans l'une des poches de son Jeans, puis entreprit de déboutonner quelque peu sa chemise. C'est vrai qu'il étouffait, et maintenant, miracle, il se sentait beaucoup mieux ! On a toujours besoin d'une Neyliah près de soi !!! Tenez le vous pour dit !
    Elle se lova contre lui, passant les mains autour de son cou, et appuyant sa tête contre son torse. Il refusait de bouger, parce qu'il ne voulait surtout pas briser ce moment si précieux. Généralement, leurs marques d'affection n'allaient pas jusque là, du moins pas tant qu'ils n'étaient pas encore rendus à leur deuxième bouteille d'alcool !! Mais il se sentait bien, si bien même ...


    « C’est comme ça que je connais mon Aaron Marshall. »

    Il lui avait bien semblé l'entrendre murmurer ces mots, mais il n'en était pas sûr. En fait si, il en était sûr, c'est juste qu'il refusait d'y croire, non pas parce qu'il pensait Neyliah peu franche dans ses paroles mais plus parce que le jour même, il avait serré dans ses bras October, parce que devant son père et son beau père, il fallait un temps soit peu jouer le jeu. Et puis, cela n'avait pas été si désagréable que ça, parce qu'October était magnifique. Ouais, belle à se damner ! Le seul truc, c'est qu'il n'en était pas amoureux ! Il avait trahi sa Sweety en quelque sorte, parce qu'il lui cachait depuis le début sa position d'homme fiancé et marié avant la fin de l'année, et ça, sans avoir rattraper la moindre jartelle à un mariage ni le moindre bouquet au même genre de cérémonie !
    Mais Neyliah se détacha de lui. Gênée par ses propres paroles ? ... Elle s'éloigna, tout en regardant la vue que leur offrait le toit, un pur 360 ° sur le Campus de leur Université. Ici, ils étaient loin des soucis de la vie terreste, ici, c'était comme s'ils venaient dans un endroit encore préservé de toute contrainte, un endroit où personne ne viendrait lui rappeller qu'October deviendrait Madame Aaron Christopher Thorne Mashawïevski avant même qu'il n'ai terminé ses études ... Un endroit où il échappait à cette petite voix dans sa tête qui ne cessait de le huer parce qu'il allait faire du mal à sa Neyliah ...
    Il était tout dans ses pensées, ou plutôt nan, justement, laissant son esprit être envahi par toute cette vue. C'était comme si ses yeux prennaient des milliars de polaroïd en panorama et qu'il les archivait dans un grand album photo rangé dans l'un des tiroirs de sa mémoire. Mais Neyliah le tira de là ...


    Nan, t'en fais pas ! J'te caches rien ...

    Tu sais bien que j'ai été ce fils tout droit sorti de son école supra hypra privé, sappé dans son uniforme super fantasmagorique ! Mais je le suis plus maintenant !
    Nan, en fait ... En fait, j'ai passé la journée avec mes parents, spécialement venus de NY pour moi. Mais n'en parlons plus, c'est déprimant !


    Il secoua la tête, après avoir souris légèrement au début de sa réponse. Mais à présent, il voulait juste cesser d'y penser. Ils étaient perchés en haut du toit, et donc, entourés par le vide. Il aurait été très aisé de s'approcher malencontreusement du bord et, pouf, tomber sans le vouloir ! Là, pour le coup, il brisera un grand coup le coeur de Neyliah, mais plus le temps passait, le rapprochant de la date fatidique, plus il lui semblait que rien ne pouvait détruire plus la jeune fille que la découverte de quoi que ce soit qui se rapporte aux fiançailles d'Aaron ou à son futur mariage ...

    T'en fais pas pour moi, j'ai survécu, la preuve ! Et je survivrais ! J'te laisserais tout de même pas en paix aussi vite !!! Rêves pas Sweet', rêves pas !
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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▬ CONFRERIE : Tri Pi Iota
▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
▬ HUMEUR : Nostalgic

▬ Let's get to know you
▬ L'âge de votre personnage: When she was 22...
▬ Carnet d'adresse:
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyVen 5 Juin - 20:10

    Miss Catastrophe. Le deuxième prénom de Neyliah. Aaron la surnommait ainsi à cause d’un évènement assez comique qui avait eut lieu lors d’un cours de physique chimie. Il fallait dire que la physique et Neyliah ça faisait deux et que la jeune femme n’y voyait aucun intérêt, pourtant elle était toujours présente aux expériences de chimie, seulement pour tout faire péter et tester des mélanges extrêmes, ceci étant malheureusement interdit dans le protocole de leur professeur. Ainsi la blondinette avait plusieurs fois mélangé des produits hautement inflammables et avait très souvent reçus les foudres du professeur sur le coin du crâne. Sa plus belle expérience avait été une solution qui faisait faire une fumée dense dans toute la salle. Ce jour là, les classes de Neyliah, d’Aaron et d’Eden avaient étés misent en groupes pour avoir plus de bonnes notes en mélangeant les bons élèves aux moins bons, Neyliah et Aaron avaient pariés que celle-ci ne ferait jamais une connerie aussi tarée que celle-ci, la blondinette avait relevé le défi et avait créé une fumée dense et bientôt, toute la salle se retrouvait sous l’épaisse fumée. La jeune femme avait alors rejoint Aaron et Eden et ils avaient éclater de rire comme des gamins de sixième, la plaisanterie ne dura que très peu de temps car ils s’étaient fais malheureusement fais choppés par leur professeur alors qu’il s’éclipsaient pour aller voir leurs camarades des autres classes et crier dans tout l’établissement une alerte au feu. Neyliah avait sentit une main ferme sur son épaule et avait fermé les yeux. Et merde ! Elle avait du s’arrêter et se retourner avec un sourire de petite fille en disant « Mince alors, il y a beaucoup de fumée là-dedans ! ». Elle avait alors attraper la main d’Aaron qui s’était arrêté et l’avait obligé à revenir prés d’elle pour l’aider à ne pas être trop engueulée. Total des courses : Ils s’étaient pris deux heures de colles avec une dissertation sur le respect des consignes de sécurité à rédiger. Neyliah avait commencé sa rédaction en écrivant en grosses lettres roses, faute d’avoir un seul crayon potable dans sa trousse, « Si nous avions un peu plus réfléchis, nous n’aurions pas fait cette bêtises… ». Elle avait sourit parce que la vérité était toute autre, en fait, elle aurait du écrire « Si nous avions un peu plus réfléchis, nous aurions trouver une connerie encore mieux à faire. » mais cela n’aurait fait que lui attirer des problèmes encore plus gros et il fallait dire que des heures de colles s’était un peu chiant et cela, même en présence d’un sexy Omega Khi sur la chaise à côté d’elle.

    Il Fallait dire que les heures de colles avec Neyliah et Aaron c’était des heures de récréations. Les deux jeunes gens trouvaient toujours une connerie à faire et c’était souvent Neyliah le cerveau et Aaron celui les muscles. La dernière fois elle était monté sur ses épaules et avait enlever les plaques du plafond histoire de s’occuper, Neyliah avait manqué de tomber et elle n’avait du la vie qu’à la poigne ferme d’Aaron sur ses cuisses alors qu’elle tombait en arrière. Ce jour là elle l’avait pris dans ses bras et ils avaient dansé comme des gamins et elle avait glissé, enchaînant catastrophe sur catastrophe. Malgré tout, Neyliah refusait qu’on la prenne pour une poupée de porcelaine à laquelle il fallait donner le plus d’attention, tenter de la protéger au maximum, de l’empêcher de faire une erreur. Son père n’avait pas eut la décence de la protéger, elle ne voyait pas pourquoi une personne comme Aaron devrait essayer de remplacer son semblant de père seulement parce qu’il craignait pour elle. Ca avait beau être adorable, ça n’en restait pas moins irritant et désagréable pour la jeune femme. Ainsi son Boy Toy s’en prenait plein la tronche parce qu’il l’avait attrapée avant qu’elle ne s’engage sur le passage piéton pour traverser la rue. Elle le maudissait en Italien, le tapait sur les épaules et partait en boudant… puis revenait et lui tombait dans les bras. Ils étaient inséparables et pourtant chacun d’eux avait un tempérament explosif, surtout Neyliah. Forte tête, capricieuse et possessive, elle se demandait souvent comme Aaron faisait pour tenir avec elle alors qu’elle était en train de le maudire seulement parce qu’il avait eut le malheur de lui faire remarquer qu’elle avait une tâche d’encre sur son nouveau chemisier en cachemire qu’elle avait payé une fortune.

    Ainsi, le jeune homme lui répondit et Neyliah passa une main dans ses cheveux blonds comme les blés. Il était vrai qu’elle se faisait souvent ficher comme « La ritale » par les autres élèves car tout le monde savait qu’elle était Italienne et qu’elle avait le sang chaud, bouillant même. Impulsive, on lui proposait et elle exécutait sans même réfléchir, trouvant l’idée démentielle et drôle alors elle s’éclatait à le faire. Les Zêta trouvaient qu’elle était l’exemple type de la fille de bonne famille qui tournait mal, elle leur répondait qu’elle était l’exemple de la fille normal qui sait s’éclater et qui n’a pas un balais dans le cul. Neyliah sort les griffes, miaou ! Maintenant les Zêta ne pouvaient vraiment plus la voir et la nommaient la ritale car elles savaient que cela mettait la blondinette hors d’elle. Elles la cherchaient. Elles la trouvaient très souvent. Neyliah n’était pas du genre à se laisser faire mais ne gâchait jamais une soirée, c’est pour cela qu’elle se chargeait d’elles en dehors des soirées, le lendemain à la sortie du lit, avec une horrible gueule de bois. Ainsi on entendait l’italienne crier dans les oreilles des Bêta le matin, les laissant avec un mal de crâne horrible. Neyliah soupira et fit un signe qui disait clairement « Jm’en fout » et ajouta quelques mots histoires qu’il comprenne bien sa pensée.

    « Neyli’ toujours d’attaque pour les jeux avec des marqueurs. C’était chaud bouillant, t’aurais du venir ! Et puis les mecs ne pensent qu’à une seule chose lorsqu’ils me voient : coucher avec moi ! Tu sais ce que je leurs dit : « Un seul à la fois ! Je m’appelle pas Aaron Marshall et je ne fais pas de tarif de groupe ! ». Quand aux Zêta, tu sais ce que je leur réponds et tu ne veux pas le savoir, je suppose ! De toute façon, ces filles ont un balai dans le cul, tu veux coucher avec ce genre de meuf plutôt qu’avec moi ? Non ! Bon bah alors, qu’est-ce qu’on en a à faire d’elles ! Et ne m’appelle pas « la ritale », tu sais que je déteste ça ! »

    La jeune femme fit un pas en arrière et éclata de rire. Elles pouvaient bien penser ce qu’elles voulaient, Neyliah était bien au-dessus de toutes ces conneries de gamines. C’est vrai ce mensonge ?! La belle blonde connaissait les valeurs d’Aaron et l’honneur en faisait essentiellement partie. Elle l’avait déjà vus arriver alors qu’un garçon s’approchait un peu trop d’elle et qu’elle n’était pas d’attaque. Après un coup de fil de papa te suppliant de rentrer à Sienne ? Elle l’en remerciait jamais, mais dans ses yeux il lisait tout ce dont il avait besoin : sa petite reconnaissance discrète et invisible. Ils se comprenaient. Le visage sombre d’Aaron la sortie de ses rêves et elle se demanda soudain ce qu’il se passait. Etait-il encore dans la lune ? Elle comprit que non lorsqu’il l’imita lorsqu’elle ne comprenait pas, elle lui donna une tape dans l’épaule et se rappela soudain qu’il était encore sur les barreaux, elle porta les mains à sa bouche et lui sortit un petit « désolée » avant de s’écarter enfin, le laissant monter à ses côtés. Lorsqu’on dit miss catastrophe, on ne se trompe jamais avec Neyliah ! En fait, elle s’était surtout écarter parce qu’elle avait l’impression qu’il allait tomber et cela lui faisait peur, seulement l’idée de le voir étaler contre le goudron en contre bas la faisait gerber, pauvre Aaronichou ! Lorsqu’il éclata de rire à ses avances qu’il savait très bien sur jouées, elle fit une moue triste et lui lança avec froideur.

    « Parce que tu croyais que je rigolais ? J’étais tout à fait franche Aaron, j’ai envie de toi… »

    Elle avait parlé en essayant de garder le mieux son sérieux histoire de le faire flipper un peu. Il était vrai qu’elle l’aurait très facilement embrasser et déshabiller mais elle se contrôlait très bien lorsqu’elle voulait avoir ce qu’elle voulait et, ce qu’elle voulait maintenant, c’était faire flipper Aaron. La jeune femme arrêta cependant son char et s’occupa de sa cravate. Elle se rappelait toujours la famille Italienne, sa mère qui le faisait chaque soir, son père et elle qui rigolaient, Neyliah qui restait là a voir le spectacle, son visage s’assombrit à cette pensée et elle s’acharna sur la cravate pour l’enlever rapidement de sa vue, ce n’était pas bon de se faire autant de mal pour une simple cravate.

    Aaron mentait. Il mentait comme un arracheur de dents. Pourquoi le savait-elle ? Parce qu’il avait sourit au début de sa phrase et qu’il ne l’aurait jamais fait s’il avait été entièrement franc avec elle. C’était un rire gêné, crispé, mensonge parfait, mensonge raté. Elle savait qu’il n’avait pas entièrement mentis mais qu’il l’avait fait, le tout était de savoir quand ! Mais vu sa mine, elle ne tenta rien et acquiesça avec un sourire agréable, pour lui faire comprendre qu’elle ne lui en voulait pas et qu’elle savait, accessoirement, qu’il avait mentit. La jeune femme reprit des couleurs lorsqu’il passa tout à la dérision et elle en profita même pour l’accompagner un peu dans son délire, plus on est de fous, plus on rit !

    « Tu m’aurais trop manquer Aaronichou ! C’est vrai, ton visage d’ange, tes surnoms débiles, ta façon de gémir… Ah non, c’est pas moi ça, c’était pour les jumelles… »

    Elle allait continuer sa phrase lorsqu’elle sentit son portable vibrer. Elle le prit dans sa main pour savoir qui s’était et grimaça. Inconnu. Neyliah décrocha avec appréhension, demandant deux secondes à Aaron.

    « Allo ?! »
    « Neyliah ? C’est ton père… »

    La jeune femme poussa un petit cri de surprise et croisa le regard d’Aaron, son visage devint cramoisi et elle reprit immédiatement son sérieux.

    « Je suis occupée, désolée mais… je ne veux plus te parler… Ca fait un an… Tu aurais… Tu aurais du comprendre…Pa…papa… »
    « Neyli’ attends ! Je sais ce que tu… »
    « NON TU NE SAIS PAS ! TU NE SAURAIS JAMAIS ! Je… Elle était si fragile… MOI AUSSI ! En la laissant mourir t’a fait la même chose pour moi ! T’avais pas le droit ! »
    « Neyli’, tu pleures ? Attends… »

    La jeune femme raccrocha, son visage était entièrement fermé. Elle souffrait d’avoir entendu sa voix en ce moment qu’elle pensait avec Aaron, elle souffrait du fait que celui-ci ait tout entendu, elle souffrait du fait qu’il lui manquait quand même. Elle fut prise de tremblements et du respirer calmement et sa poitrine se soulevait avec douleur. Ca lui arrivait depuis très peu, elle avait peur d’avoir la même maladie que sa mère, si c’était le cas… Elle leva les yeux vers Aaron et lui renvoya un sourire désolé et posa une main sur son épaule avant de lui parler avec du mal. Elle commençait à avoir froid.

    « Excuses-moi, c’était quelqu’un que je ne souhaitais pas franchement entendre… Où on en était déjà ? Aux jumelles… Aaron, je me sens pas vraiment bien… »

    La jeune femme vit alors un trou se propager devant ses yeux, elle sombra peu à peu dans le noir complet et s’effondra, sentant le sol se dérober sous ses jambes. Sa tête heurta avec un bruit sourd le béton du toit et elle sombra entièrement dans un trou noir. Sa mère avait ce genre de crises. Parfois. Neyliah se serait mordu la lèvre si elle avait été spectatrice. Si elle l’avait été seulement.
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyDim 7 Juin - 10:29

    Nombre de personnes, pour ne pas dire toutes, auraient vite bondi si elles avaient entendu les deux jeunes gens parler aussi franchement ! Lorsqu’Aaron se plaignait gentiment mais sûrement du temps qui s’était déjà écoulé depuis que Neyliah et lui avaient partagé le même lit, il ne fallait pas comprendre là qu’il voulait juste se la faire ! D’abord, elle était plus qu’une meilleure amie pour lui et quand on sait comment il se comporte avec ses meilleurs amis, il ne fallait pas s’étonner qu’il éprouve un immense respect pour la jeune fille, assez pour ne pas la ranger avec toutes ces autres étudiantes du Campus, prêtes sans trop de réticence à accepter de passer une nuit et une seule seulement entre ses bras, avec toutes ces autres étudiantes trop fleur bleue pour ne pas pleurer le lendemain, juste parce qu’elles savent qu’elles viennent de vivre la plus belle nuit de leur vie et qu’elle est déjà finie ! Nan ! Certes, Neyliah était tout aussi volage, peut être un peu moins quand même, que lui, mais elle ne l’était jamais AVEC lui ! Oui, elle était très particulière à ses yeux … Il n’avait pas tant de vrais amis que ça, la plupart des gens qui le côtoyaient étaient à ses yeux de vulgaires insectes attirés par la lumière qu’il produisait. Il les tolérait seulement parce que c’était toujours rassurant pour son égo d’être entouré par tout un tas de gens, et aussi parce que tous pouvaient lui être utile un jour, alors, tant qu’à faire faire les sales tâches ingrates par un autre que lui, autant avoir autour de soi suffisamment de candidats pour n’avoir plus rien à faire ou presque de sa vie !

    Lorsqu’il parlait de partager le même lit, il voulait dire dormir dans les mêmes draps, l’un près de l’autre, elle dans ses bras, que ce soit, d’ailleurs, dans son lit à lui, dans son lit à elle, dans le lit d’Eden ou partout ailleurs ! Parce qu’il fallait compter sur Eden aussi pour partager ce trip ! Elle était le troisième Mousquetaire ! Certes, les trois mousquetaires sont en fait trois, mais tous les trois avaient tellement de caractère et restaient si peu en place qu’on pouvait facilement penser, à les entendre rire, chahuter et délirer, qu’ils étaient en réalités une bonne cinquantaine ! Il se souvenait parfaitement de la première fois où ils avaient commencé à dormir tous les trois ensembles. Neyliah était arrivée à UCSD depuis quelques semaines déjà, et Eden était déjà à fond sur SON Aaron, qu’elle avait déjà proclamé « Mon mien et à personne d’autre » ! Aaron avait glissé l’invitation pour une fête organisée par l’Université elle-même, pour fêter les deux premiers mois de rentrée. Le tout était imprimé sur un papier orange criard, comme si, à cause des fêtes d’Halloween approchant, les imprimeries ne possédaient plus que cette couleur. Bref, Neyliah était venue, et, fidèle à elle-même, elle s’était faite remarquée dès son arrivée ! Pour être honnête, le jeune homme ne se rappelait pas exactement ce qu’elle avait fait parce qu’il en était déjà rendu à son septième verre de vodka fraise ! Mais elle avait fait sensation, de ça, il s’en souvenait ! Eden s’était jetée au coup de la jeune femme, l’autoproclamant Reine de la Soirée, juste parce que, comme elle, elle volait la vedette à toutes ces pimbêches maquillées comme si elles venaient tomber dans le pot de maquillage, juchées sur leurs talons taille jusqu’au ciel, et habillées à la dernière mode, ayant fait chauffer la carte de crédit de Papa Maman ! Eden était devenue alors Ok pour partager Aaron avec Neyliah, parce qu’il devenait clair que ses trois là étaient faits pour s’entendre ! Ils avaient fini la soirée sur la plage, après que la fête s’y soit transférée, ils s’étaient courus après sur la plage autour des feux de camps improvisés, comme des gosses. Mais c’était au fond ce qu’ils étaient, leur génération et eux, jeunes adultes sortis de l’adolescence mais n’ayant pas encore franchis les portes de la vie active, la vie la vraie. Ils avaient jugé avoir bien le droit de s’amuser un peu et avaient décrété que c’était leur récompense pour ne pas avoir trop séché les cours cette semaine ! En même temps, la semaine avait été en grande partie banalisée parce que l’Université avait organisé des portes ouvertes, alors, évidemment qu’ils avaient tous eu beaucoup moins de cours !

    Bref ! Eden et Neyliah avaient fini par ôter leurs hauts et n’étaient plus que vêtues de leurs jupes et d’un haut de maillot de bain. Puis, elles s’étaient jetées toutes les deux sur Aaron, ayant soudainement décidé que lui aussi devait enlever un peu ses fringues, qu’il n’y avait aucune raison qu’il y échappe. Elles n’étaient pas bien lourdes et il était tout à fait capable de les repousser, mais elles réussirent tout de même à leur faire chuter dans le sable. Elles avaient triché, parce qu’elles l’avaient pris en traître, il n’était pas préparé, parce qu’il était bien éméché et aussi parce qu’après tout, il trouvait ça cool ! Une occas’ gratuite pour lui d’exhiber ses abdos et son torse de dieu, comme s’il s’était échappé de l’une de ses affiches de papier glacé qui montrait un mannequin faisant de la pub pour un parfum, ce pour quoi il pouvait aisément passer aux vues de son physique !
    Elles lui avaient arraché son T Shirt, et ils avaient fait des roulez boulez encore et encore, jusqu’à ce qu’il prenne le dessus sur elles, l’une après l’autre ! Il n’avait accepté de les lâcher que lorsqu’elles se furent rendues, sur sa demande explicite et présente, et qu’elles eurent affirmées qu’il était plus fort qu’eux !
    Ils s’étaient réveillés à l’aube, lui avant elle d’ailleurs, parce qu’étant plus grand qu’elle, les vagues étaient d’abord venues chatouiller ses pieds à lui. Il avait cru rêver, parce qu’il tenait fermement dans ses bras Neyliah et que derrière lui, Eden enserrait son torse de toutes ses forces. Les cheveux de Neyliah étaient collés contre le torse nu d’Aaron alors que le visage d’Eden était niché contre son cou. Il était bien, et il aurait voulu que jamais cela ne cesse, croyant sûrement vivre encore l’un de ses trips fréquents, dus à sa consommation de drogue et d’alcool. Mais bien vite, les vagues étaient venues lécher les pieds des demoiselles aussi, et elles s’étaient réveillées en grommelant quelque peu, parce qu’il ne devait pas être plus de 5 heures du mat’, mais elles avaient fini par ouvrir totalement les yeux et éclater de rire à la situation. Il s’était joint à elles, de tout son cœur ! C’était la marque de leur amitié, une plage ouais … Mais leurs liens n’avaient plus beaucoup changé depuis … Ah oui ?


    Il préférait tenir Neyliah loin de la vérité concernant son futur qui, contrairement à ce que les futurs événements impliquaient le plus souvent, était loin d’être rose et de sembler tout droit sorti d’un conte de fées ! Et puis, à quoi bon faire du soucis à la jeune fille ? Lorsqu’ils s’étaient rencontrés, le jeune homme était déjà fiancé, alors … Alors, en fin de compte, jamais il n’avait approché la jeune fille dans le but qu’elle lui succombe et pour qu’il puisse ainsi la détruire lorsqu’elle découvrirait le gros secret du jeune homme. Il n’était pas machiavélique à ce point. Et maintenant … Maintenant, c’était trop tard pour changer d’avis. Ils étaient allés trop loin ensemble, ils avaient connu trop de choses pour qu’il vienne aujourd’hui lui confesser qu’il était fiancé. Il portait ce secret depuis déjà tant de temps … Alors, il était normal qu’il commence à laisser son armure entourant cette vilaine petite cachoterie se fendiller sans rien faire pour colmater les brèches naissantes et rattraper la situation. Rien n’en était encore arrivé au stade critique, tout restait encore sous contrôle … Mais comment pouvait il lui faire ça ? Il se dégoûtait lui-même … Il était piégé, parce que, quoi qu’il advienne, il ferait souffrir une jeune femme qui comptait pour lui. Si, par un grand miracle, son père cessait tous les plans qu’il avait bâti pour lui et qu’il le laisse vivre sa vie, il romprait ses fiançailles, et October ne s’en remettrait sûrement pas, parce que, elle, elle était folle amoureuse. Si, en revanche, il ne changeait pas de trajectoire et acceptait de continuer à avancer vers toutes ces décisions prises pour lui, il allait devoir dire un jour toute la vérité à Neyliah, et ce serait alors elle qui aurait le cœur brisé … Parfois, il lui arrivait de rêver qu’October mourrait, parce que, au fond, cela réglerait ce problème épineux, mais il se sentait si mal ensuite de s’être réjoui d’une telle chose. C’était mal, très mal, parce que, si il n’aimait pas October comme on aime sa future femme, il avait énormément d’affection pour elle, elle était comme sa sœur, sauf que lorsqu’ils se voyaient, ils partageaient le même lit. Et, parfois encore, il rêvait que, par pure coïncidence ou tout autre chose, parce qu’elle avait fait la rencontre d’October par exemple et que celle-ci l’avait invité à son mariage sans que Neyliah ne connaisse le nom du marié, il voyait sa Blondy présente à son mariage. Il la voyait se lever lorsque le prêtre demandait si quelqu’un s’opposait à ce mariage, il l’entendait le maudire en Italien, le pire était qu’il comprenait tout. Puis il la voyait s’enfuir en courant, alors qu’October se mettait à le fixer, les larmes au bord des yeux et la lèvre tremblante, alors que Thorne s’approchait déjà de lui pour lui donner une correction, et que sa mère s’affalait à terre, prise de tristesse … Mais déjà elle lui répondait …

    Content de te l’entendre dire ! T’aurais dû me prévenir, je t’aurais filmée histoire de te repasser la cassette chaque fois que tu prétends ne plus jamais vouloir me parler, chaque fois que tu me dis me détester et que tu demandes au Diable en Italien de me reprendre auprès de lui !!! Ou toutes les fois où tu me dis gentiment d’aller me faire foutre !

    Il sourit à Neyliah, très sincérement cette fois ci. Mais au moment où il allait continuer à la chambrer, le portable de la jeune femme sonna. Et, en un instant, le visage de Neyliah se décomposa, son visage devint blanc comme linge puis aussi rouge que cette sauce au piment qu’elle adorait verser et verser encore dans ce qu’il mangeait dès qu’il ne regardait plus son plateau … Il s’alarma, parce qu’elle n’était jamais ainsi, pour rien, même pour les pires trucs … Enfin, si, quand même, dès qu’elle parlait de son père, ce qui était très très rare, mais le résultat étant plus que spectaculaire, il avait marqué la mémoire du jeune homme. D’ailleurs, elle lui confirma sans le vouloir avoir son père au téléphone, avant de s’emporter … Il aurait cru lui-même s’entendre et aurait bien éclaté de rire, comme toujours lorsque sa Sweety s’emballait, mais là, il n’y avait absolument rien de drôle ni de divertissant. Instinctivement, il se rapprocha encore d’elle, du fait que lorsqu’elle eut raccrochée, elle n’eut qu’à lever les yeux pour croiser son regard, à tendre la main pour la poser sur son épaule. Elle tenta de reprendre contenance, mais ce n’était pas ça du tout ! Pire qu’une Zêta tentant de l’imiter, et tout le monde sait à quel point elles sont loin d’être douées pour les imitations ressemblantes !
    Il savait peu de choses sur la mère de la jeune fille, tout juste qu’elle était morte faute de greffe de cœur, comprenez que c’était un sujet que Neyliah évitait d’aborder, tant elle en souffrait encore au plus profond d’elle-même …

    Soudain, il la vit partir, chuter, et sa tête heurta le béton. Il n’avait pas réagi assez vite, tentant déjà de trouver les mots pour chasser de l’esprit de la jeune femme tous ces fantômes noirs du passé. Mais il fut cependant assez prompt à se baisser vers elle et à la redresser contre lui, plaçant la main derrière son crâne, comme on fait avec les nouveaux nés.


    Sweety !!! Hey !!!

    Parles moi Sweety, dis quelque chose, n’importe quoi, vas y, insultes moi, allez quoi !!!
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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▬ CONFRERIE : Tri Pi Iota
▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
▬ HUMEUR : Nostalgic

▬ Let's get to know you
▬ L'âge de votre personnage: When she was 22...
▬ Carnet d'adresse:
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyDim 7 Juin - 14:47

    La dernière fois… La dernière fois que Neyliah et Aaron avaient dormis ensembles. Ca remontait bien à plus d’un mois. Neyliah se souvenait encore des circonstances, un sourire doux s’afficha sur ses lèvres lorsqu’une image revint à sa mémoire. C’était lors d’une soirée au thème assez ambiguë : « semi habillée ». Neyliah avait mis trois heures à comprendre ce que voulais dire ses amies, et surtout Eden, avec leur nouvelle idée de fête. Neyliah avait été absente à la réunion des Tri pi ce jour là et n’avait pas pus trouvé Edychou, alors elle avait fait avec les moyens du bord. La jeune femme était alors redescendue de sa chambre avec seulement ses sous-vêtements, après tout, on disant « semi habillé », ça voulait bien dire qu’on enlevait des couches de vêtements, non ? Neyliah était donc sortie et avait descendu le grand escalier de la maison de la confrérie avec grâce et aisance, ses cheveux rebondissants sur ses épaules nues. Elle avait fait fort durant cette soirée ! Eden était arrivée et l’avait rejoint et elles avaient faits les connes en descendant les escaliers à la manière des Zêta. Les deux jeunes femmes avaient alors rejoint Aaron qui n’en croyait pas ses yeux en voyant ses deux amies en sous-vêtements et complètement allaise, comme si être comme ça était une de leurs habitudes. Bah bien sur Neyliah se balade toujours comme ça ! La blondinette se rappelait avoir pris Aaron par la main et Eden par l’autre et être montée sur l’une des tables et avoir siffler tout le monde. Ils avaient tous tourné la tête vers eux, enfin ceux qui ne regardaient pas encore le derrière de Neyliah, et la jeune femme s’était mise à demander qui connaissait le jeu de la bouteille. Ils avaient tous levé la main, il fallait dire que ce jeu était l’un des plus connus dans les fêtes de jeunes, son concept étant assez simple à comprendre. Neyliah avait un peu changé les règles : Dés que la bouteille vous choisissais, vous deviez embrasser Aaron, Neyliah ou Eden. Ils avaient alors commencé et ce fut, naturellement, l’Omega qui s’était fait embrassé le plus mais alors que s’était à Neyliah d’embrasser l’un d’eux, elle avait fait quelque chose de complètement taré sûrement à son taux d’alcool dans le sang à ce moment là : elle avait bu environs deux et demie bouteilles d’Eristoff pures et elle avait la langue entièrement noire ce qui faisait bien rire tout le monde parce qu’une des caractéristiques de Neyliah était qu’elle tirait souvent la langue pour un rien lorsqu’elle était bourrée.

    Ainsi, la blondinette s’était tournée vers Aaron pour l’embrasser sous les « OUHH ! » de leurs camarades des autres confréries. Tous n’étaient en aucun cas surpris de voir Aaron et Neyliah s’embrasser. Non pas parce qu’ils passaient leurs vies à s’embrasser langoureusement mais parce qu’ils étaient toujours ensembles et on pensait beaucoup de choses d’eux, on pensait surtout qu’ils couchaient tous les trois ensembles comme des lapins. La jeune femme s’approchait donc d’Aaron posant une main sur sa joue, effleurant ses lèvres des siennes et alors qu’Aaron s’apprêtait à l’embrasser, elle s’écarta du jeune homme et embrassa Eden. La foule s’était emballée et un « Oh ! » de surprise s’éleva alors de la bande de jeunes. Les deux jeunes femme avaient fais durer leur baiser longtemps, laissant toute la bande surprise. Aaron le premier. Ce jour là, Neyliah avait sûrement fait la chose la plus terrible de toute sa vie, elle n’avait jamais embrassé une femme avant et embrasser Eden, qui était quand même une de ses amies les plus proches, était quelque chose de complètement taré. Même embrasser un Kappa Tau Gamma aurait été plus normal que d’embrasser sa présidente. Ainsi Neyliah et Eden étaient rentrées dans les anales seulement parce qu’elles s’étaient embrassées langoureusement en sous-vêtements à la plus grande fête du siècle signée la maison Tri Pi Iota en partenariat avec les Omega Khi Delta. Naturellement, après elle s’était tournée et avait embrassé rapidement son ami mais la tension mise sur l’assemblée par leur baiser avait donné des idées aux autres étudiants présents à la soirée et beaucoup crurent que Neyliah était homosexuelle après cette fête. La jeune femme n’avait jamais été homosexuelle, elle était sûre d’aimer les hommes, elle voulait les embrassés, elle voulait coucher avec eux, elle voulait tout faire avec les hommes mais pas avec les femmes.

    C’est ainsi que la proximité entre Neyliah, Aaron et Eden avait toujours été. Volage. Turbulente. Sexuelle. Les deux jeunes femmes étaient toujours ensembles, les mêmes femmes, les modèles des Tri Pi. Eden était l’une de ses plus proches amies, pas sa meilleure amie, mais l’une des plus fidèles qu’elle ait rencontrées. Copines de beuveries, elles étaient toutes les deux les premières à faire la fête et a danser jusqu’à en avoir des courbatures et des douleurs aux pieds. Ainsi, Neyliah et Eden étaient les « metteuses d’ambiances » dans les soirées, elles étaient les filles à la mode. Elles étaient les filles parfaites mais les filles parfaites dans le genre « sexy girl ». Et Aaron… Aaron était le petit garçon parfait sortit de la famille parfaite avec les principes super encrés en lui. Mais Aaron était tout autre, il était l’homme le plus demandé au niveau nuits à deux dans le campus. Malheureusement, définir la relation entre Neyliah et Aaron. Neyliah désirait Aaron, littéralement. Elle le désirait mais pas dans le sens le plus connus, elle le désirait comme une partie de son être parce qu’il était encore plus cool que sa dernière paire de Jimmy Shoes blanches. Elle le désirait comme personne la plus proche d’elle parce qu’il faisait figure de « semi confident » et d’objet d’attraction dés qu’elle le voyait. La blondinette fréquentait presque toute l’université mais rien n’était comparable à sa relation avec eux. Elle ne pouvait concevoir de faire une fête sans eux. S’éclater sans eux n’était même pas concevable. La jeune femme souriait plus souvent devant eux que devant le monde entier et sa meilleure amie était même quelque fois jalouse d’eux et du temps que passait Neyliah en leur présence.

    La jeune femme sourit à son Boy Toy. Elle n’avait pas mentit lorsqu’elle lui avait dit qu’il lui manquerait. Elle avait besoin de sa présence dans les parages. Des fois elle l’appelait la nuit lorsqu’elle ne pouvait pas dormir. Elle le réveillait, elle lui parlait. Il ronchonnait quelque peu mais décrochait toujours et se mettait à parler. Pourtant elle sentait toujours qu’Aaron n’était pas entièrement franc avec elle. Alors qu’elle avait tout dis sur sa mère, son père et son cousin, lui n’était pas entièrement franc avec elle. Il lui cachait des choses. Et cela donnait une envie folle de fouiller dans ses affaires. De lui crier dessus. De jurer en italien. De l’embrasser.

    « De rien ! S’était la vérité et tu n’auras plus d’images de moi avant de m’avoir donner un verre de Malibu ! »

    Aaron était un confident. Il savait pour sa mère. Il savait pour son père. Il savait. Le plus dur avait été d’avouer qu’elle avait du mal à vivre sans eux devant lui. Elle se sentait toujours mal lorsqu’il abordait le sujet, essayait de changer très vite pour ne pas rester trop longtemps dessus et pour ne pas parler de ses sentiments à elle. Malgré tout, Aaron savait et elle n’en revenait même pas d’avoir eut la force de tout lui dire, de A à Z, sans être gênée, sans être mal. Lorsqu’elle raccrocha, elle eut une envie folle de lui demander de la prendre dans ses bras, de sentir ses larmes couler sur ses joues, mais elle ne pouvait pas. Elle s’était promise de ne pas pleurer, ne pas fléchir face à son père et face au fantôme de sa mère. Une femme comme elle ne pleurait pas. Elle ne pouvait plus pleurer depuis longtemps. Neyliah avait alors posé une main sur son épaule, parce qu’elle se sentait si las qu’elle sentait qu’elle n’avait plus de force, que son corps devenait entièrement mou, qu’elle allait tomber. Puis ce fut l’arrivée des points noirs dansants devant ses yeux, la vision floue du visage d’Aaron, puis plus rien. Le noir complet.

    Neyliah se sent bien. Personne. Silence. Calme. Sérénité. Elle n’avait plus mal au cœur. Elle n’avait plus peur. Elle n’avait plus ce sentiment de rage croissante en elle. Elle était sur une île déserte. Elle était heureuse. Elle ne voulait plus se faire embêter. Elle fonce les sourcils. Elle sent qu’il lui manque quelque chose. Elle sait. Elle aimerait être avec Aaron. Elle aimerait être avec Eden. Elle aimerait avoir sa meilleure amie, son cousin. Mais il n’y a personne. Neyliah se sent mal. Elle a peur. Elle se sent entièrement seule. Elle a besoin des autres. Elle est drôlement mal. C’est alors que Neyliah veut revenir. Elle veut reprendre vie. Elle veut crier. L’air entre dans ses poumons. Neyliah voit la lumière. Elle tend la main vers elle. L’attrape. L’embrasse. A mal au cœur. Mal ? Neyliah reprend connaissance….

    « AARON ! »

    Comment détruire une barrière invisible sans l’aide d’une personne ? Même si celle-ci ne sait pas qu’elle agit pour vous ? Neyliah avait appelé Aaron parce qu’elle savait qu’il serait là pour la rattraper et qu’il était là en ce moment. Elle l’avait appelé parce que son cerveau gardait en image sa présence et que cette image était la réalité et non la fiction que lui jouait sa tête. La jeune femme se redressa rapidement et heurta violement la tête d’Aaron. Elle poussa un cri et attrapa la main du jeune homme. C’est sexy ça Ney’… Une douleur vive s’immisça dans son crâne et la jeune femme grimaça en posant sa main sur sa tête. Elle allait avoir une énorme bosse après ça. Neyliah regarda le jeune homme dans les yeux. Ils étaient un peu trop proches et, d’un moment à un autre, il allait se passer quelque chose de bizarre. Elle sentait sa main derrière sa tête et soupira d’aise sentant une autre main dans son dos. Elle ne savait pas ce qui s’était passé, elle ne se rappelait de rien. Mais elle sourit à son sauveur, il était incroyable et, encore une fois, présent pour elle.

    « Ouch ! Désolée ! Ca t’a fait mal ? Moi oui malheureusement ! J’aurais peut-être du t’embrasser ! Ca aurait été un peu plus agréable ! »

    Tourner en dérision. Voilà le moyen qu’avait trouvé Ney’ pour ne pas se sentir mal allaise devant Aaron. Il fallait dire qu’elle était un peu trop proche de lui et la façon dont il la tenait était un peu trop théâtrale pour elle. Elle se s’assit calmement et posa une main sur son cœur, instinct qu’elle avait toujours en pensant à sa mère. Pourquoi tout ceci lui était arrivé à elle ? Elle n’avait aucun problème de cœur pourtant. Elle avait toujours eut une pêche d’enfer comme toutes les personnes qu’elle connaissait dans sa famille. Neyli’ avait besoin d’une bonne bouteille de Get ou de Vodka qu’elle puisse descendre d’un trait histoire de se saouler pour ne plus penser à ce qui venait de se passer parce là, elle était pas vraiment bien. Elle prit Aaron dans ses bras et se mordit la lèvre. Elle le serrait fort contre elle s’accrochant à la seule marque de vie qui était là pour elle. A ce moment précis où elle aurait eut besoin de maman et papa ou même de son cousin pour prendre soin d’elle, la cajoler, passer une main rassurante dans ses cheveux, lui murmurer des douceurs au creux de l’oreille. Elle ouvrit la bouche pour parler mais aucun ne sortit de sa bouche. Seulement un murmure incompréhensible. Etait-elle encore muette ? Elle ne le voulait plus. Elle avait tellement souffert pendant tout ce temps. Elle ne pouvait plus se passer de sa voix. Elle s’éclaircit la gorge et s’écarta du jeune homme pour pouvoir voir si elle pouvait parler. Elle tenta. Ne réussit pas. Rageant. Le téléphone sonna une nouvelle fois. Elle tourna des yeux pleins de détresse vers Aaron. Elle ne pouvait presque pas parler, son mutisme l’avait reprise. Que faire ? Neyliah stressait. Sa poitrine se relevait encore comme la fois d’avant. Son visage redevenait blanc. La détresse s’emparait d’elle. Son portable dans la main. Elle ne savait que faire. Elle sentait une chaleur due au stresse la prendre. Elle lui mit le portable dans les mains et lui fit de décrocher puis haussa les épaules pour lui faire comprendre qu’il n’y avait rien d’autre à faire. Rien d’autre à essayer. Aaron devait décrocher. Dire quelque chose. Parce qu’elle ne pouvait pas parler pour le moment. Elle verrait ensuite comment faire. Elle avait une certaine habitude de ce genre de situation mais c’était assez gênant d’obliger son Boy Toy de parler avec son père. Un homme assez spécial comme celui-ci. Pourquoi fallait-elle qu’elle reçoive un appel de lui aujourd’hui. Cet après-midi avait tellement bien commencé. Neyliah pensait que c’était le destin qui la rappelait à l’ordre. L’obligeant à prendre les nouvelles d’un homme horrible seulement parce qu’il était son père. Qu’elle idée foireuse !
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyDim 7 Juin - 16:38

    Combien de fois l'avait elle appelé en pleine nuit, le plus souvent pour ne rien dire, ou pas grand chose ? Beaucoup de fois !! Il aurait pu cessé de décrocher ou, encore mieux, éteindre son Black Berry avant de se coucher, mais c'était impossible. C'était impossible, simplement parce que Neyliah l'appelait parfois en pleine nuit pour se confier à lui, pour qu'il la rassure, lorsqu'elle venait de faire un cauchemard, qu'elle refusait la plupart du temps de reconnaître, ou lorsque l'on s'approchait d'un jour anniversaire pour elle. Il avait le sommeil relativement léger, encore plus lorsqu'il entendait cette mélodie si particulière dans son téléphone, cette sonnerie qu'il avait uniquement attribuée à la jeune femme. Il tendait alors le bras vers le meuble le plus proche car, lorsqu'il n'était pas dans sa chambre mais dans celle de sa conquête pour la nuit, il posait son portable sur le meuble le plus proche, ou extrayait non sans difficulté son portable de sa poche de Jeans lorsque, par hasard, il n'avait pas réussi à atteindre le lit de qui que ce soit et qu'il s'était endormi comme une vieille chaussette sur la pelouse du parc ou dans quelqu'autre endroit fait pour tout, sauf pour dormir justement ! Il ne prenait pas vraiment la peine de se racler la gorge, tant pis si, lorsqu'il décrochait, elle allait entendre sa voix grave et endormie. Elle connaissait pire, parce que, lorsqu'il était vraiment ivre (et il fallait le faire !) ou qu'il venait tout juste de fumer de la drogue, sa voix tombait encore plus dans les graves, à tel point qu'on pouvait clairement douter qu'elle puisse devenir encore plus grave. Il avait cependant du mal avec ses premiers mots, soit parce qu'il était encore à moitié dans le coltard, soit parce qu'il avait la langue pâteuse, vestige d'une soirée trop arrosée la veille ou d'une soirée où il avait vraiment fait copain copain avec quelque substance illicite que ce soit. Il bougonnait, clairement, mais jamais contre elle, juste contre l'heure. Paradoxal et étrange notre jeune ami ? A fond ! Ouais, il préférait accuser l'heure et pester contre les chiffres illuminés sur le réveil le plus proche plutôt que de faire porter ses foudres sur Neyliah, qui était pourtant la seule responsable dans cette affaire ! Mais c'était tellement moins compliqué de se réconcilier avec son réveil après l'avoir maudit en toutes les langues qu'il connaissait (et il en connaissait, mine de rien !) qu'avec Neyliah, il allait au plus simple en fait, même si c'était stupide et totalement débile, un peu puéril aussi sur les bords !

    Ils pouvaient rester des heures et des heures au téléphone, il l'écoutait, mais parlait peu, parce qu'il savait qu'elle ne l'appelait pas pour l'entendre parler, quoi que ... Elle avait besoin qu'on l'écoute, et parfois, l'émotion était tellement forte pour elle qu'elle se mettait à retomber sur l'Italien. Heureusement pour elle, et aussi pour lui, Aaron avait un peu plus que les bases, parce que sa grand mère maternelle était Italienne 100 % pur jus de tomate ! D'ailleurs, plus jeune, il l'appelait "Nona Pasta". Mais il lui en faisait quand même la remarque, parce que, sans ça, elle allait continuer, et, pire que tout pour lui, se mettre à emprunter le Toscan, la langue régionale usitée en Toscane, ce qu'Aaron ne pouvait pas comprendre du tout ! Sa grand mère venait de Naples, et lorsque l'on sait que chaque langue régionale Italienne est aussi différente entre elle que le Polonais l'est du Français ... Bref, elle se reprenait et il lui arrivait même de s'exuser, ce qui n'était pas obligatoire parce qu'il lui arrivait, au contraire, de reprendre Aaron qui venait de la couper ! Le monde à l'envers ! En tout cas, si ça, ça l'est pas !!!! Il ne se plaignait pas, pas tout de suite, pas devant elle en tout cas ... Parfois, ils leur arrivaient de ne toujours pas avoir fini leur conversation alors que leurs réveils sonnaient. C'est qu'ils en avaient des choses à se raconter nos deux loulous ! Et le réveil d'Aaron avait alors pour une fois la vie sauve ! En effet, son truc, le matin, c'était de se venger du fait d'avoir à se lever sur son réveil, qui ne lui avait rien fait ! Il s'en saisissait, et le lançait alors de toutes ses forces de l'autre côté de la pièce. Immanquablement, il arrachait les files branchés dans la prise, la prise aussi parfois lorsqu'il était vraiment vraiment de sale humeur, et on entendait dans les deux ou trois secondes qui suivaient, temps pour l'objet de traverser la chambre du jeune homme pour aller finir sa course contre le mur de béton, un gros bruit ... Son réveil était mort et naze, bien sûr, mais il arrivait aussi parfois qu'un morceau de plâtre se détache, et alors, il fournissait du boulot pour les mecs de l'entretien ! Ses réveils avaient une vie courte, pas plus de deux jours en fait, parce que, de toute façon, même s'il n'avait pas explosé l'un d'entre eux après deux jours qu'il soit branché, il le jetait par la fenêtre, juste comme ça, parce qu'il ne faut pas trop chercher de logique chez lui !!!

    Il en apprenait des tonnes sur Neyliah, et, désormais, il pouvait très bien écrire une bio sur elle sans jamais avoir à lui redemander quelqu'info que ce soit ! De la couleur de sa parure de lit préférée au nom de sa peluche lorsqu'elle était petite en passant par la première fois qu'elle avait rompu avec son petit ami et par la date de la mort de sa mère, il en savait un paquet sur elle ! Mais la chose n'était pas réciproque, hélas ... Hélas ou heureusement ? ... Bien sûr, Neyliah en savait un temps soit peu sur lui, mais pas plus que ça en fait ... Il était même possible que l'Administration de l'Université, grâce au dossier scolaire du jeune homme, en sache plus sur Aaron que Neyliah en savait sur lui ! Enfin, concernant sa famille et sa vie ... Parce qu'il était plus qu'évident qu'à l'Administration, personne ne connaissait la marque des boxer qu'il portait ni même la boisson alcoolisée qu'il préférait et encore moins le nom de sa dernière conquête ! D'ailleurs, qui pouvait bien savoir quoi que ce soit sur ce point ?! Même lui avait abandonné depuis longtemps déjà l'idée de se souvenir parfaitement du prénom que portait la dernière jeune fille avec qui il avait couché ! Elles portaient tous le même prénom pour lui : COUP D'UN SOIR ! Rares étaient donc les chanceuses à pouvoir l'entendre les saluer par leur prénom lorsqu'il les croisait au détour d'un couloir ou dans le Campus et qu'elles lui souriaient. Pour rire, Eden avait commencé à tenir un cahier dans lequel elle avait noté le prénom de toutes les étudiantes et avait aussi "emprunté" le CD sur lequel se trouvait toutes les photos disposées dans les dossiers scolaires. Elle avait ensuite demandé au jeune homme de faire une croix face aux noms de toutes les filles avec qui il avait passé une nuit, de toutes les filles avec qui il était sûr d'avoir passé la nuit. Mais elle avait vite laissé tomber, parce que cela l'avait un peu écoeurée de voir qu'il se faisait VRAIMENT toutes ces filles, et qu'il lui demandait sans cesse le fameux cahier pour le mettre à jour !
    Nan, Neyliah ne savait pas tout sur le père d'Aaron, et pourtant, c'était là l'une des clefs qui donnait au caractère du jeune homme un sens ... Comment savoir, si on n'avait pas connaissance du fait que son père soit militaire et qu'il avait envoyé très jeune son fils dans des camps de vacances spéciaux, qu'il avait une telle horreur de l'autorité ? Comment comprendre pourquoi son regard devenait soudainement si mélancolique lorsque quelqu'un évoquait la fête d'anniversaire de ses 18 ans si on ne savait pas que lors de celle du jeune homme, le cadeau de son père résida dans un match de boxe et qu'Aaron n'en échappa que parce que son père ne voyait plus son visage tant le sang y coulait ?
    Mais il estimait que la vie de la jeune femme était déjà assez noire et obscure pour ça pour qu'il vienne en rajouter, surtout que tout ceci était fini pour lui. Il avait trouvé la solution : accepter la plus grosse demande de son père pour échapper quelque temps à toutes les autres. Il savait que le temps de l'insouciance s'écoulait déjà, et que le sablier du haut était quasiment vide de tout son sable, tombé dans celui du bas. C'était l'une des raisons qui expliquait le fait qu'Aaron ne reculait jamais devant l'opportunité d'une nouvelle conquête, parce qu'il savait que l'année prochaine, ça se danserait autrement ...
    Aaron, c'était l'étudiant qui ne cessait jamais de bouger, de courir ... Il voulait sans cesse vivre des choses plus fortes que ce qu'il avait déjà vécu ... C'était la raison pour laquelle il ne cessait jamais de courir ... Mais l'année prochaine, il aurait quelqu'un qui l'attendrait à la maison, quelqu'un qui ne le suivrait pas dans cette vie effreiné, quelqu'un pour qui il accrocherait au porte manteau ce qu'il était, une partie de ce qu'il était du moins ...


    « AARON ! »

    Ce cri ne percuta pas seulement les tympans du jeune homme, il vint aussi se fracasser contre son coeur, comme des vagues poussées par le plus violent des vents qui soit venaient se fracasser sur des rochers ... On aurait cru qu'elle venait tout juste de sortir la tête de l'eau après avoir dû retenir sa respiration pendant une éternité !! Il parcourut toute l'échine du jeune homme et il en frissonna, de la tête aux pieds ! Mais il ne la lâcha pas pour autant, rafermissant même sa prise. Malheureusement, Neyliah ne poussait pas seulement le cri digne d'un mort ressortant de son cerceuil, elle eut le même geste, et, en se redressant, elle tapa sa tête contre celle d'Aaron. Elle n'avait sûrement pas prévu qu'il serait aussi près et pourtant, pour lui, la place qu'il occupait actuellement était logique ... Elle coulait sous le sens dans son esprit, mais peut être n'était ce pas le cas pour la jeune fille ? Qui sait ... Mais elle sembla vouloir reprendre pied, et, en souriant, s'exusa de ce percutage bien involontaire ...

    « T'en fais pas ! Je suis de roc, comme tu aimes le dire quand je compatis pas assez à l'un de tes ongles cassés ... J'aurais pas de bosse, j'ai connu bien pire, crois moi ...
    Et j'en conviens, m'embrasser aurait été beaucoup, beaucoup moins douloureux ... »


    Il lui sourit, mais pas de ce sourire si banal, celui qu'il utilisait pourtant le plus souvent, pour rester fidèle à sa réputation, celui qu'il distribuait à tout va, alors que, le plus souvent, il insultait tout le monde ou presque dans sa tête ! Ah, les talents d'acteur, ce que ça sert dans la vie !
    Elle se redressa, s'asseyant près de lui, posant une main sur son coeur ... Il déglutissait douloureusement, par peur de croire en ce qu'il pensait. Neyliah évait peut être une maladie de coeur après tout ... Il se promit de demander discrétement à l'une des secrétaires de l'administration le dossier médical de son amie, juste pour vérifier si tout allait bien, si d'éventuels résultats médicaux n'avaient pas détecté d'anomalies ... Il la saisit dans ses bras au moment même où elle voulait faire de même et cette fois ci, pas de télescopage douloureux, rien qu'un mouvement étrange de beauté et de naturel ... Comme si tout était plannifié ... Il la sentit refermer encore plus ses bras autour de son cou, et il la laissa faire, tout en déposant des baisers sur le haut de ses épaules nues, comme il le faisait lorsqu'ils étaient bien installés à regarder le soleil se coucher sur la plage avec Eden et que, une fois n'était pas coutume, il était entouré par les deux jeunes filles ...


    « Chuuuuuuuuuuuut ... Je te promets que ça va aller Sweety ... Je suis là ... Ne t'en fais pas ... Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ... »

    Sa voix se voulait apaisante, mais il se maudissait lui même de l'entendre si peu assurée, comme fragilisée aussi ... Il se devait d'être fort, il le devait pour elle ... Mais il était ainsi, s'il avait dû raconter à tous la fameuse fête de ses 18 ans passée à se défendre, gants de boxe à la main, face à son père, il n'aurait pas tremblé, pas même montrer la moindre émotion ... Mais là, c'était tout autre chose, parce que c'était de Neyliah dont il s'agissait, de Neyliah, de sa diablotine blonde ...
    Elle s'écarta à nouveau de lui, alors qu'au même moment, coup sombre et fatal du destin, dans sa main, son portable se remit à sonner. Elle plongea un regard perdu dans le sien, et lui tendit le portable. Si elle ne l'avait pas fait, il en aurait lui même pris l'initiative ...
    Il décrocha, se rapprochant tout de même d'elle, pour ne pas la laisser seule, alors qu'elle haussait les épaules.


    « Neyliah !!! Neyliah, ma puce, il faut que tu m'écoutes ! »
    « S'il vous plait ... Il faut que vous la laissiez avancer d'elle même ... »
    « Mais vous êtes qui vous ? Où est ma fille et comment se fait il que ce soit vous que décrochi ... »
    « Je m'appelle Aaron Christopher Marshall, et je suis le pe... l'ami de votre fille ! Neyli' est là, près de moi, mais elle a besoin de temps ... Elle a besoin que vous la laissiez revenir vers vous d'elle même. Je suis sûr qu'elle le fera ... Un jour ... Mais laissez lui en le temps ...
    Je sais ce que c'est d'en vouloir comme jamais à ses parents, mais je sais aussi que les voir revenir vers soi avant qu'on ne soit près ne fait que nous braquer encore plus, rien d'autre ...
    Je suis persuadé que vous auriez pu faire que les choses se passent autrement, mais je pense aussi que tout n'est pas autant de votre faute qu'elle ne se force à le croire. Mais laissez là comprendre ça par elle même ...
    C'est ça aussi, je suppose, être un père ... Laissez ses enfants marcher sur leur propre chemin, en étant toujours prêt à les voir revenir vers le sien ... »

    « Je ... Dîtes lui que je l'aime, que je l'aime plus que tout et que ... Que sa mère l'aimait ... »
    « Elle le sait ! Elle le sait, ne vous en faîtes pas ... Elle le sait ... »
    « Veillez bien sur mon bébé, qui que vous soyez ... »
    « Je le ferais ... »
    « Promettez le ! »
    « Je ... Je vous le promet, de tout mon coeur, de toute mon âme ... Il n'arrivera jamais rien à Sweety tant que je serais près d'elle, soyez en sûr ... »
    « Merci ... »

    Aaron raccrocha, tout en poussant un long soupir, glissant le téléphone portable dans sa poche, plus par réflexe que par autre chose. Il attira ensuite Neyliah tout contre lui, évitant tout de même que leur visage soit côte à côte. Il savait qu'il n'était pas rasé de près, peut être la sensation de sa barbe de trois jours sur sa joue allait elle lui être insupportable et désagréable ?
    Il baisa son front, encore et encore ... Pourquoi était ce au final si facile de dire ces mots alors que c'était exactement ceux qu'il devait dire à ses parents ? ...
    Il écarta légèrement Neyliah de lui, pour pouvoir la regarder droit dans les yeux ... Ils se faisaient à présent face à face ... Il lui en était sûrement plus reconnaissant qu'elle même, parce qu'il venait de découvrir, grâce à elle, qu'il était capable de courage, de pardon, de compréhension ...
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

▬ MESSAGES : 995
▬ DATE D'INSCRIPTION : 06/05/2009
▬ CONFRERIE : Tri Pi Iota
▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
▬ HUMEUR : Nostalgic

▬ Let's get to know you
▬ L'âge de votre personnage: When she was 22...
▬ Carnet d'adresse:
▬ Etudes: Journalisme.

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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyLun 8 Juin - 18:16

    Neyliah rêvait des fois. Enfin, rêver n’est pas le mot le plus approprié pour qualifier ce que la jeune femme vit chacune de ces nuits. Cauchemar. Cauchemar serait tout approprié pour ce que voyait la blondinette. Elle se voyait, à l’enterrement de sa mère. Elle revoyait plus précisément car tout ce qui se passait était exactement la même chose, point par point, que le vrai enterrement qui avait eut lieu des années plus tôt. Ainsi elle se revoyait, dans sa petite robe bustier noire. Son chandail de la même couleur. Ses chaussures noires. Une coiffe noir avec un voile descendant tragiquement devant ses yeux bleus comme l’océan. L’océan. Là où elle a l’impression dés qu’elle pense à ce qu’elle ressentit lorsqu’elle vit le corps de sa mère étendu dans le cercueil. Son teint livide, ses yeux clos, sa tenue pale, son expression douce de celle qui dort pour ne plus jamais se réveiller. Neyliah se revoyait donc à l’enterrement. Les paroles du prête résonnaient dans sa tête. Ses paroles qui signe l’arrêt d’une vie, qui signe l’arrêt d’un espoir, l’arrêt d’une protection. La petite fille avait pleuré. Toutes les larmes de son corps. Elle avait beaucoup trop mal. Elle n’avait plus la force. Elle ne pouvait plus parler. Elle ne pouvait plus se sentir entière sans cette présence auprès d’elle. Elle en avait tellement besoin. Elle se revoyait devant la tombe. Elle se revoyait prononcer des mots écrits sur un papier rose bonbon, celui qu’elle avait acheté avec sa mère en préparation d’une fête pour célébrer le début du printemps. Elle se souvenait avoir lever la tête pour la fois. Elle se souvenait avoir parlé pour la dernière fois pour rester muette pendant deux ans. Deux années de songes. Deux années de douleur. Deux années à être l’ombre d’un être humain. Deux années de lamentation. Deux années de prières. Neyliah avait alors ouvert la bouche, parlant haut et clair. Son courage faisant face à l’arrogance de tous ces adultes face à elle. Elle avait insisté pour parler. Elle voulait parler devant eux. Elle n’était pas une étrangère face à cette dépouille sans vie qu’était sa mère. Elle avait un cœur. Elle avait un cerveau et une conscience. Elle pouvait le faire. Elle l’avait fait. Pour sa mère. Pour son père. Pour elle-même. « Eleana. Une maman. Une femme. Un cœur. Elle passait ses journées à aider les gens à son travail. Elle est morte sans que quelqu’un l’aide. Elle. Ma maman était la meilleure au monde. Personne ne pourrait jamais la remplacer…parce que ma maman était un ange ! Elle était parfaite ! Ma maman me manque ! Pourquoi es-tu partie sans dire au revoir ? Pourquoi es-tu partie sans moi ? Maman tu me manqueras toujours et à jamais. Je te rejoindrais, attends-moi… ». Les larmes avaient alors coulées sur ses joues rondelettes. Aucun mot n’expliquait ce qu’elle ressentait, au fond de son cœur. Elle n’avait plus de soutiens dans ce monde. C’est alors que sa mère se réveillait. Elle était là, elle la regardait. Neyliah laissait tomber le papier rose bonbon, court vers sa mère, un gouffre béant s’ouvre devant elle. Un gouffre fumant, terrifiant. Neyliah crie, tente d’attraper la main que sa mère lui tend. « Neyliah ! ». Sa voix devient un écho, Neyliah tombe. Neyliah vois sa mère tenter de la suivre. Une main la retient. « Papa… »

    C’est souvent à ce moment précis que Neyliah se réveil. Elle est en sueur. Son visage est apeuré. Elle veut pleurer mais n’y arrive pas. Elle veut crier mais ne peut pas. Elle veut mourir mais ne peut pas. La jeune femme ne peut pas. Elle ne peut pas pleurer parce qu’elle s’est promise de ne jamais plus verser une larme, elle ne peut pas crier parce qu’elle passerait pour une folle de service, elle ne peut pas mourir parce qu’elle a tellement encore de choses à vivre. Il lui reste une seule chose à faire. Elle le fait à chaque fois. Peste contre le fait qu’il est tard mais ne peut s’empêcher de le faire. Sinon elle ne tiendrait pas. Sinon elle se laisserait mourir. Elle prend son portable sur son bureau ou sur sa table de chevet. Respire un bon coup et compose son numéro. Une sonnerie. Deux sonneries. Trois… Il ne décroche jamais avant trois sonneries, il est trop fainéant. Elle entendant un « Allo ? » pâteux. Elle se sent bien. Elle sourit. Se détend et dit d’une voix douce « C’est moi… ». Ils se comprennent. Elle entend un bruit de draps derrière puis sa voix « Je sais Neyliah, je sais que c’est toi. Qui d’autre aurait le droit de me réveiller à cette heure de la nuit à par Eden ? ». Elle sourit. Neyliah se sent bien, ferme les yeux et prononce un mot « Aaron. ».

    On pourrait penser que ce genre d’appels nocturnes étaient romantiques et entretenaient une liaison secrète mais ce n’était pas le cas. Neyliah appelait parce qu’une seule voix apaisait ses tourments, parce qu’une seule voix la faisait sourire en cette heure tardive, parce qu’une seule bouches l’attirait à ce moment là. Aaron Marshall. Elle s’imaginait dans ses bras, elle sentait sa main autour de son épaule droite. Elle sentait l’autre sur sa joue. Elle sentait sa respiration régulière sur son visage. Elle sentait ses lèvres contre son front. Elle sentait ses jambes contre les siennes. Elle sentait sa poitrine se lever et soulever sa tête. Elle se sentait fondre comme du beurre au soleil. Neyliah demandait alors à Aaron de parler, histoire qu’elle se rendorme. Il ronchonne mais se met toujours à parler. Elle finissait par se rendormir, le visage contre son téléphone. Il raccrochait. En ces moments là, Neyliah se revoyait petite fille lorsque sa mère déposait un baiser sur son front et lui disait bonne nuit avant d’aller voir son placard pour vérifier si elle n’avait pas de monstre dans celui-ci, puis elle se baissait pour regarder son le lit. Grimaçant et pestant contre son cœur faible. En ces moments elle se revoyait tout contre son père lorsqu’il lui racontait des histoires de princesses dans leurs tours. Neyliah avait de grands yeux en écoutant ces histoires, pendue aux lèvres de son père. Elle posait des questions sur cette princesse. Elle était toujours pareille physiquement : Blonde comme les blés, deux grands yeux bleus comme l’océan où l’on pouvait se noyer, une façon de parler enfantine, un esprit émerveillé par le monde, Neyliah… Neyliah était cette princesse, elle était une princesse à sa façon, elle était la princesse de ses parents. En ces moments elle se revoyait avec ses parents alors qu’ils lui faisaient des chatouilles et qu’elle poussait des cris stridents et suraigus, rigolait aux éclats. En ces moments là, Neyliah était dans un cocon, fait pile à sa taille. La protégeant de ses démons. Ce cocon avait un nom mélodieux, si doux lorsqu’il sortait de ses lèvres. Aaron.

    La jeune femme éclata de rire lorsqu’elle entendit la réponse de son Omega Khi. Il était vrai qu’il était un roc lorsqu’elle se cassait un ongle mais ce n’était que des broutilles de filles. Là c’était entièrement différent, il était son rocher sur lequel elle venait s’échouer pour reprendre ses forces, pour reprendre son souffle. Son sourire la fit l’accompagner et elle se sentit attirée, irrésistiblement. Elle s’approcha de lui, ses lèvres caressant celles du jeune homme, s’était tellement tentant. Elle en avait envie en plus, elle le sentait, s’approchait encore… Seulement un baiser. Rien qu’un seul… Elle se recula vivement et passa une main sur son crâne et lui sourit, amusée. « Gourdasse », songea-t-elle.

    « Moi j’en aurais une de bosse, merci ! Et elle arrive déjà et me fais faire des choses complètements idiotes ! Regardes-moi, j’allais t’embrasser ! Il faut franchement que j’aille me coucher ! »

    Elle émit un rire nerveux et se mordit la lèvre. Elle avait faillit faire la boulette du siècle en embrassant Aaron, par ici en plus. Lorsqu’elle tomba dans ses bras, elle sentit son odeur de nouveau et sentit ses lèvres contre ses épaules, ce qui eut pour effet de l’apaiser. Elle souffla et entendit ses mots. Doux ? Ils l’étaient. Vrai ? Ils ne l’étaient pas. Tout n’allait pas aller mieux, tout n’irait plus bien. Parce qu’elle ne savait pas pourquoi elle avait eut ce genre de moments de flou total. Pourquoi s’était-elle évanouie ? Cette question la rendait folle. Ne pas comprendre pourquoi elle avait eut ce genre d’attaques. Elle était en bonne santé, ah moins que… Pour Neyliah, penser qu’elle avait les mêmes problèmes de cœur que sa mère était totalement bizarre et totalement déroutant. Mourrait-elle ? Peut-être… Y penser lui donnait envie de pleurer.

    La sonnerie lui donna la chance de ne plus penser à l’éventualité d’une mort lente comme celle qu’avait eut sa mère. Elle se demandait toujours comment elle pouvait tenir. Où elle trouvait sa force de trouver la force de se lever chaque matin. Neyliah comprit alors et sourit en elle-même, elle sourit de son cœur. C’était sa famille qui la faisait tenir. C’était l’amour d’une fille et d’un mari qui la faisait tenir comme elle le faisait aujourd’hui. En parlant de mari… Son père la rappelait, voulant absolument lui parler et lui faire cracher le morceau, était-il autant têtu qu’elle ? Tenait-elle ce trait de caractère de son père ? Si c’était vrai alors il allait devoir rappeler pendant le reste de sa vie car Neyliah ne répondrait jamais, ne reviendrait jamais, elle ne voulait pas, ne pouvait pas, il l’avait tuée lorsqu’il avait fait du mal à sa mère. Passer le portable à Aaron était sûrement la meilleure chose à faire car, de toute façon elle ne pouvait pas parler alors, même si elle voulait, elle n’aurait pas pu prononcer le moindre mot, contrecoup du choc émotionnel qu’elle venait d’avoir. Après tout, cela faisait bien deux ou trois ans qu’elle n’avait pas parlé à son père et, entendre sa voix, se rappeler son image, l’entendre lui demander de revenir, ce n’était pas ce dont elle avait besoin à ce moment là, elle aurait eut besoin d’une boisson fortement alcoolisée, pas du fantôme de son passé qui revenait sous la forme d’un appel de son père. Elle tendit donc son portable à Aaron pour qu’il réponde, il saurait peut-être quoi dire après tout ! Elle fut soufflée

    Neyliah resta muette face à la personne qui était en face d’elle. C’était la première fois qu’Aaron faisait preuve d’autant de compréhension et d’autant de douceur avec elle que cela la surpris, la laissant molle et pendue à ses lèvres. Il décrivait exactement son sentiment. Elle avait besoin de temps, les morceaux de son cœur se rapprochaient avec le temps mais elle ne pouvait pas encore revenir et pardonner, c’était trop dur pour elle. Elle ne pouvait pas oublier ce qui s’était passé entre eux. C’était beaucoup trop frais dans son esprit et son ami l’avait compris, l’avait expliqué avec les bons mots, il était incroyable. Un doux sentiment l’envahit alors qu’il prononça sa dernière phrase. La place d’un protecteur que venait de prendre Aaron signifiait une chose : il tenait réellement à elle. Cette idée la fit sourire mais la laissa aussi surprise. Comprendre qu’elle n’était pas qu’une simple amie d’Aaron de cette façon lui laissait un goût très agréable en bouche. Elle se prit à le regarder avec les yeux qu’elle faisait des fois à son cousin, un regard très rare qu’elle ne réservait qu’à ceux qui étaient de l’élite dans son cœur : le regard qui signifiait « Merci », un merci muet et qui avait la signification qu’elle lui était officiellement reconnaissante et qu’elle paierait sa dette envers lui. Elle lui offrit ce regard parce qu’il venait de faire la chose la plus délicieuse qu’elle avait vus de toute sa vie. Il l’avait protégée comme un grand frère, un père, un homme… Même Quinn, ne faisait jamais ça. Il disait qu’il n’aurait jamais le courage de reparler avec son oncle depuis qu’il avait couché avec Neyli’, « idiot » lui criait-elle des fois ! Il rangea son portable dans sa poche à lui et la jeune femme sourit, elle irait le chercher plus tard. Il la prit dans ses bras déposant des baisers doux sur son front, Neyliah ferma les yeux, passant ses mains sur ses épaules musclées. Elle se sentait si bien maintenant. Ouvrit la bouche. Peut-être pourrait-elle reparler ? Son mutisme était-il partit ? Elle espérait bien parce qu’elle avait quelques petites choses à lui dire. Une larme monta à son œil et roula sur sa joue. Ne pas pleurer devenait trop dur pour elle, elle devait faire face à la réalité, elle devait comprendre pour de bon que sa mère était morte et enterrée et qu’elle ne reviendrait plus. Elle devait comprendre qu’elle devait faire face à son père, lui expliquer pourquoi elle lui en voulait. Elle devait comprendre ces sentiments étranges qu’elle ressentait lorsque Aaron la prenait dans ses bras et déposait ses doux baisers sur son front. Elle devait comprendre ce qui se passait avec son cœur. Elle devait comprendre tellement de choses qu’elle avait la tête qui tournait et qu’elle se sentit fondre dans ses bras. Elle n’avait plus la force d’endurer toutes ces pourritures qui la faisait tomber à chaque pas.

    Neyliah ne demandait pas tant. Elle voulait seulement que le temps s’arrête, pour quelques heures, pour qu’elle puisse réfléchir, souffler, revivre, revenir en force. Elle voulait avoir la chance de pouvoir recommencer tout et de pouvoir sauver sa mère de la mort, sauver son père de la dépression, se sauver de son propre saut dans le vide lorsqu’elle était petite. Oui. Neyliah avait déjà essayé de se suicider. Idiote ? Inconsciente ? Surpassée ? Détruite ? La jeune femme n’avait jamais sut pourquoi elle l’avait voulu, elle savait seulement qu’elle était déterminée à mourir et à retrouver sa mère. Elle ne voulait plus vivre dans cette baraque pourrie avec son père qui se laissait mourir par peine. Elle voulait fuir le problème qu’elle avait lorsqu’elle voulait prononcer un mot, elle voulait fuir son mutisme. Elle voulait fuir le rire des autres enfants. Elle voulait fuir la vie elle-même. Etait-ce trop demander de remonter le temps pour pouvoir tout changer ? Elle avait sauté du haut de son école, déjà elle montait sur le toit et sautait. Elle s’était loupée, elle était tombée dans une poubelle et avait seulement eut le droit à un bras cassé et quelques cotes douloureuses. Mais son amour propre… Il en avait pris un sacré coup. Elle avait dut voir plusieurs psychologues qui lui demandèrent de parler. Ils ne réussirent pas. Seul son père réussit. Elle lui avait dit « merci » du regard, comme elle remerciait aujourd’hui Aaron pour la main qu’il lui tendait.
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Neyliah A. Spencer
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyLun 8 Juin - 18:16

    Alors qu’il s’écartait d’elle, Neyliah poussa un léger soupir et passa rapidement une main sur sa joue pour chasser sa seule et unique larme. Il la regarda dans les yeux et sa bouche s’entrouvrit quelques peu, sans qu’elle ne sache pas vraiment pourquoi. Un frisson parcourrait son échine et la jeune femme frissonna entièrement, ses épaules prise quelque peu d’un frisson. Elle n’avait pas froid, il faisait même chaud, mais pourquoi alors… Elle sourit au jeune homme et soutint son regard vert. Elle prononça alors un mot qui sortit sans qu’elle n’ait pu comment se retenir de parler, presque inaudible, un murmure.

    « Merci… »

    Parler ? Elle avait retrouvé sa voix ! La jeune femme passa une main sur la joue de l’Omega Khi. Il avait été tellement adorable, il l’avait aidé plus qu’une vie entière en seulement quelques minutes, elle lui était redevable. Elle poussa un long soupir, elle devait s’expliquer maintenant. Elle baissa sa tête pour chasser l’image du visage d’Aaron qui l’observait, elle ne voulait pas savoir ce qu’il pensait d’elle à ce moment précis.

    « D’accord… Je suppose que veux quelques explications ? Bien ! Je ne sais pas pourquoi je me suis évanouie, ma mère avait ce genre de… problèmes. Je dois avouer que j’ai peur parce que si j’ai raison, j’ai peut-être le même problème qu’elle-même si les médecins auraient du détecter quelque chose depuis longtemps en cas de maladie. Ca me fait un peur tout ça ! »

    La jeune femme respira et posa son autre main qui sur cœur, il battait un peu vite mais s’était normal, elle était à moitié stressée ou alors excitée, elle ne savait pas vraiment. Elle devait savoir.

    « Dis-moi Aaron. Qu’est-ce qu’il t’a dit quand tu a dit que je le savais ? Et aussi… Pourquoi tu as promis ça alors que tu ne pourras peut-être pas me protéger de la mort si j’ai ce fameux problème ? Je sais que je suis défaitiste mais tellement espérer pour elle que aujourd’hui… Aujourd’hui relativiser sur une greffe n’est plus envisageable pour moi… »


HJ : AAAAAAAAAAAAAAAH ! J'ai fait plus d'un poste !!!! Trop mortel xD !
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyLun 8 Juin - 23:02

    La vie d’Aaron était digne d’un film ! C’était bien simple, mixez tout ce que le Cinéma a pu produire d’histoires tristes à en mourir, de héros prêt à tout pour protéger ceux qu’ils aiment, de héros mourants à la fin et tirant même des larmes aux cœurs les plus durs, et vous comprendrez à quelques petites choses prêt où se situe la vie du jeune homme. Il en plaisant parfois avec ses frères, en disant qu’il pourrait se faire au moins 50 000 $ par semaine s’il réclamait tous les copyright qu’il s’estimait en droit de recevoir ! Il fallait bien en rire, pour ne pas en pleurer … Parce que sinon, il y aurait longtemps qu’il aurait baissé les bras.

    La vie d’Aaron, elle est simple … Pendant longtemps, il a couru après la reconnaissance paternelle lui qui, à même pas 5 ans, a entendu son père dire que « Cet enfant lui avait échappé ». Il avait tout fait pour que, enfin, son père l’aime, tout … Mais là où les autres enfants trouvaient du réconfort, de l’amour et de la chaleur, Aaron, lui, ne trouvait dans les yeux de son père que du froid, du mépris, du dépit aussi … Chaque fois qu’il croisait le regard de Thorne, il avait l’impression que celui-ci lui enfonçait un pic de glace dans le cœur, et qu’il tournait et retournait l’objet dans la blessure, comme pour s’assurer de la douleur qu’il provoquait chez son fils. Alors, parce que ça fait toujours mal de sentir ça, surtout lorsque la sensation émane de votre propre père, Aaron baissait le regard, fuyait sans cesse celui de son père, meilleure solution qu’il avait trouvé. Mais cela ne fit que renforcer l’opinion de Thorne : Aaron était le mauvais rameau de l’arbre majestueux qu’il aimait à rapprocher de sa vision de la famille Mashawïevski. Pour lui, son fils cadet ne baissait les yeux que par défi, par pur irrespect. Si Aaron en pleurait ? … Vous êtes loin du compte, très loin … En réalité, ses nuits n’étaient faîtes que de cauchemars et de crises de larmes. Mais, malgré tout ce que son père pouvait en dire et en penser, il était son fils, il avait appris à respecter un certain nombre de principe, l’un des plus importants étant de ne jamais, JAMAIS pleurer. Pour Thorne, un homme ne pleure jamais, qu’importe face à qui, qu’importe pour quoi, un homme se devait de tenir son rang. Bien sûr, cela n’excluait pas la possibilité de pleurer, mais on devait le faire en silence, le plus loin des regards possible. Alors, Aaron avait trouvé sa solution : il enfouissait la tête dans son oreiller et pouvait même aller jusqu’à le mordre à pleine bouche, pour étouffer ce flot de larmes qui se déversait sur ses joues d’enfant, pour étouffer ces cris du cœur, ces sanglots puissants et si déchirants … Il tentait aussi de s’étouffer, de s’asphyxier, parce qu’il pensait qu’au fond, pour lui, ce serait mieux ainsi. Il n’aurait plus à supporter les brimades de son père, qui le terrorisait toujours même s’il n’était à New York que le week end, son poste d’Amiral étant au Pentagone, et donc à Washington DC. Il n’aurait plus à se battre sans cesse pour changer celui qu’il était afin de devenir celui que son père rêvait de voir. Oui, il aurait été prêt à ne pas se sentir bien dans sa peau si au moins cela lui avait permis de récupérer l’amour de son père. Parce que Thorne n’avait pas toujours été comme ça. Aaron se souvenait d’un père qui le prenait sur ses genoux, qui le laissait jouer avec ses épaulettes, avec son képi, sans sourciller, même amusé et fier, oui, fier … Mais le petit garçon qu’il était alors avait grandi, et avait commencé à déraper du droit chemin que son père voulait tant qu’il suive, tout comme ses frères aînés le suivaient. Aaron était un petit garçon ayant toujours besoin de se sentir différent, de savoir qu’il sortait du lot. Il se battait souvent, parce qu’il pensait que le métier de son père, justement, c’était de sans cesse se battre. Oui, dans un certain sens, mais pas pour rien et tout le temps comme le faisait le jeune garçon qu’il était alors.

    Il aurait tant voulu pouvoir trouver auprès de sa mère le réconfort dont il avait besoin, mais là encore, il n’était pas comme tous les autres petits garçons de son âge. Son père avait les idées très droites, avec lui, il semblait que le gris ne pouvait pas exister, que c’était une invention pure et simple des Soviétiques. Il ne fallait pas demander au Polonais qu’il était de porter dans son cœur ceux qui, plus de 40 ans avant, avait massacré toute l’Elite Militaire Polonaise à Katyn … Et puis, l’URSS venait tout juste de chuter, il fallait laisser le temps à Thorne de s’en remettre ! Pour son père, l’idée de la femme au foyer s’occupant de sa maisonnée et de ses enfants était tout simplement à bannir. Alors, oui, Yseult aimait son fils, comme elle aimait tous ses enfants, d’un amour égal et juste, mais elle ne passait pas autant de temps qu’elle n’aurait pu le vouloir auprès d’eux … Aujourd’hui encore, Aaron sentait cette distance creusée involontairement entre ses enfants et elle, une distance qui faisait que tous l’appelaient par son prénom, et jamais Maman. Ils ne savaient pas le dire, c’était tout … On ne leur avait jamais appris, c’était dur, oui, mais c’était comme ça, si naturel en fait de leur point de vue, parce qu’ils n’avaient connus que ça.
    Aux vacances, Aaron, comme ses frères, était envoyé en Camp pour Enfants de Militaires où, il en était persuadé, le programme était le même que pour des recrues professionnels. Il y avait passé ses vacances, toutes sans exceptions, dès l’âge de 6 ans. Son père avait fait monter tous ses fils dans un 4x4 et les avait déposés sans plus de mots ni d’au revoir devant l’entrée du Camp. Pour les aînés d’Aaron, ce Camp était déjà celui où ils étaient venus aux vacances précédentes, mais pour le jeune garçon, c’était une grande première. De ces camps, la première chose dont il se souvient, ce sont des moustiques qui arrivaient même à passer les moustiquaires. Et gare au grattage de boutons le lendemain, à moins que vous ne trouviez les grosses plaques rouges bien purulentes et dégoulinantes sexy et esthétiques ! Le matin, il devait se lever à l’aube, et ne se couchait que lorsque le soleil avait déjà piqué du nez depuis longtemps ! Il en avait pris de décharges dans les fesses ou dans le bas du dos, parce qu’il avait légèrement touché les barbelés électrifiés placés au dessus de la partie à ramper dans le parcours du combattant, il s’en était tapé des maux de dos insoutenables parce qu’il portait sur plusieurs kilomètres un paquetage pesant près de 15 kilos alors qu’il ne devait en faire qu’une petite dizaine de plus. Un des autres souvenirs forts qu’il avait était celui des combats. Ils étaient tous mis en concurrence, devant se battre dans les règles du corps à corps militaire, jusqu’à s’éliminer les uns les autres. Aaron était fort à ce jeu là, parce qu’il analysait toujours tout et visait précis ainsi que fort là où ça faisait mal. Il ne faisait pas ça pour le plaisir, juste parce qu’il se mettait en tête l’idée qu’à tout moment, son père pouvait arriver pour l’observer, et il se devait donc d’être à 1000 % de ses capacités s’il voulait que son père vienne et le félicite. Un simple petit hochement de tête aurait suffi … Mais son père ne vint jamais, sauf le jour où la Direction l’appela. Aaron venait de l’emporter dans un combat l’opposant au Commandant du Camp, une grosse première. Un gosse, en l’occurrence lui, venait de mettre une sacrée volée à un militaire âgé de 40 ans et avec déjà 22 ans de carrière derrière lui. Mais au moment d’apposer son pied sur la poitrine du perdant, étalé par terre, dans la boue, Aaron avait renoncé et tourné les talons.
    Dans son plus grand malheur, qui, paradoxalement comme toujours, constituait aussi sa plus grande force, Aaron avait l’étoffe du parfait soldat, du meilleur soldat même, mais il ne pourrait jamais l’être, parce qu’il avait le mental d’un vieux briscard, d’un retraité militaire. La vie l’avait pas mal amoché, comme quoi, derrière les plus beaux draps, personne n’est à l’abri. Il venait surtout de comprendre que jamais il ne parviendrait à obtenir cet amour qu’il recherchait tant auprès de Thorne. Celui-ci ne changeait que rarement d’avis, et visiblement, si en 10 ans il ne l’avait pas encore fait, alors c’était que jamais il ne le ferait … C’était à ce moment là qu’il était devenu celui qu’il était aujourd’hui …

    Etre auprès de personnes comme Neyliah ou encore Eden était une vraie bouffée d’air frais pour lui, une chose vivifiante, qui le faisait tenir bien au-delà de ses capacités de résistances. Lorsqu’il se sentait mal, ou sur le point de faire une grosse connerie, encore pire que d’habitude, il se précipitait vers elles, mine de rien, et alors, tous ses soucis se bloquaient dans un coin de son esprit, pour ne plus venir l’importuner jusqu’à ce qu’ils reviennent, comme après avoir été déterrés par hasard du fin fond du jardin, ou dégoter dans une vieille malle planquée au grenier … Rien que le parfum des jeunes filles l’apaisait, c’était dire …
    Il la vit s’approcher de lui et alors, il cessa de respirer. C’était si … Etrange … Elle n’était jamais allée aussi loin, du moins, aussi sérieusement. Parce qu’elle avait déjà posé ses lèvres contre les siennes, lors de soirées bien arrosées après un pari, mais jamais aucun d’eux n’avait franchi la limite, allant au-delà … Et puis, là, à cet instant précis, il n’y avait pas d’alcool, pas de fête organisée, personne d’autre pour lancer des défis … Et pourtant, c’était comme naturel … Il sentit ses lèvres frôler les siennes, et eut même l’impression de sentir le sang affluer dans les lèvres de Neyliah, comme s’il pouvait compter les pulsations de son cœur juste en effleurant ses lèvres avec celles de la jeune fille. Bien sûr, c’était impossible, mais c’est toujours beau de rêver, nan ? Elle ne resta pas longtemps dans cette position, reculant presqu’aussitôt, mais pas assez vite pour empêcher à l’esprit d’Aaron de délirer. Il avait des tas d’hallucinations, alors que, pourtant, il était réveillé, et n’avait pas encore consommé de drogue de la journée. Certes, il avait bien bu lors du repas, mais ce n’était pas avec les deux verres de champagne qu’il avait bu à la santé des familles Marshall et St Laurens qui allait faire qu’il allait être péter ! Mais alors, comment expliquer le fait qu’il commençait à voir Neyliah allongée dans ses bras, alors qu’ils étaient tous les deux couchés dans son lit ? Comment se faisait il qu’il sentait la peau nue de son dos sous ses doigts et qu’il déposait des tas de baisers ? Elle lui tournait le dos, mais il aurait reconnu son parfum entre mille, son parfum et l’odeur de son shampooing aussi. Il voyait également la jeune fille dans une belle robe blanche, toute droite et fière, avançant vers lui sur la plage, alors que le Maire se tenait debout près de lui, attendant qu’elle les rejoigne pour les marier. Il la voyait, comme il la voyait, là, maintenant, tout de suite … C’était si réel, et pourtant, comme en rouvrant les yeux alors qu’il ne les avait même pas clos, il revint sur Terre … Elle appliqua sa main sur son front et mit ce petit « dérapage » sur le compte de sa bosse à la tête, se reprenant rapidement … Ainsi, pour elle, l’embrasser aurait été une pure idiotie ? Lui avait du mal à voir ça ainsi, et pourtant, cela aurait été la meilleure chose à faire, sans ça, il allait finir par se convaincre que tenter quelque chose avec elle n’était pas si impossible que ça après tout … Nan, il ne devait pas penser autrement qu’elle en ce moment, parce qu’il était fiancé et qu’il ne pouvait pas, ce n’était pas juste, pas honnête, ni pour October, ni pour Neyliah. Mais alors, pourquoi coucher avec tant de filles ne lui posait aucun cas de conscience ? … Peut être parce que Neyliah ne faisait pas partie pour lui de ce lot de demoiselles d’une nuit ? Peut être parce qu’il commençait à réaliser que son cœur s’emballait trop vite, et que cela cachait quelque chose d’autre qu’une simple amitié, aussi forte soit elle …
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyLun 8 Juin - 23:03

    « Qu’est ce qui t’a pris aussi de te relever si vite ? Personne allait s’enfuir tu sais, surtout pas moi !!! Je dois avoir un paquet de pommes sautés au congelo, peut être qu’en te l’appliquant sur le front … »

    Il la laissa s’appuyer contre lui, le serrer dans ses bras, estimant que là, il pouvait encore faire passer cette envie de ne jamais avoir à la lâcher pour preuve de sa très grande amitié pour lui, de l’immense place qu’elle occupait dans sa vie … Oui, et moi, je m’appelle Dodixe !
    Alors, lorsqu’il décrocha pour elle, parce que les mots semblaient être restés bloqués dans la gorge de la jeune femme, et qu’en plus, elle n’était sûrement pas d’attaque pour tenir une discussion téléphonique avec son père, cela fut tout naturellement pour lui que les mots lui vinrent, comme si … Comme si, soudainement, ils paraissaient tous naturels. Il n’avait même pas besoin d’y réfléchir plus en avant, c’était juste comme ça. Il les pensait et ils exprimaient parfaitement sa pensée, celle de Neyliah aussi, il espérait. Il les laissait sortir tels qu’ils venaient, sans les censurer, sans même à avoir à reformuler quoi que ce soit. Il se libérait en quelque sorte, laissant sortir du même coup une partie de ce qu’il avait sur le cœur. Il avait jeté un léger coup d’œil à Neyliah lorsqu’il avait manqué de lâcher le mot « petit ami » quand M. Spencer lui avait demandé qui il était, mais elle n’avait visiblement rien remarqué. Là encore, les mots étaient venus naturellement, mais il se rendait encore compte de ce qu’il disait, puisqu’il s’était rattrapé en une fraction de seconde. Il n’était donc pas dans un état second, personne n’avait encore pris possession de son corps, c’était bon signe, mais quelque chose d’effrayant aussi. Ainsi, c’était réellement lui qui parlait ? Tout lui semblait pourtant sortir de la bouche d’un autre … Etrange sensation que la vie parfois … Nan, Neyliah n’avait rien remarqué, mais était elle encore consciente ? Il lui semblait qu’elle ne bougeait plus, comme si Minerve était passée et l’avait figée en statue de pierre pour le restant de ses jours juste parce qu’elle avait croisé le regard de la déesse grecque ! Hola, du calme ! D’abord, Neyliah était Italienne, pas Grecque, et ensuite, c’était encore un coup de ses hallucinations éveillées, rien de plus ! Il n’était pas assez fort pour couper le sifflet à la jeune blonde, elle avait toujours un truc à dire en plus, juste pour avoir le dernier mot, elle était prête à dire n’importe quoi, pourvu que personne ne reprenne la parole après elle … Certes, elle était soudainement devenue muette, mais elle aurait très bien pu bouger un bras, la tête, ou un truc dans le genre, pour lui signifier ou non son accord, son attente … Mais rien, pas même un léger mouvement de sa cage thoracique, comme si elle avait cessé de respirer … Fascinant et terrifiant à la fois … Et puis, enfin, ses yeux reprirent vie, et pour dire quelque chose de très important … Ce regard, Aaron le connaissait bien sûr, alors, il comprit qu’elle lui disait « Merci » et jusqu’à maintenant, elle restait la personne possédant la plus belle façon de remercier quelqu’un. Rien que pour ça, il était prêt à lui rendre service le plus possible, du mieux possible …

    Il raccrocha une fois la conversation achevée, et sans même réfléchir, la saisit dans ses bras puissants. Il avait juste besoin de la sentir près de lui, de la rassurer, de … D’être juste là, pour lui prouver qu’elle n’était pas seule. Lui pouvait parler, mais il ne le faisait pas, jamais, jamais pour raconter son passé ou si peu. Alors, il espérait qu’elle comprendrait un peu de quoi il retournait pour lui, parce qu’il tentait de faire passer le message par les gestes, par les réactions, par la façon dont il recevait, percevait et renvoyait les choses. C’était la façon qu’il avait trouvé pour qu’elle comprenne suffisamment, sans pour autant qu’il ne l’inquiète ou ne la laisse insatisfaite, ce qui entraînerait des questions de la part de Neyliah.
    Lorsqu’il s’écarta, il vit briller fugacement sur sa joue cette seule et unique larme, qu’elle s’empressa de ramasser du bout de ses doigts, comme les fées le font sur le visage des petites filles dans tous les livres. Il plongea son regard dans le sien, un regard avec lequel il parvenait à faire tant de choses, mais, là, maintenant, il voulait juste l’assurer de tant de choses, de son affection pour elle, du fait qu’il pensait tout ce qu’il avait dit, qu’il l’aiderait, qu’il … Qu’il restait son Aaron, et qu’elle restait sa Neyliah, quoi qu’elle puisse craindre … Jamais il ne la jugerait, il n’en avait pas le droit, même en la connaissant comme il la connaissait. Personne ne peut juger parce qu’on se juge d’abord toujours mal soit même, alors … Alors comment pourrait on juger quiconque d’autre si on n’est déjà pas capable d’avoir un bon jugement nous concernant nous même ?!
    Elle lui sourit, puis lui murmura « Merci » … C’est bon, il avait au moins assurer, elle avait retrouvé sa voix, quoi que, au final, ils dialoguaient très bien par le regard … Hohoho … Elle passa sa main sur son visage, et il sourit à son tour, comme pour taquiner cette main justement en relevant les muscles de ses paumettes. Puis elle baissa la tête, et se mit en tête de lui apporter des explications. Pourquoi ? Il ne lui en demandait pas, nan … Il l’écoutait bien sûr, perdu dans ce qu’elle venait de dire parce que cela l’effrayait tout autant qu’elle … Mais elle respira et se reprit un peu, du moins, c’est ce qu’il pensa … Et elle redevint elle-même, le questionnant déjà sur ce qui s’était dit … Il aurait parié, il aurait gagné … Il avait bien fait le pari dans sa tête, parce qu'il la connaissait ...


    « Il … Ton père m’a demandé de te dire qu’il t’aimait …
    Tu sais, tu devrais … Tu devrais prendre ça comme une réelle preuve d’amour, la garder dans le tiroir des « Raisons qui peuvent faire que je lui pardonne ». Mon père me l’a pas dit depuis presque 20 ans, alors … Même si c’est plus que tendu entre nous, je … Je serais ... heureux …

    Et je refuse de te laisser penser que je ne pourrais pas te protéger de tout … Je trouverais toujours un moyen de te sauver quoi qu’il arrive, TOUJOURS … J’ai réussi à me sauver tout seul et je pense pas avoir fait un si mauvais travail … Et là, on sera deux, même plus, je le sais, à se battre contre la maladie, si elle est là … Mais … Mais n’y penses pas tant que tu ne sais pas, parce que tu abîmes ton cœur là Sweety, à baliser, à rien faire d’autre que baliser …
    Je te sauverais … C’est fait pour ça les Super héros, nan ? »


    Il avait attrapé sa main d’un geste rapide et fluide, pour la serrer entre ses deux mains, puis pour caresser un à un les doigts qu’il serrait, la paume, le dessus … Il l’appuya ensuite contre son cœur, tout en la gardant contre ses mains et en tentant d’assurer dans ses yeux autant de sécurité et de détermination qu’il avait cherché à en mettre dans ses mots … Il voulait juste … Juste qu’elle le croit, parce qu’il disait la vérité.

    « Tu es MA Neyliah, et il n’y a rien que je ne puisse faire pour toi … Tu m’entends, rien …Je donnerais ma vie pour toi Sweety … »
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Neyliah A. Spencer
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMer 10 Juin - 16:23

    Affronter des épreuves. Toujours garder toujours la tête haute. Etait-ce ça faire face à la vie ? Etait-ce ça vivre ? Etait-on réellement des objets pour le grand seigneur qui se joue de notre petite existence et nous rend faible pour l’amuser, heureux pour mettre l’ambiance, souffrir pour qu’il verse une larme, s’énerver pour qu’il éprouve du mépris. Le monde était-il une énorme pièce de théâtre dont les êtres humains, les animaux, la nature étaient tous des acteurs plus ou moins performants pour le seul plaisir de dieu ? Neyliah ne savait que penser de tout ceci. Les épreuves qu’elle avait du subir, tout comme celle d’Aaron, étaient-elles réellement provoquées par le bon plaisir d’une certaine entité divine afin qu’ils amusent celle-ci par leur douleur ? Si c’était vraiment le cas, cette fameuse entité pouvait bien aller se faire foutre ! Neyliah s’en fichait bien et insultait entièrement cette entité, quelle qu’elle soit ! Si celle-ci pouvait l’entendre, la jeune femme lui crierait qu’elle était une belle connerie qui n’avait même pas le culot de souffrir autant qu’elle faisait souffrir les gens sur cette terre pourrie. Comment pouvait-on se servir des gens et leur faire jouer des scènes pathétiques comme celle qu’elle vivait en ce moment même alors que les personnes présentes ne pouvaient pas comprendre qu’elles allaient en réalité très bien, mais qu’une saloperie était arrivé et avait tout changer pour avoir une petite distraction sans leur consentement ? Neyliah n’y croyait, elle aurait donné sa vie pour détruire cette foutue saloperie d’entité pour seulement retrouver sa mère et peut-être tout changer. Mais

    La seule raison pour laquelle Neyliah Azilys Spencer n’aurait pas changé le cours des évènements dans sa vie était tellement belle. Elle avait un prénom délicieux. Un regard où elle se serait noyée toute sa vie. Des lèvres tellement tentantes. Des bras qu’elle aimait voir entourer son corps. Aaron. Neyliah n’aurait jamais changé sa vie si elle savait qu’elle n’aurait pas rencontré Aaron. Elle n’aurait pu survivre, même si sa mère était en vie, qu’elle avait son père en face d’elle, il lui manquerait toujours une présence masculine autour d’elle, sentant fortement le shit des fois, un peu défoncé souvent, mais tellement attachant. La jeune femme l’avouait. Sans Aaron. Sans cet être unique. Sans cette part entière de son être. Elle se sentait perdue. Elle le cherchait des yeux. Laissait des centaines de messages sur son répondeur. Allait voir toutes ses connaissances –et dieu sait combien ils peuvent être nombreux-. Elle courrait partout pour enfin le trouver. Allongé dans l’herbe. Il planait à cause de la dose de drogue qu’il avait prise. Il était tellement mignon lorsqu’il était drogué, il avait ce regard vulnérable et tellement intense qui la faisait totalement craquer. Elle n’avait jamais rien dit, sinon il serait devenu complètement en entendant sortir de la bouche d’une femme comme Neyli’ qu’elle le trouvait vulnérable et intense. Il serait surpris, agréablement, mais quand même ! La jeune femme adorait arriver à l’improviste, s’asseoir à côté de lui dans l’herbe, il ne réalisait jamais qu’elle était là, sauf lorsqu’il sentait son parfum spécial. Elle s’allongeait alors dans ses bras, posait sa tête contre son torse, le sentait descendre et remonter tranquillement, son cœur battant contre son oreille. Elle l’entendait ronchonner et se rendre compte qu’elle était là. Elle sentait ses bras se refermer autour de sa taille. Elle fermait les yeux et s’endormait toujours très vite. Pas parce qu’elle avait pris une substance bizarre, seulement parce qu’il l’apaisait à sa façon. Restant d’un calme surprenant et lui caressant les cheveux comme son père le faisait lorsqu’elle était toute petite. Elle l’aurait même embrassé s’il n’avait pas été un ami « et plus si affinité »… Pourtant elle le désirait tellement…

    Elle aurait vraiment voulu l’embrasser sans une seule goutte d’alcool dans le sang. Sans qu’il soit drogué. Tout deux entièrement sains. Tout deux entièrement conscients de ce qu’ils faisaient. Seulement pour savoir ce que ça faisait d’embrasser Aaron. Parce qu’elle n’était plus aussi sûre de ses sentiments pour lui. Parce qu’avant c’était seulement un ami et que maintenant son cœur battait trop vite pour qu’il ne soit que amis ! Ils ne pouvaient plus être de simples amis qui se donnent une tape dans le dos et l’autre tombe comme un con et ils rigolent comme des idiots. Ce n’était plus ce sentiment lorsqu’elle croisait le regard émeraude du jeune homme. Elle le désirait vraiment, plus parce qu’il était beau mais parce qu’il avait un cœur et que lorsqu’il lui parlait de cette façon elle se sentait fondre dans ses bras. Les garçons n’étaient jamais comme ça avec elle. Ils ne pensaient qu’au sexe, à l’embrasser, à profiter de son corps, son penser à son cœur. Neyliah y trouvait son compte, naturellement, mais lorsque tout est physique et qu’il n’y a rien d’autre, ça devient vite lassant. Neyliah cherchait un peu plus qu’une aventure d’un soir, même si en même temps elle voulait toujours s’éclater comme une gamine et embrasser qui elle voulait.

    Imaginons. Imaginons une seconde que ça marche entre eux. Entre Neyliah et Aaron. Qu’est-ce qu’il adviendrait ? Ils seraient ensembles, se tiendrait la main de façon niaise. Ils coucheraient ensembles uniquement. Ils ne pourraient plus être libres de leurs mouvements. Ils se sentiraient comme pris dans un étau qu’ils ont tout deux toujours détesté : l’amour. Neyliah ne se voyait pas réellement se lever la nuit et se dire « bordel aujourd’hui on va aller faire les courses avec mon petit copain, j’ai nommé Aaron Marshall avec qui je couche exclusivement, attention ! ». Elle avait besoin d’une certaine liberté et être une éternelle célibataire était la meilleure façon de pouvoir faire ce qu’elle voulait. La jeune femme ne voulait pas avoir peur de se saouler la tronche seulement parce qu’elle avait peur de tromper son petit copain sous l’effet de plusieurs bouteilles de Vodka pur. Non, ce n’était pas une vie pour elle. Elle voulait se bourrer la gueule, elle voulait coucher avec n’importe qui, embrasser n’importe qui, rigoler avec n’importe qui, danser avec n’importe qui, faire ce qu’elle voulait en gros. Et elle sentait malheureusement que si elle avait une chance avec celui qu’elle avait en ce moment en face d’elle, ce ne serait plus ce qu’elle voulait mais ce qu’ils voulaient et ça, Neyliah n’en voulait pas, réellement pas. Et puis il y avait Eden. Que penserait-elle ? Ils étaient les trois mousquetaires après tout ! Si Neyliah et Aaron sortaient ensembles, Eden n’aurait pas autant de droits que maintenant et cela donnerait de grandes et belles disputes dans le groupe et cela, Neyliah n’en voulait pas. Elle était indépendante, elle était libre de ses choix mais dans le cas d’Aaron et de Eden, elle se devait de réfléchir avec trois cerveau et chaque de leurs façons de voir l’évènement. Neyliah avait ses propres désirs, ses propres envies, son propre jugement, mais lorsque tout cela touchait ses deux autres compagnons, elle se devait de ne plus penser par elle-même seule mais pour eux aussi et de ne pas faire de coups fourrés contre l’un d’entres eux. Etait-ce bien de faire ça ? Etait-ce bien de ne pas vivre seulement par elle-même ? Neyliah ne pouvait donner une réponse objective à ce genre de questions car elle pourrait très bien dire que c’était bien alors que son cœur lui crierait que non. C’était complètement fou mais Neyliah pas de pensée objective lorsqu’il s’agissait d’Aaron. Elle ne pouvait pas penser à lui avec son cœur mais seulement avec sa tête. Elle ne pouvait pas se laissée portée par lui, seulement parce qu’elle n’était pas celle qui était sensée être dans son cœur. Neyliah Azilys Spencer n’était pas sensée être l’objet des désirs d’Aaron Marshall. Elle était sensée être une simple amie, comme ça, avec qui il pourrait s’éclater comme un gamin revenu à la maternelle, mais pour elle, c’était tout autre. Elle sentait des tonnes de sentiments passer en elle. Le désir, l’amour, l’excitation, le chaud, le froid, le dénie, la peur, la paresse, l’envie… Son cœur battait trop vite lorsqu’elle le voyait pour qu’il n’y ait qu’une simple amitié. Et pourtant, c’était ce qu’ils montraient en apparence, Aaron aurait été beaucoup moins expressif avec elle que s’il avait eut un quelconque sentiment pour elle. Alors pourquoi essayer ?

    Pourquoi ? Neyliah ne savait pas la raison mais elle voulait oublier de penser pour trois et penser un peu par elle-même. Elle aurait voulu que ce soit Aaron qui la pousse mais il ne savait pas ce qu’elle pensait à ce moment précis et ne désirait pas l’entendre lui parler dans sa tête comme si… Comme était dedans. La jeune femme commençait sérieusement à péter un câble à penser autant dans sa petite tête alors qu’Aaron, de son côté, restait pareil, toujours le même. Enfin une chose rassurante… Le bel apollon ne changeait en aucun cas, drôle, moqueur, adorable… *bave*. « Stop Neyliah ! On ne bave pas sur les amis » se dit la jeune femme pour s’arrêter. Elle n’avait pas le droit, Aaron n’éprouvait rien pour elle. Neyliah se sentait devenir folle en pensant un peu trop et elle décida de fermer les yeux. Sa bouche s’entrouvrit et elle s’apaisa peu a peu. Elle entendit la voix d’Aaron lui répondre et elle sourit, portant une main tremblante vers son front. Elle avait peut-être le droit de lui dire la vérité après tout ? Elle sourit et ouvrit doucement les yeux, troquant le noir complet pour le visage d’Aaron. Il n’avait donc pas compris qu’elle avait mentit ? N’avait-il donc pas compris que s’était son cœur qui avait crié lorsqu’elle l’avait faillit l’embrasser ? Ne comprenait-il pas qu’elle avait agit par elle-même et qu’elle mis tout cela sur le compte de sa bosse histoire de faire passer ça pour un manque de courage ? Mais maintenant elle se disait que cela ne valait pas la peine de lui mentir parce qu’il le saurait bien un jour ou un autre, surtout lorsque Neyliah serait trop bourrée pour savoir ce qu’elle disait et déballait tout sans aucun moins de revenir en arrière. Elle devrait bien lui dire un jour et elle pensait maintenant qu’elle devait lui dire parce qu’elle ne pouvait plus contenir aussi facilement ce désir que avant qu’il la prenne dans ses bras de cette façon. Pourquoi avait-il fallut qu’elle s’évanouisse d’abord ? Merde alors ! C’était à cause de ça qu’elle avait changé, c’était pour ça qu’Aaron l’avait prise dans ses bras, pour ça qu’elle s’était cogné contre sa tête, pour ça qu’elle avait faillit l’embrasser, pour ça qu’elle avait mal à la tête, pour ça qu’elle sentait qu’ils n’allaient pas en rester là aujourd’hui. Neyliah et Aaron s’était vraiment devenu un roman depuis quelques minutes et la jeune femme se dit qu’il fallait changer les choses, histoire de mettre plus de piquant.

    « T’es si idiot que ça mon chou ? Tu crois vraiment que c’était à cause de ma bosse ? Tu me déçois vraiment là, franchement… A ton avis Aaron, pour quelle raison j’aurais bien pu faire ce que je viens de faire… »

    Neyliah était une reine des sous-entendus et c’est tout naturellement qu’elle resta dans la même idée que d’habitude, ne jamais dire vraiment les choses pour laisser les gens réfléchir par eux-mêmes à ce qu’elle avait dit pour qu’elle puisse avoir la plus belle des visions du monde : une personne qui se rend compte de ce qu’elle disait, qui comprenait enfin, son expression délicieuse de pure surprise. C’était tellement hilarant que Neyliah n’arrêtait jamais de faire des sous-entendus dés qu’elle en avait la possibilité, surtout à Aaron. Elle lui en faisait parce qu’il avait cette tête de mec qui réalise que ses chaussures sont en train de brûler, c’était trop drôle pour passer à côté, même si le sujet était un peu délicat. Il l’était parce que ni l’Omega khi, ni la Tri pi n’avait réellement pensé à ses sentiments pour l’autre. Aucun d’eux avait réfléchit au fait que leur attirance commune n’était pas seulement due à leur grande amitié. Aucun d’eux deux n’avait réfléchit à la question de savoir pourquoi leur cœur s’emballait lorsqu’ils se voyaient, s’apercevaient, quand leurs portables sonnaient et que c’était l’autre, lorsqu’ils sentaient leur odeur respectives, lorsqu’ils sentaient la main de l’autre, lorsqu’ils sentaient leurs peaux l’une contre l’autre, lorsqu’ils sentaient leurs lèvres contre un pend de peaux nues. Tenter d’y répondre était idiot, parce qu’il n’y pouvaient rien, ils étaient attirés l’un par l’autre, comme deux aimants s’attiraient, c’était physique, c’était psychologique, c’était comme ça. Neyliah n’aurait pas pu s’endormir, sans avoir plusieurs bouteilles d’alcools à son actif, sur le torse d’une personne autre qu’Aaron. Elle avait comme un besoin de le sentir respirer pour s’apaiser, pour réaliser qu’elle allait bien, elle aussi. Idiot ? Peut-être, en tout cas, Neyliah se sentait mal lorsqu’elle arrivait et trouvait quelqu’un d’autre entre ses bras. C’était pour ça qu’elle s’était énervée pour l’épisode des jumelles…
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMer 10 Juin - 16:23

    L’épisode des jumelles. Moment devenu le plus célèbre de toute l’université parce que la ritale avait encore fait des sienne alors qu’Aaron était bien, allongé dans un lit confortable, en bonne compagnie. Le seul problème était qu’elle avait découvert Aaron dans sa chambre à elle et non celle du jeune homme. Ce qui voulait dire qu’il s’était envoyé en l’air avec ces putes dans sa chambre et dans son lit ! Elle aurait encore pu accepter si elle n’avait pas découvert qu’elles étaient deux. Monsieur n’avait pas pu s’en faire une à la fois, il fallait en plus qu’il y en ait deux ! Et troisième problème, il était encore là avec les deux gourdasses, dans son lit, dans sa chambre, à son retour ! Neyliah était entrée dans une rage incroyable, envers Aaron, envers les deux filles, envers sa chambre de ne pas être fermée à clef, elle avait pris ses affaires et les avait envoyées dehors, envoyant les deux filles dehors, surprises par la tornade blonde. Neyliah avait gardé Aaron, sa colère n’étant pas encore passée, elle devait bien se défouler sur le responsable. Elle l’avait insulté de tout les noms ce jour là, lui avait mis une claque qui avait raisonné et l’avait sommé de sortir. Deux jours plus tard elle revenait dans sa chambre et lui sautait dans les bras, s’excusant comme une gamine. La jeune femme pardonnait très vite au bel Américain. Pourquoi ? Elle ne le savait pas, mais dés qu’elle le voyait de loin et qu’il faisait semblant de l’ignorer, elle lui en voulait plus et voulait qu’il la remarque. Une fois elle lui avait sauté au cou par derrière et avait caché ses yeux pour qu’il devine qui s’était, sans l’avoir vue de plusieurs jours, sans qu’elle n’ait prononcé le moindre mot alors qu’elle lui avait caché les yeux. Il avait tout de suite crié « Sweety !! ». Le regard qu’il lui avait renvoyé avait été le plus beau qu’elle n’ait jamais vus, le plus délicieux, le plus adorable.

    Neyliah poussa un long soupir à la réponse d’Aaron. Elle le savait bien que son père l’aimait. Elle aussi. Mais comment lui pardonner sa trahison ? Neyliah n’avait pas étendu ses explications sur son passé parce qu’il était assez douloureux comme ça, ainsi Aaron savait seulement qu’elle était fille unique, que sa mère était morte parce qu’elle n’avait pas eu sa greffe à temps et qu’elle détestait son père. Pas plus. La jeune femme releva automatiquement la tête lorsqu’il lui expliqua sa pensée. Elle devrait, peut-être, mais à quoi ça servirait ? Elle en voulait à son père parce qu’il avait laissé mourir sa mère et qu’il ne s’était jamais réellement occupé d’elle, Aaron n’en savait rien de ça ! Il ne pouvait pas savoir ! Il ne pouvait pas comprendre ! La jeune femme se fit, par contre, plus attentive pour ce qu’il s’agissait de lui et de son père. Neyliah ne savait que très peu du passé d’Aaron, elle avait déjà deviné que cela avait été très dur, qu’il n’avait pas rigolé durant son enfance, mais il n’avait jamais rien dit, pourquoi ? Neyliah ne comprenait pas, il avait vécus des choses horribles mais il ne pouvait pas se libérer et lui en parler, même à elle ? Lui faisait-il si peu confiance ? Ou avait-il peur ? Neyliah ne comprenait pas du tout pourquoi et ça lui faisait encore plus penser qu’Aaron n’était pas un garçon comme les autres, un « Neyliah » au masculin, même un double Neyliah amélioré ? La jeune femme grimaça et lui dit avec peine.

    « Tu ne sais pas tout sur mon passé ! Je dois avouer que pardonner mon père ne sera jamais facile, il me faut du temps, comme il t’en faut pour me parler du tien… Je sais que mon père m’aime mais… Personne ne peut savoir à quel point il m’a détruite-les larmes roulèrent sur les joues de la jeunes femmes alors qu’elle parlait avec son cœur de ce qui lui faisait le plus mal-. Il… Il m’a laissée m’autodétruire ! Il a assisté à ma descente aux enfers sans essayer de protéger son enfant ! J’étais fragile ! J’étais qu’une gamine ! Je venais de perdre ma mère Aaron ! J’avais besoin de réconfort, d’amour, de caresse, d’un père ! PAS D’UNE LAVETTE ! Il m’a même laissée faire la chose la plus… la plus horrible de toute ma vie… Il m’a laissée tenter de… de… mettre fin à mes jours… Alors Aaron, tu penses vraiment que je peux lui pardonner ? Tu penses réellement que je doive lui dire que je l’aime moi aussi alors qu’il m’a laissé crever ?! Réponds ! »

    Alors que les larmes coulaient sur ses joues, la jeune femme avait haussé le ton et s’était énervée contre Aaron comme si elle avait son père en face d’elle. Déversant sa rage sur le pauvre innocent. Lorsqu’elle le réalisa, la jeune femme s’adoucit et passa une main dans ses cheveux et se mordit la lèvre. Elle était idiote, elle avait méchante avec son plus proche ami alors qu’il n’avait rien fait, il ne savait pas, elle ne pouvait pas le blâmer pour ça ! La jeune femme observa Aaron et lui dit essuyant rageusement ses larmes, et elle qui s’était promise de ne jamais pleurer !

    « Excuses-moi Aaron… Je… J’aurais pas du te parler comme ça ! Tu n’y étais pour rien et tu ne savais pas… Regardes-moi ! Je suis en train de pleurer alors que je me suis promise, à la mort de ma mère, de ne jamais plus pleurer ! Qu’elle conne ! J’imagine que ta vie n’a pas été aussi rose que la mienne, pourquoi tu ne m’en parles jamais ? »

    La jeune femme resta surprise de la suite, ouvrant de grands yeux. Sentant qu’Aaron prenait sa deuxième main, elle le suivit des yeux, seulement spectatrice d’un rêve en cours. Elle n’y croyait pas, était-ce bien Aaron Marshall qui parlait là ? Il ne ressemblait pas au Aaron qu’elle connaissait et pourtant était le même. Il était là pour elle et pourtant semblait loin lorsqu’il lui parlait de cette façon. La jeune femme l’observa poser sa main sur sa poitrine et elle sentit le cœur du jeune homme battre aussi vite que le sien. Elle resta la bouche entrouverte, cherchant quoi dire à ces mots qu’elle aurait tellement entendu sortir d’un homme qu’elle aurait pu aimer mais s’était lui qui les disait, sans aucune substance dans le corps, complètement sain ! Neyliah était subjuguée, et sous le charme… Elle sourit et leva les yeux au ciel, essayant de ne pas croiser ses yeux, sinon elle ne pourrait se contenir d’avantage…

    « Tu as peut-être réussit à te sauver mais qui te dis que tu pourrais battre la fatalité ? Je veux dire, t’as beau être un super héro et moi une demoiselle en détresse, qui te dis que le grand méchant loup ne va pas venir et m’arracher le cœur ? Je… j’ai certes envie de croire mais je ne suis pas une idiote et toi non plus ! En cas de problèmes tu… tu ne pourrais rien pour moi. Comme je ne pouvais rien faire pour enlever ma mère des griffes de la… mort. Et puis, n’oublies pas qu’on donne sa vie pour la femme qu’on aime, pas pour une simple amie ! Réfléchie à tes paroles Aaron, elle on beaucoup plus d’impact que tu ne peux le croire sur les personnes à qui tu les dis…Comme moi par exemple… »

    La jeune femme sourit timidement et se redressa, laissant Aaron là où il était. Elle ne voulait pas espérer pour rien, il lui fallait une raison, une personne. Elle se détourna et se dirigea vers le vide et monta sur le rebord du toit, à deux doigts de tomber, ses bras écartés, ses yeux clos, sa bouche entrouverte…
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMer 10 Juin - 20:55

    Etre amoureux … Etre amoureux, cela revenait à s’ouvrir complètement à l’autre, parce que, honnêtement, peut- on parler d’amour si l’une des deux personnes faisant partie du couple refusait de se montrer nue devant l’autre ? C’est vrai, après tout, cela ne reviendrait qu’à faire perdre du temps à tout le monde, à celui ou celle que l’on prétendait pourtant aimer parce qu’il ou elle aurait très bien pu trouver quelqu’un d’autre de bien meilleur ailleurs, à soi aussi, parce que l’on aura passé trop de temps à faire des ronds de jambes, à ne pas avancer d’un millimètre, campé sur ses positions … Mais il fallait reconnaître que mettre son âme à nue était nettement plus difficile que d’ôter tous ses habits. Parce que mettre son âme à nu, c’était se montrer sous son vrai jour, faire bas les masques, cesser de jouer à la personne que l’on était pas et qu’on n’avait jamais été, ôter toutes les fioritures qui nous entourent … Mettre son âme à nue, c’est se montrer sans défense, toute armure ôtée, tout rempart effondré, autour de son cœur, autour de son âme, autour de tout ce qui nous faisait de l’intérieur. Mettre son âme à nue, cela revenait à placer entre les mains de l’être que l’on aimait un poignard, de fait qu’à tout moment, il pouvait nous l’enfoncer en plein cœur, ou, pour faire durer le « plaisir », il pouvait tout aussi bien tailladée une à une nos veines, de fait que l’on se vidait peu à peu de son sang, sans s’en rendre compte, ou une fois qu’il était trop tard pour tenter quoi que ce soit, beaucoup trop tard. Le pire, c’est qu’à ce stade déjà bien avancé, on était encore conscient de soi même, de ce qui nous arrivait, parfaitement conscient aussi de l’endroit vers lequel on se dirigeait … Aaron avait déjà été poignardé, et pas par l’amour, du moins, pas par celui qui venait de suite à l’esprit rien qu’à l’évocation du nom commun « amour ». Nan, pour Aaron, c’était différent. Celui qui l’avait poignardé, c’était son père. Aaron s’était toujours montré tel qu’il était avec lui, mais comme Thorne ne changeait pas d’attitude avec lui, il en avait conclu que quelque chose en lui déplaisait fortement à son géniteur. Il avait alors entrepris pendant 9 ans, période durant laquelle il avait fait tant d’effort et se situant entre ses 5 ans et ses 14 ans, de changer complètement ce qu’il était, point par point, parce qu’il pensait qu’ainsi, il finirait bien par mettre le doigt sur ce qui dérangeait et ulcérait à un tel point son père. Oui, il était devenu un autre, jouant dès ses 5 ans au petit garçon qu’il n’avait jamais voulu être, mais qu’il devait être, puisque visiblement, c’était bien la seule chose qui pouvait ramener Thorne vers lui. Mais en lieu et place d’affection, de petits simples mais gentils, Thorne était resté froid et dur comme de la pierre. Il lui avait renvoyé son amour en pleine figure, enfonçant le poignard jusqu’à la garde, tournant et retournant, et mêlant à ce geste la froideur de ses yeux, le perçant de part en part comme s’il avait été un pauvre nounours en barbe à papa transpercé par un pic de glace tout droit décroché d’une caverne située sur l’Everest.

    Il avait peur de l’amour, oui, peur … L’amour était censé faire tourner le monde, mais pour lui, et d’après toutes les constations qu’il avait eu le temps et le loisir de faire durant sa vie, c’était loin d’être ça ! … Nan, ce qui fait tourner le monde, c’est la haine, sœur jumelle de l’amour, jumelle, oui, c’est bien ça, parce que rien ou presque ne les différencie, ne les sépare. L’amour et la haine ont des tas de points communs, tellement qu’il serait beaucoup plus aisé de recenser les rares éléments qui les faisaient diverger. Toutes deux naissaient d’une passion profonde, et se nourrissaient de ce même sentiment … Toutes deux vous faisaient tant pleurer que vous vous demandiez bien alors comment votre corps pouvait avoir contenu jusque là tant de larmes et de chagrin sans qu’il n’explose sous la masse … L’amour et la haine conduisaient, selon lui, toujours à la même fin : la mort. Pour lui, toutes ces femmes qui acceptaient de ranger aux placards leurs rêves et leurs ambitions, plus ou moins de leur propre initiative, plus ou moins avec plaisir, toutes ces femmes au foyer étaient bien piteuses. Certes, elles étaient tout ce qu’il y avait de plus propre sur soi, tablier nickel et propre autour de la taille, beau rôti dans le plat qu’elle tenait de leurs mains, sourires Colbright vissé jusqu’au ciel, tant que cela en était plus que faux, mine réjoui, s’avançant vers la table où avaient déjà mis les pieds sous la table toute sa petite famille … Mais étaient elles réellement heureuses ? Y avait- il encore un cœur qui battait sous leur peau ? Avaient elles encore la notion de toutes ces choses qui faisaient la vie, comme l’espoir, les rêves, les ambitions ? … Il était loin d’en être sûr. Il savait que, dans le milieu Social d’où il provenait et qu’il continuait encore à fréquenter, en pointillés tout de même, tout était amplifié, exagéré, mis en abîmes. Il en avait vu et revu des femmes de diplomates, des femmes d’avocats, d’hommes politiques, tous bords confondus, sourirent pour de faux, tartinées de maquillage tant et si bien qu’on aurait pu maquiller toutes les équipes de Cheerleader de l’Etat rien qu’avec la tonne de maquillage qu’elles s’étaient étalées à elles seules sur le visage. Mais il avait aussi constaté l’absence de toute flamme de vie dans leurs yeux à toutes, pas même la moindre étincelle, rien, le noir total, parfois éclairé d’une lueur faiblarde, due uniquement à la vue d’une jeune fille pas encore mariée, et donc encore protégée de cette vie dure et merdeuse … Leur vie ? Certes, elles avaient toutes des penderies tailles XXXL, remplies à ras bords de toutes les dernières tenues tendances, certes, elles avaient une armée d’employés de maison pour s’occuper de toutes les tâches ménagères, mais où était la place pour le bonheur là dedans ? Où étaient les moments qu’elles passaient avec leurs enfants ? Quand trouvaient elles le moment de ne serait ce que discuter avec eux, prendre de leurs nouvelles ? … Et cette maison, si grande que tout un lycée pouvait certainement y vivre, personnel compris, était elle réellement leur ou ne vivaient elles pas comme des touristes ? En effet, qui, parmi elles, savait où étaient rangés les verres ? Qui, parmi elles, savait exactement ce que contenait leur réfrigérateur ? Qui, parmi elles, pouvait du premier coup dire dans quelle poubelle on mettait les papiers usagés, style prospectus et publicités ? Aucune, ou si peu qu’on ne le remarquait même pas … Il y avait aussi l’inverse, soit toutes ces femmes qui travaillaient d’arrache pieds, seule et perdue dans leur maison, issues d’un milieu nettement plus modeste, un peu plus chanceuses tout de même puisque elles, elles avaient des contacts avec les objets de la maison, c’était d’ailleurs leurs seuls réels contacts … Elles s’échinaient à faire tourner d’une main de maître leur logis, mais ne recevaient jamais quelque remerciement que ce soit, jamais.

    Dans sa famille, il y avait eu Samuel, et il y avait Thorne. Deux hommes très similaires, un père et son fils, tous deux militaires, durs, froids, distants, toujours à cheval sur les codes, surtout sur le code militaire, cherchant sans cesse à diriger tout pour tous, sans jamais imaginer un seul instant que ce qu’ils planifiaient pouvait être en total désaccord avec ceux que leurs proches voulaient. Mais tous deux avaient trouvé une femme qui les aime tels qu’ils étaient, du moins, qui était tombée amoureuse d’eux assez de temps pour devenir leur femme, la mère de leur enfant, la maîtresse de leur foyer. Ensuite … Ensuite, et bien, de l’avis d’Aaron, elles avaient cessé de les aimer aussi fort, la passion et la flamme amoureuses avaient fini par s’éteindre avec le temps, avec l’usure. Mais parce que c’était ainsi, surtout dans leur milieu, elles étaient restées auprès d’eux. Sterenn avait survécu à Samuel, et avait continué à défendre sa mémoire de son époux, surtout face aux griefs discontinus d’Aaron. La grand-mère du jeune homme était décédée en ayant toujours gardé sa bague de mariage autour du doigt, en aimant toujours d’un sentiment d’affection à présent l’homme qu’elle avait épousé. Yseut, elle, était aussi toujours aux côtés de Thorne. Mais avec le temps, et avec l’évolution des mœurs, elle était faite d’une toute autre sorte que sa belle mère. Lorsque celle-ci restait chez elle toute la journée, Yseult, elle, avait toujours un pied dehors, si ce n’est pas les deux ! Elle n’était jamais là, ne faisait en réalité que passer en coups de vents. Aaron ne lui en avait jamais réellement voulu, parce que c’était après tout normal pour lui, il avait toujours connu cette situation. Et puis, sa mère se rattrapait toujours magnifiquement bien lorsqu’elle était avec eux tous, eux, ses enfants, qu’elle chérissait tant. Il avait, avec l’âge et le temps, finit par conclure que sa mère n’avait agi ainsi que pour ne pas à voir trop souvent la vie dans laquelle vivaient tous ses enfants, une vie qu’elle n’avait jamais souhaité, mais qui lui avait été en quelque sorte imposée par son époux, le père d’Aaron et des autres enfants Marshall. Alors, elle avait gagné d’un côté, en faisant ce qu’elle voulait de sa vie, ce à quoi Thorne ne voyait aucune objection tant que cette vie la menait loin de leurs enfants, loin de cette vie de femme au foyer qui le répulsait tant … L’amour avait donc fait faire une belle connerie à sa grande mère, une encore plus grosse à sa mère. Oui, il aimait Yseult, mais pourquoi n’avait elle pas été un peu plus forte, un peu plus rebelle ? Pourquoi ne s’était elle pas dressée face à son époux pour refuser de le laisser la séparer de leurs enfants ? … Aaron n’avait toujours pas la réponse à cette question, et il se voyait mal aller la poser de front à sa mère, c’était tout bonnement impossible, hors de question même !


    Alors, il se refusait à tomber amoureux, parce qu’on lui disait sans cesse, que, au fond, si ça marchait si mal entre Thorne et lui, c’était uniquement parce qu’ils se ressemblaient trop, parce qu’Aaron représentait une menace pour son père, parce qu’en plus d’être intelligent, futé, courageux, batailleur et sexy en diable, il avait toujours su se rebeller contre ce qui ne lui plaisait pas, quitte à se trouver seul face au monde entier. Aaron était beaucoup plus fort que son père ne l’était, tant mentalement que physiquement. Mais il ne le savait même pas, persuadé que son père le détestait autant parce qu’il était différent des autres. Alors, si ce que les gens disaient avait un fond de vrai, parce qu’après tout, tous ceux qui se risquaient à exposer un tel avis face à lui étaient ses plus proches proches, ses frères, sa mère, ses cousins et cousines, alors il allait rendre sa femme malheureuse, il ne pouvait en être autrement. C’était aussi l’une des raisons pour lesquelles il préférait passer le plus de temps possible loin d’October, il se disait qu’il la rendrait malheureuse bien assez vite comme ça, qu’il ne servait à rien de commencer à la plonger en Enfer dès maintenant … Leur première rencontre s’était faite naturellement en fait. C’était lors de son 18ème anniversaire, j’en avais 20 à l’époque. Nous avions tous été invité par son Père, le Sénateur de l’Etat de New York, M. ST Laurens. Nous avions sympathisé, parce qu’on nous avait laissé ensemble dans le jardin, sous la tonnelle. October était issue d’une famille encore plus pointilleuse que la mienne sur les règles, parce que ses deux parents étaient tout dans leurs codes, lorsque ma mère échappait à la règle, une OVNI au pays des « Il faut faire … Il est d’usage de faire … ». Nous ne nous doutions alors pas de ce qui allait nous tomber sur le coin du nez, même pas une semaine plus tard. Mon père m’avait convoqué dans son bureau, comme si je n’étais qu’un étranger dans sa maison, alors qu’ici, c’était aussi chez moi. Bref, je n’avais pas pris la peine de m’offusquer, premièrement parce que je connaissais mon père, je pouvais me raser la tête devant lui que cela ne lui aurait pas fait plus d’effet, et ensuite parce qu’il devait s’agir là d’une chose importante, parce que personne, y compris le personnel de maison, n’avait le droit d’entrer dans son bureau situé dans notre hôtel particulier de Manhattan sans son autorisation, sans y avoir été invité. Il lisait tout un tas de papier, ne levant même pas les yeux pour me demander ce que je pensais d’October. Je l’aimais bien ? Voilà qui était parfait, parce que ce soir même, j’allais la demander en fiançailles, le tout le plus officiellement possible. Mon père vit bien que cela ne me plaisait pas, et alors, il fit un truc qu’il n’avait encore jamais fait : il me regarda comme s’il regardait un homme, d’égal à égal. « Aaron, ne fais pas l’imbécile comme d’habitude. Tu as là une chance en or de faire ta propre vie. Tout ce que je te demande c’est de prendre October avec toi. » C’était là des paroles assez neutres, même pas un mot de politesse, même pas un « fils », mais c’était déjà tellement hors de la norme qu’Aaron s’était trouvé sans rien pouvoir répondre d’autre, encore sous le choc. La demande s’était faîte le soir même, devant tout le gratin. Il savait même que c’était paru dans la presse, alors, il était réellement très étrange que personne n’ai encore débusqué l’affaire, parce qu’à coup sûr, Aaron et cette histoire, c’était un morceau de choix, le ticket d’or pour entrer dans le monde très fermé de la popularité. Qui était capable de faire ne serait ce que trembler le jeune homme avait largement sa place parmi le même cercle que lui … Du moins, c’est ce que tous s’efforçaient de croire, en attente du jour où l’un d’eux réussirait enfin ce que tous appelaient déjà comme le Coup du siècle, surnom également attribué à Neyliah ou à Eden, mais là, c’était une toute autre histoire, encore moins tolérée par Aaron que la première !
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMer 10 Juin - 20:56

    Alors oui, sa phrase fit plus que le troubler … Il se croyait pourtant totalement soft, clean, n’ayant pas trop bu et n’ayant pas encore touché à quelque drogue que ce soit depuis ce matin, et même depuis hier. Mais pourtant, elle prononçait des mots qu’il l’avait déjà entendu dire, dans ses rêves … Il connaissait tellement bien la jeune fille qu’il en était maintenant capable de créer dans sa tête des phrases qu’elle n’avait même pas prononcées, juste en pensant aux intonations de sa voix, à son accent si charmant … Aaron aussi avait un accent, léger cependant, et pourtant, il était né sur le Sol Américain. Mais entre un père à l’accent Polonais présent mais assez négligeable et une mère à l’accent Irlandais plus que prononcé, il avait commencé à parler avec l’accent Irlandais, ses premiers mots, étant, comble et paradoxe, fierté de son père, des mots polonais … Aujourd’hui et avec le temps, l’accent complètement Irlandais qu’il avait avait quasiment disparu, et il le mêlait à l’accent Polonais, que son père avait insisté pour que tous ses enfants prennent avant qu’il ne soit trop tard. C’était d’ailleurs l’une des seules choses qui mettait un temps soit peu la puce à l’oreille des gens, parce que son nom civil restait Américanisé, loin du Mashawïevski du début ! Avouez que c’est tout de même beaucoup plus simple à prononcer et à écrire Marshall !!! Oui, l’accent de Neyliah ne cessait jamais réellement de résonner dans la tête du jeune homme, surtout à certains moments, comme lorsqu’il était en plein trip, lorsqu’il repensait à toutes les fois où elle protestait parce qu’elle avait beau le tirer de toutes ses forces par la manche du T Shirt, il refusait de répondre à tout ce qu’elle lui disait, plongé dans les volutes de sa drogue, planant sur son petit nuage, à toutes ces fois où, alors qu’elle le croisait au détour d’un couloir, une fille presque pendue au cou, elle lui faisait de gentilles petites remarques et le fixait en faisant une légère moue … C’était donc sans trop de difficulté qu’il parvenait à faire de la Neyliah de ses rêves pratiquement tout dire, du meilleur jusqu’au pire, s’entendant par là qu’il la rêvait devant l’autel, avec lui, ce qui était carrément flippant, parce que c’était October sa future femme pas elle, et qu’en plus, elle était sa meilleure amie, et qu’en plus, rien que l’idée qu’il serait marié avant même d’être diplômé le faisait plus que baliser à mort … Il devait se ressaisir, elle ne faisait sûrement que jouer avec lui, au bord de la limite jaune à ne pas franchir, juste au bord, comme d’habitude … Oui, c’était sûrement ça …

    Mais déjà elle lui offrait un tout autre visage, bien moins enviable celui-ci, qui ne faisait, de plus, que le mettre encore plus dans l’embarras, puisque … Puisqu’elle pleurait ! La dernière chose qu’il aurait voulu, par ce que cela l’atteignait en plein cœur, comme toutes les autres rares fois où il assistait à ce spectacle, et qu’elle n’en était encore que plus belle dans cet état, sadique à dire et à penser, mais complètement vrai ! Il paraît que cela valait aussi pour lui, enfin, il n’était pas allé vérifier, et il se demandait qui avait bien pu pêcher ça et où, il ne pleurait jamais le garçon ! Quoi, elle pensait qu’il ne comprenait pas, qu’il ne POUVAIT PAS comprendre ? C’était sans doute là la plus belle erreur de jugement qu’elle est faîte à son sujet, mais au fond, il comprenait ce qui lui faisait dire ça … C’était comme demander aux Indiens d’Amérique du temps des Cow Boy pourquoi ils ne se méfiaient pas comme il l’aurait fallu de l’homme blanc, eux qui en savaient en fait trop peu sur eux pour tout comprendre. Neyliah ne pouvait pas savoir qu’il était sans nul doute celui qui, dans cet Université, pouvait le mieux la comprendre, parce qu’il avait vécu expériences similaires, voire même pires. Certes, son père à lui n’avait jamais été une lavette, comme elle qualifiait le sien, au contraire, mais il ne lui avait pas plus donné d’amour pour autant, sans nul doute encore moins d’ailleurs. C’était la première fois qu’il l’entendait s’énerver ainsi, même contre lui, elle n’avait jamais atteint de tel sommet, et il se disait qu’elle avait dû sûrement garder encore quelques colères en elle, parce qu’elle ne s’était pas encore évanouie sous l’effort que cela représentait … Ainsi, il apprit qu’elle avait été jusqu’à tenter de mettre fin à ses jours … N’était ce au final pas ce que lui s’évertuait à faire depuis ses 14 ans, en vivant la vie la plus dissolue qui soit, plongeant sans prendre sa respiration dans la drogue et son cercle vicieux ? Mais elle avait dû y aller beaucoup plus franchement … Il préférait ne pas imaginer de quoi il pouvait bien retourner, frissonnant déjà rien qu’à l’idée de la perdre, rien qu’à l’idée qu’il n’aurait très bien pu jamais la connaître … Elle se calma enfin, et s’excusa. Nan, elle n’avait pas à le faire, il ne lui en voulait pas, il était même près à recommencer l’expérience encore et encore si cela pouvait la soulager de ce poids bien trop lourd qui pesait sur ses frêles épaules de jeune femme blonde de 22 ans, quoi que la couleur de ses cheveux n’est pas grand-chose à voir là dedans !


    « Crois pas que je te dises rien sur ma vie parce que je te penses pas assez proche de moi pour tout en connaître, c’est même le contraire, mais …
    Les contes de fées, ça se trouve pas dans ma vie : y a pas eu de Marraine La Fée au dessus de mon berceau, pas de gentils petits elfes me écartant de mon chemin tout danger, pas de belles nymphes, je veux dire, de VRAIES nymphes sur mon chemin pour m’accompagner et me guider …
    T’as déjà des soucis Sweety … Pas la peine d’en rajouter … »


    Et là voilà, qui, en quelque sorte, refusait de croire en son message, refusait d’accepter son serment, et il en fut déçu, parce que tout ce qu’il avait dit était réel. Mais elle l’avait un peu percé à jour, ce qui le déstabilisa encore un peu. A continuer ainsi, il allait finir par ne même plus savoir comment il s’appelait et où il habitait ! Effectivement, ces paroles, elles n’étaient pas exactement habituelles, surtout dans la bouche de quelqu’un lorsque ce quelqu’un n’était pas en couple avec le receveur du message. Alors ainsi, ses mots commençaient à en avoir assez d’être censurés, de ne pouvoir sortir comme ils voulaient le faire, de ne pas pouvoir exprimer ce qu’au fond de lui Aaron ressentait ? … Et ce grand méchant loup dont elle parlait, ne pouvait il pas avoir les mêmes traits que lui ? Oh, oui, il allait en quelque sorte l’envier ce grand méchant loup, ce grand méchant loup qui pourrait faire sien le cœur de Neyliah … Si seulement cela pouvait être lui … Mais alors, il ferait en sorte de ne jamais laisser Neyliah perdre son cœur, il lui donnerait même le sien en plus, comme ça, en cas de pépin, elle en aurait un de secours ! Utopique !!!
    Elle se leva, et monta sur le rebord du toit, écartant les bras, comme pour faire un remake du Titanic, cette scène légendaire, même pour lui pour qui les films d’amour devaient être fuis un max. Mais là, comme ça se finissait plus que mal … Il se leva à son tour, mains enfoncées dans les poches, et la rejoignit, sans prendre cependant contre poids avec les bras écartés, ce qui signifiait qu’il avait 10 fois plus de chance de tomber qu’elle, et c’était incroyable, puisque Neyliah était capable de tomber d’un escabeau, alors d’un toit …


    « J’ai peur …

    J’ai peur d’aimer Neyliah, c’est tout bête, mais j’ai peur … Je me dis que l’amour, ça n’apporte que des soucis, parce qu’il y a encore la guerre, la mort, la fin, la soif, le désespoir …
    Mais moi, y a jamais eu personne pour m’apprendre que l’amour, ça pouvait aussi être une belle chose, enfin, j’imagine que ça doit être beau pour que tant de monde cherche à le rencontrer ... C’est pas mon père qui m’aurait expliqué, à moins que les coups de poings ne soient une marque d’amour, un mois qu’un combat pour mes 18 ans soit le symbole parfait de l’amour, le symbole parfait de ce qui va m’attendre dans la vie …

    Je … Bouges pas … »


    Ces derniers mots, comme tous les autres, avaient été prononcé alors qu’il se tenait toujours prêt d’elle, à ses côtés, et qu’il avait la tête baissée, vers le vide. Enfin, non … Les trois derniers mots … Pour les trois derniers mots, il avait tourné la tête vers elle, la fixant de ses yeux verts … Il sortit les mains de ses poches et dans le même mouvement, les posa sur elle, l’une sous sa jambe, l’autre derrière son dos. Il avait murmuré dans un souffle, en moins d’une seconde, parce qu’il venait de laisser enfin libre cours à ses désirs. Il ne voulait plus les retenir, comme si, en commençant à raconter un peu de lui à Neyliah, il avait fendu sa carapace, avait laissé une brèche ouverte dans son armure, par où s’était engouffrée cette pulsion. A présent, il se saisit d’elle, comme si elle ne pesait rien – elle ne pesait rien ! -, et la prit dans se bras, l’allongeant. Au même instant, il posa ses lèvres sur les siennes, et y déposa l’un des plus beaux baiser, si ce n’était le plus beau baiser, de toute sa vie …
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

▬ MESSAGES : 995
▬ DATE D'INSCRIPTION : 06/05/2009
▬ CONFRERIE : Tri Pi Iota
▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
▬ HUMEUR : Nostalgic

▬ Let's get to know you
▬ L'âge de votre personnage: When she was 22...
▬ Carnet d'adresse:
▬ Etudes: Journalisme.

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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyVen 12 Juin - 20:06

    « L’amour, c’est foireux ! ». Voilà les dernières paroles qu’avait adressé Neyliah à son dernier pseudo petit copain histoire de casser avec lui. Pensait-elle vraiment ce qu’elle disait ? Oui. C’était dur à admettre mais oui. La vision de l’amour par Neyliah Azilys Spencer était en réalité beaucoup plus complexe mais assez ressemblante à ce qu’elle avait dit au jeune homme ce jour là. L’amour c’était foireux parce qu’il fallait toujours que ça finisse mal, on avait toujours deux portes de sorties : le divorce ou la mort. C’était ainsi, il n’y avait pas la case qui dit « recommencer au début », jamais, c’était seulement pour les films, recommencer au début ça n’arrivait pas dans la vraie vie. La vision de l’amour qu’avait la jeune femme se résumait à l’image qu’on lui avait toujours renvoyée au cours de sa vie. Celle que ses parents lui avaient montrée. Une image froide, dure, malfaisante, destructrice et douloureuse… Mortelle. Neyliah avait l’image d’un amour par nécessité, rien de plus. L’amour était alors comme un besoin, une façon de se rendre spécial, unique. C’est ainsi que sa mère tomba amoureuse de son père. Elle était seule, elle vivait une vie fade et sans goût, elle avait besoin d’aventure, il était son aventure du moment. La façon la plus délicieuse qui soit, certes, enivrés l’un de l’autre, ça avait été doux et agréable, excitant et délirant. Au début. Puis le temps avait coulé sous les ponts les rêves de familles étaient arrivés avec son lot d’essaies. Ces rêves furent soufflés alors que sa mère découvrait qu’elle avait besoin d’une greffe et, par la même occasion, qu’il ne lui restait que peu de temps à vivre. Un coup de massue sur leur doux bonheur, tout leurs rêves effondrés d’un seul coup de vent, des mots. Neyliah était née par un besoin de descendance, rapide et efficace, rien de plus. Elle n’était pas le fruit d’un amour charnel, pure et flamboyant haut et fort. L’amour était partit depuis bien longtemps, dés le jour où le médecin avait accordé le mot « mort » avec le mot « fatalité ». Un coup du sort, sa mère était un dé jeté sur la table du destin, ce jour là on avait fait un double six, elle était l’élue de la mort. Son père l’avait alors trouvée faible, idiote et maladroite, plus aussi belle et gracieuse qu’avant. Mais il avait tant besoin d’une descendance pour offrir à la famille Spencer une petite Italienne qu’il se voila la face, aveuglé par son désir d’enfant et non l’amour qu’il portait pour sa femme. Sa mère était tombée enceinte par résignation, plus la force de se battre, plus la force de discuter. Ensuite ? Ensuite Neyliah Azilys Spencer est venue au monde, un être tellement espéré, elle était l’or entre les mains de deux êtres que tout opposait mais que l’amour liait. Un amour pour elle, pas un amour entres eux. Sa naissance avait rallumée un semblant de flamme dans les yeux de sa mère, elle aurait pu faire un effort, revenir au début et recommencer au début, pour Neyli’. Son père n’avait jamais remarqué cette fameuse flamme, elle s’était éteinte en peu de temps, noyée par le flot de détresse qu’elle ressentait. Dire que Neyliah avait manqué d’amour était faux, entièrement faux. Elle avait eut droit à tout l’amour dont étaient capables ses parents. Ils avaient faits tant de concession pour elle, pour lui offrir un semblant de vie de famille, faisant même semblant d’être réellement amoureux, pour la rendre heureuse. Neyliah avait vécus dans un mensonge perpétuel, un amour faux, un amour sur joué. Ce n’était pas pour autant qu’elle en voulait à ses parents de ne pas être amoureux, bien au contraire, les voir divorcer aurait été beaucoup trop dur pour elle, mais les voir faire semblant pour son bon plaisir n’était pas plus ragoûtant. Elle avait besoin de repères, elle avait besoin qu’on lui fasse croire en l’amour, eux n’avaient fait que la persuader que l’amour n’était pas sain, il donnait des maladies aux gens et les tuaient ensuite. C’était comme ça, après tout, l’amour c’était foireux !

    On jugeait sur les apparences, alors ses parents étaient les rois du bal ! Ils avaient toujours la bonne idée de se bécoter dés qu’ils entendaient Neyliah descendre l’escalier, faisant semblant d’être amoureux comme au premier jour, comme si il n’avait pas cet énorme faussé entres eux, comme si rien ne les séparaient. Neyliah éclatait de rire, elle était trop petite pour comprendre qu’ils se foutaient d’elle, en eux et leurs mimiques pourries elle voyait un amour parfait, magnifique. En réalité ce n’était qu’un tas de conneries ! Futile, immature, la jeune femme ne comprenait pas ce qui se passait sous ses yeux, elle trouvait ça cool, elle trouvait ça tellement beau, elle se voilait la face comme toute gamine qui ne comprenait rien à la vie. Elle avait suivit tout cela d’un œil d’enfant et non avec le regard qu’elle avait à présent, elle ne se rendait pas compte de l’effort surhumain qu’ils leurs fallait pour se sourire et s’envoyer des baisers alors que Neyliah était là. C’était idiot mais elle se laissait avoir à chaque fois, disait toujours « Beurk, c’est dégoûtant ! » mais était toujours heureuse de les voir ensembles, heureux, amoureux. C’était peut-être idiot mais maintenant qu’elle y pensait Neyliah se disait qu’elle aurait préféré ne pas voir ceci, pendant un temps, l’idée du divorce la rendait folle. En effet, elle ne pouvait pas imaginer une seule seconde que ses parents ne s’aimaient plus et qu’ils pouvaient penser à se séparer, l’idée de devoir être dans une maison différente à chaque week end, d’avoir une belle-mère ou un beau-père, de voir tout ce en quoi elle croyait s’effondrer sous ses yeux et qu’elle ne pouvait plus rien y faire, même pas tenter de changer les choses… Elle ne pouvait pas, elle n’avait pas la force, à l’époque.

    Maintenant ? Maintenant Neyliah relativisait. Elle voyait clair dans leurs jeux stupides de se dire « Je t’aime » et de s’embrasser devant elle seulement pour la protéger. Maintenant elle se disait que tout était pourries et n’avait contribué qu’à lui donner une image faussée de l’amour, le vrai, le grand, le pur amour ! Celui qui dure jusqu’à la mort, celui qui dépasse toute compréhension humaine, l’amour qu’elle n’aurait peut-être jamais avec un homme tant elle n’y croyait plus… Neyliah avait bien réfléchit à tout cela et pensait aujourd’hui que l’idée d’un divorce aurait été la meilleure des solutions. Pourquoi ? Parce qu’il aurait été possible que ses parents soient eux aussi un minimum heureux, chacun de leurs côté, ils auraient pu être réellement amoureux d’une autre personne. Et puis sa mère serait morte de la même façon et Neyliah aurait tant fait d’aller chez son père après. Même si cela la chagrinait de l’admettre. Elle aurait largement préféré avoir à dire ouvertement devant un juge qu’elle voulait vivre chez sa mère que de devoir voir les deux se bécoter comme des acteurs de séries B très mal jouées. Elle aurait tellement aimé les voir heureux, mais ce n’était pas le cas. Elle avait appris la maladie de sa mère beaucoup trop tard à son goût, à cause de son père.

    Neyliah avait appris que sa mère allait mourir à l’âge de dix ans. Dix ans c’était beaucoup trop tard pour la jeune femme, elle aurait voulu pouvoir se dire que le dernier jour était aujourd’hui chaque fois qu’elle se levait le matin pour pouvoir profiter au maximum de la présence tant rassurante de sa mère. Elle se rappelait encore l’odeur des cookies dans le four chaque soir lorsqu’elle rentrait de l’école, cette odeur délicieuse qui lui arrivait de la porte d’entrée, elle adorait ouvrir la porte et la sentir, s’enivrer et savoir que, quoi qu’il se soit passé aujourd’hui, sa mère était encore là et elle lui faisait signe en lui envoyant l’odeur des cookies sortant tout droit du four. Elle se souvenait encore qu’à chaque fois elle arrivait et faisait peur à sa mère, provoquant une petite crise chez elle, elle se tenait à la chaise la plus proche et respirait avec beaucoup de mal, Neyliah s’en voulait toujours à ce moment là, parce qu’elle savait qu’elle avait fait frôlé la mort de très prés à la personne la plus chère à son petit cœur. Elle se souvenait encore de chaque fois qu’elle allait se coucher, elle était là et lui racontait une histoire, celle de Cendrillon. C’était toujours la même histoire parce qu’elle était la plus belle aux yeux de la jeune femme, elle était le conte de fée le plus délicieux pour Neyliah. Parce qu’il avait donné à une personne dans la misère une vie descente et qu’elle apportait toujours une certaine magie dés lors que c’était sa mère qui la lui racontait avec sa voix mélodieuse. Cendrillon était encore plus beau en Italien, les syllabes étaient mélodieuses et chaque mot sonnait avec une tonalité tellement agréable à l’oreille que Neyliah adorait qu’on lui parle de cette histoire en Italien et non en Anglais.

    L’italien était la plus belle des langues selon Neyliah. La plus mélodieuse, la plus douce, la plus… La plus agréable à entendre et à parler. Ainsi elle faisait continuellement l’éloge de sa langue natale à Aaron et tous leurs amis, tous s’accordaient à dire que Neyliah était la fille la plus patriote qui soit et que sans l’Italie et l’italien, elle ne serait pas la Neyliah qu’ils connaissaient tous et qu’ils appréciaient. La jeune femme se battait continuellement avec elle-même pour avoir la force de garder son magnifique accent, de ne pas Américaniser tous ce qu’elle disait, même si il y avait quelques petits dérapages de tant à autre, elle restait toujours dans l’optique de protéger la langue la plus chère à son cœur. Elle apprenait des mots en italiens à ses camarades, souvent des insultes, c’était toujours plus facile à apprendre que tout autre chose parce que ça sonnait toujours bizarrement, mais elle réussissait quelque fois à leur faire sortir des phrases pour se présenter et réussissait même à en convaincre certains de l’importance de savoir parler italien, au cas où ils rencontreraient quelqu’un qui viendrait de là-bas et qu’ils voudraient draguer. C’était ainsi qu’elle réussissait à les convaincre, ils craquaient toujours lorsqu’elle parlait de drague. L’italien et l’accent italien étaient les meilleures techniques de drague de la jeune femme et elle s’en servait intensivement lorsqu’elle croisait un beau garçon. Elle en profitait, faisait souvent semblant d’être un pauvre petite européenne complètement pommée dans l’université alors qu’elle la connaissait comme sa poche, c’était drôle et elle finissait toujours dans un lit d’étudiant différent. Elle trouvait toujours un moyen de se faire passer pour une touriste, même si elle était là depuis tellement longtemps que tout le monde la connaissait. Elle ne prévenait jamais, mais faisait toujours comprendre qu’elle était en plan « drague à l’italienne », comme elle aimait l’appeler. Elle se souvenait qu’un jour alors qu’elle draguait un italien venu découvrir l’université pour voir s’il viendrait à la rentrée, Aaron s’était ramené et avait demandé d’une façon super suggestive : « Bah Neyli’ ! Qu’est-ce tu fiches ? On a ramené le Malibu, il manque plus qu’une fille bourrée pour se foutre à poil et on a décidé que c’était toi aujourd’hui parce que, franchement, t’es mieux roulée que Quinn ! ». La jeune femme avait éclaté de rire et avait traduit les paroles de l’Omega Khi en italien et le garçon avait ouvert de grands yeux, surpris par les paroles d’Aaron, elle avait alors compris qu’elle préférait largement s’amuser avec lui que coucher avec un parfait inconnu qui ne savait même pas comment elle s’appelait le lendemain et l’appelait « La isla bonita ». Quoi ? Tu m’cherches Dom Juan des champs de vaches ?

    En parlant de drague, Neyliah était en train de s’entraîner sur la personne d’Aaron. Alors qu’il restait surpris par ses paroles, elle sourit. Elle savait quel effet allait avoir ces paroles sur son Dom Juan. Elle le savait parce qu’elle sentait dans ses yeux qu’il ne s’attendait peut-être pas à ces mots et qu’il allait être surpris de ce revirement de situation made by Sweety. Malheureusement pour Aaron, elle ne jouait pas, sinon elle l’aurait dit, il l’aurait sentit. Neyliah ne jouait jamais avec les sentiments. Elle brisait les cœurs en disant ouvertement qu’elle n’aimait pas la personne mais ne jouait jamais avec eux, elle préférait s’écarter et laisser à la personne le soin de revenir par elle-même lorsqu’elle serait remise du râteau de Neyli’ parce qu’il fallait l’avouer, se prendre un râteau devant tout le monde par la jeune femme la plus attirante de toute l’université, c’était franchement la honte. Alors elle faisait semblant de ne pas le voir, elle faisait semblant de ne pas s’être rendue compte du trouble d’Aaron pour profiter de la beauté de son visage avec cette expression. Lorsqu’il était dubitatif, l’Omega khi faisait toujours une sorte d’arrêt sur image où il avait une expression de petit garçon qui regarde sa glace fraîchement achetée au sol, bouffée par une tonne chiens voraces. Une expression vulnérable avec son regard émeraude tourné vers l’infini d’une façon tout a fait sexuellement attirante. Neyliah se mit à baver intérieurement, passant ses yeux de son visage à l’endroit où elle avait déboutonné sa chemise. Il était vraiment désirable, elle pourrait simplement coucher avec lui et après oublier tout ce qui s’était passé et revenir au départ, si seulement elle pouvait… C’était vrai ! Aaron était là, plus désirable et plus sexy que jamais et elle ne pouvait même pas lui sauter dessus et l’obliger à coucher avec elle pour son petit bonheur personnel, et le sien par la même occasion parce qu’il fallait le reconnaître Neyliah était une déesse au pieu, mais non, elle ne pouvait pas s’envoyer en l’air avec Aaron Marshall parce qu’il était un ami à elle et que ça ne se faisait pas, c’était pas conventionnel. Mais qui était l’idiot qui avait inventé les conventions ? Bordel ! La jeune femme venait à se maudire d’être une de ses plus proches amies et aurait bien troqué sa place pour celle de partenaire d’une nuit pour deux heures… Non, pour quelques jours, histoire de profiter à fond. Elle savait parfaitement que son ami ne tenterait rien avec elle, il avait un sens de l’honneur et coucher avec une amie n’était pas non plus de ses conventions à lui. Neyliah en venait à maudire les conventions alors qu’elle sentait un désir animal monter en elle alors qu’elle observait le doux visage d’Aaron.
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyVen 12 Juin - 20:06

    Il avait raison, Boy Toy était réellement beau quand il s’énervait. Il avait cette façon de t’envoyer bouler que tu revenais tout de suite pour le déshabiller et l’emmener dans ta chambre. C’était véridique. C’était prévisible. C’était naturel. Ainsi Neyliah se prenait des fois à jurer en italien en observant avec intensité le visage d’Aaron alors qu’il s’énervait, elle se prenait à se mordre la lèvre inférieur et passer une main sur son épaule en murmurant « Bordel, qu’est-ce que je coucherais bien avec moi ! ». Le jeune homme tournait la tête vers elle et comprenait tout de suite ce qui se passait et la réveillait, Neyliah prenait alors conscience du truc et disait en souriant qu’elle avait remarqué un mec plus loin mais elle s’était fait prendre comme une bleu, elle le savait mais elle aimait bien ça, c’était plus physique qu’autre chose mais, après tout, n’était-ce pas ce que Neyliah et Aaron étaient ? Des partenaires de sexe parfaits mais des bien mauvais amoureux ? Oui, les deux étaient parfaits en drague, parfaits lorsqu’il ne s’agissait pas de sentiments, mais on ne pouvait dire que l’amour pour les deux était comme la guerre, impossible à finir. Impossible à apprécier, car complètement dénuée de sens propre.

    Alors que Aaron lui répondait, la jeune femme l’observa avec un sentiment de profonde honte. Elle avait honte de ses mots précédents, de sa curiosité maladive, de cette façon idiote qu’elle avait eut de lui faire comprendre qu’elle voulait mieux le connaître en en apprenant plus sur son passé. Elle s’en voulait de l’attitude de gamine dont elle avait fait preuve avec lui, elle n’avait même pas eut la douceur de lui faire comprendre qu’elle était là. Elle lui balançait qu’elle n’allait pas bien, elle lui faisait comprendre qu’elle n’allait pas bien et que tout le monde devait l’aider alors que lui était fort pour deux. Il était beaucoup plus fort qu’elle ne l’avait jamais été. Elle le comprenant en croisant son regard lointain, en regardant comment il était mal de ne pas pouvoir tout lui dire. Elle posa ses deux mains sur ses deux joues, l’obligeant à la regarder droit dans les deux yeux, l’obligeant à écouter attentivement ce qu’elle allait dire.

    « Je sais que je ne suis pas une simple amie pour toi, comme tu ne l’es pas pour moi ! Mais moi j’ai été une pipelette, j’ai tout dit, je t’ai chargé de toute ma douleur refoulée ! Je t’ai tout craché au visage sans te regarder en face et te faire comprendre à quel point je t’en étais reconnaissante ! Pourquoi est-ce que moi je ne peux pas voir juste une bribe de… douleur dans les tiens ? Pourquoi tu as vécus tant de choses horribles, si ce n’est pas pour que je puisse aussi t’aider ? A ma façon, certes, mais à ma façon ! J’en ai marre d’être spectatrice de ta vie sans pouvoir y mettre mon empreinte. Sans pouvoir y mettre mon soutiens… Et pour ton information, je n’ai aucun soucis, seulement des petites… histoires qui ne sont rien à côté des tiennes, si je ne me trompe pas ! »

    Elle souffrait parce qu’il souffrait beaucoup plus qu’il n’osait le dire. Parce qu’elle voulait savoir ce qui se passait dans sa tête à ce moment là, parce qu’elle voulait pouvoir le regarder en face et ne pas se dire qu’il lui cachait quelque chose et que cette chose était… douloureuse. Que cette chose prenait sa place dans son cœur et qu’elle ne pourrait jamais l’enlever à temps pour avoir la chance d’y mettre toute sa personne, histoire de panser son cœur blesser, histoire de remettre l’ordre là où il y avait des problèmes. Etait-ce ça être amoureux ? Neyliah ne le savait pas vraiment parce qu’elle n’était jamais tombée amoureuse mais… mais si c’était ça alors était complètement folle d’Aaron. Si c’était ça alors elle était sur une toute autre dimension et celle-ci était entièrement sous le contrôle du beau brun aux yeux verts. Si c’était ça être amoureux, alors Neyliah était entièrement fait d’amour, de la tête aux pieds, de son cœur à ses lèvres, de ses yeux à ses doigts. Toute entière faite pour être le centre d’un sentiment pur et fort qui s’élevait pour une personne avec qui elle pourrait redevenir celle qu’elle était quand elle était petite, douce et immature, femme-enfant. Ce qu’elle n’était pas avec ses conquêtes mais qu’elle pourrait devenir, si un jour elle ressentait ce sentiment incompréhensible qu’était l’amour.

    Alors qu’elle se levait, Neyliah sentait le regard d’Aaron lui brûler le dos, elle sentait ce regard qu’il avait lorsqu’il était sur le point de dire quelque chose d’important, lorsqu’il était en train de réfléchir de façon à sortir des mots choisis à l’avance et avec l’impact qu’il l’aurait espérer. Mais pourtant, ses mots n’étaient pas choisis, mais ça, elle ne le savait pas encore. La jeune femme écarta les bras, non pas pour faire le remake stupides et sur joué d’un film à l’eau de rose, mais pour trouver son équilibre, pour ne pas se sentir tomber dans le vide, histoire d’avoir les idées claires. Alors ferma les yeux, pour ne plus sentir que le vent contre son corps. Sentir ses cheveux volés au gré des courants d’airs arrivants le long de sa silhouette gracieuse. Elle se sentait libre ici. La jeune femme entendit alors Aaron se lever et la rejoindre, il avait mis ses mains dans ses poches, comme à son habitude et était monté juste à côté d’elle. Elle sentait sa présence ici, à côté d’elle, il était tout proche.

    C’est alors que le temps s’arrêta. Littéralement. Elle entendit les mots prononcés par Aaron, son cœur s’emballa, elle sentit qu’elle voulait être cette personne, celle qui aurait le droit d’apprendre à Aaron l’amour, à éduquer son cœur à ces coutumes. Aurait tellement aimé l’être, mais était-ce Neyliah Spencer qui devait être la femme de la vie pour Aaron Marshall ? Pourquoi pas une autre ? Elle se sentait tellement bizarre en sentant ses mots glissés contre ses lèvres. Elle tourna la tête vers le jeune homme alors qu’il lui disait de ne pas bouger, elle n’avait pas encore ouvert les yeux alors qu’il prenait la prenait dans ses bras. Elle ne pu s’empêcher de pousser un petit cri de peur et de s’empresser de passer ses bras autour du cou du bel Américain. Elle fut encore plus surprise par la suite, Aaron posa ses lèvres contre les siennes, scellant leurs lèvres en un magnifique baisé. Neyliah sentit un flot de chaleur l’envahir. Il ne faisait pas chaud mais l’attirance qu’elle avait toujours eue pour lui se laissait enfin aller et revenait enfin, fort. La jeune femme déposa ses mains dans la nuque d’Aaron, sentant son baisé caresser de la façon la plus délicieuse sa bouche. Il n’y avait rien à dire, Aaron Marshall embrassait très bien. Ce n’était pas lorsqu’ils étaient tout les deux bourrés ou drogués qu’ils se rendaient vraiment compte qu’ils s’embrassaient. Alors aujourd’hui, c’était une grande première.

    Alors qu’ils s’embrassaient Neyliah se prit pour une princesse. Elle était cendrillon et Aaron était son prince. Elle était dans son contre de fée. Peut-être que toutes ces histoires que lui racontait sa mère étaient vraies ? Peut-être que toute jeune fille trouvait son prince charmant avec qui elle allait faire sa vie et avec qui elle sentirait… bien. Leurs lèvres se désunirent et Neyliah grimaça, elle aurait que son rêve dur encore longtemps, qu’il ne s’arrête pas. Lorsque leurs yeux se croisèrent, la jeune femme ne put s’empêcher de lui sourire. Il était tellement imprévisible et la façon qu’il avait d’agir la laissait toujours surprise mais là, là ça avait été la plus belle de ses surprises.

    « Je suis nulle en amour, tu sais ! Mes parents n’étaient pas les meilleurs professeurs d’amour et les seuls garçons dont je suis tombée pseudo amoureuse on finit dans mon lit dés le premier soir, ce qui a fait qu’ils étaient heureux d’avoir mon corps mais pas d’avoir mon cœur. Mais malheureusement pour toi, j’ai aussi peur du vide depuis ma… tentative. Mais attends… Est-ce que tu essaierais de me dire que… tu m’aimes ? »

    Neyliah avait ouvert enfin ses yeux pour les plongés dans les deux émeraudes vertes d’Aaron. Etait-il amoureux d’elle ? Réellement ? Si c’était le cas, Neyliah ne saurai que faire. Mais alors qu’elle l’observait dans les yeux, qu’elle voyait son visage et qu’elle se sentait entièrement bien dans ses bras, elle se prit à ouvrir la bouche et parler sans réfléchir à ce qu’elle disait. Ses yeux plongés dans ceux du jeune homme elle se sentait noyée sous un flot de sentiments s’entrecroisant, un seul restait bien compréhensible et visible.

    « Aaron, je crois que… moi… Moi aussi je suis… Enfin… Je t’aime. »

    La jeune femme fit une petite grimace, elle venait de dire un truc de fou, elle ne savait même pas ce qu’étais l’amour mais affirmait aimer quelqu’un ? C’était tellement compliqué.
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptySam 13 Juin - 12:59

    La première fois qu’Aaron avait embrassé une fille ? C’était il y a déjà longtemps, il ne devait pas encore être sorti du Bac à sable d’ailleurs ! Il fréquentait encore cette garderie ultra privée, avec toute sa fratrie, parce qu’il fallait tout de même bien que leurs nurses se reposent un peu. Il fréquentait cette garderie ultra privée, réservée aux enfants des plus riches habitants de New York, voire même du pays, en plein cœur de Manhattan, dans l’Upper East Side, à deux pas de Central Park et de toutes ces grandes boutiques et enseignes de luxe qui vous font toujours rêver, qui font naître dans vos yeux des lueurs d’envie, et aussi de jalousie parce que vous ne faîtes pas partie de ces jeunes chanceux qui les ont toujours eu à portée de main, de tous ces chanceux qui y dépensaient leur fric comme vous, vous pouvez dépenser votre argent de poche en bonbons, sans compter. Ainsi, ses parents ambitionnaient que ses frères et lui puissent se faire de petits amis eux aussi bien nés, afin que, plus tard, tous puissent parler de vous comme faisant partie de ce groupe issu de l’Elite, de ce groupe où tous veulent être mais où les places n’ont aucun prix. Il avait donc tout au plus 4 ans, sans doute même moins, lorsque pour la première fois, il avait embrassé une fille. Elle se nommait Cerise Dulac-Amberton, était plus jeune de 7 mois et 3 jours que lui, et ses parents étaient riches et connus. Son père était un émigré Français, qui avait fait fortune dans l’Edition, alors que sa mère était tout ce qu’il y avait de plus Américaine et dirigeait à New York l’enseigne Tiffany. Ce jour là, parce que, oui, il s’en souvenait encore aujourd’hui, c’était l’une de ces choses qui vous marquent à tout jamais et dont vous vous rappellerez encore dans 150 ans, elle portait une petite robe rouge et avait enfilé un manteau blanc. Sur sa tête, l’une de ses nurses avait posé un béret rouge, comme si tout le monde avait besoin qu’on leur rappelle la nationalité de son père, comme si porter le béret, c’était le must du must ! Mais après tout, il se souvenait très bien aussi que un peu plus de 10 ans plus tard, alors qu’ils étaient tous deux dans les deux grands lycées privés de la ville, à savoir Constance Billard pour elle et St Jude pour lui, puisque la mixité, connaissaient plus après l’âge des pâtés de sable !, toutes les filles se battaient pour importer le dernier béret soit disant à la mode à Paris ! Elle était en train de manger son cœur en chocolat, friandise que ne manquaient jamais de glisser ses nurses dans sa boîte à pique nique, assise sur l’une des élégantes et massives sans l’être trop marche de pierre du bâtiment servant de garderie. Il s’était assis près d’elle pour refaire son lacet, parce que lui savait faire ses lacets, en grand garçon qu’il était, ce qui n’était pas le cas de certains de ses petits camarades qui avaient toujours besoin d’avoir une armée de personnel près d’eux pour tout leur faire. Elle avait tourné sa petite tête brune vers lui, et lui avait souris, autant avec sa bouche qu’avec ses beaux yeux marrons chocolat, exactement la même couleur que ses cheveux. Elle lui avait tendu un morceau de son cœur en chocolat qu’elle avait cassé en deux de ses petites mains fines mais expertes en la matière. Il l’avait regardé, étonné, parce que d’habitude, elle ne lui parlait pas, mais s’en était saisi lorsqu’elle l’avait encouragé d’un signe de tête et d’un « Tiens, prends le, j’te l’donnes ! » des plus mignons. Il ne savait pas trop la remercier, parce qu’en plus, elle lui avait claqué sur les joues un baiser sonore. Lui et les filles, c’était pas franchement ça, parce qu’il n’était entouré que de frères, et qu’il voyait rarement sa mère. Les autres membres du sexe féminin qu’il côtoyait était ceux du personnel de maison, cuisinière, femmes de ménages, nurses … Bref, il était donc dur pour lui d’imaginer à quel point les filles pouvaient être un sujet de pensées très intéressant … Alors, il l’avait embrassé sur la bouche, après tout, il ne savait pas quoi faire d’autre, c’était mieux que rien, nan ? Résultat, il avait été décollé de ses lèvres par l’une des employées de la garderie, qui l’avait ensuite emmené dans le bureau de la directrice : il fut renvoyé 5 jours, ce qui épouvanta sa mère qui se demandait si elle n’avait pas engendrer un malade de sexe, et dépita encore un peu plus son père … De toute manière, Thorne n’était jamais content, quoi que son fils fasse, alors …

    Cerise lui confia plus tard, alors qu’ils étaient sur les bancs du collège, qu’elle se souvenait encore de cette fameuse journée elle aussi, simplement parce que c’était pour elle aussi sa première fois. Ils restèrent proches, comme partageant un secret des plus amusants, surtout parce qu’elle arrivait à faire croire à tous les garçons avec qui elle sortait qu’ils étaient le premier garçon qu’elle embrassait de toute sa vie. Bien sûr, la plaisanterie ne dura pas longtemps, au bout d’un moment, les jeunes adolescents réalisèrent qu’ils étaient plus que stupides de croire ce qu’elle disait, une beauté comme elle ne pouvait pas ne pas avoir eu d’autres petits amis avant eux … Mais c’était toujours amusant ! Oui, Aaron et Cerise étaient proches, très proches, mais bientôt, il partit pour Los Angeles, après que son père ai décidé que ce serait mieux pour lui ainsi. Il avait 14 ans, Cerise 13, et donc, aucun d’eux n’était encore complètement entré dans l’âge des grandes métamorphoses … Ils n’étaient encore que des bombix par encore sortis du cocon. Lorsque le jeune homme regagna New York, après la mort de sa grand-mère, pour achever sa Senior Year à St Judes, là où il avait commencé ses années collèges, là où il allait finir ses années lycées, bref, là où il allait avoir fait une partie de sa scolarité, comme ses deux frères aînés avant lui, comme ses trois frères cadets après lui, Cerise avait changé. Elle allait sur ses 17 ans, en avait fini avec les couettes dans les cheveux, portait désormais l’uniforme de Constance comme personne, en ayant fait raccourcir sa jupe, tout en restant dans la limite réglementaire, portait une cravate bleue marine au dessus du chemisier blanc obligatoire, un chemiser qu’elle aimait avec des longues manches évasées au bout. Bref, elle était devenue encore plus canon, mais ce n’était pas là que résidait le principal changement chez elle … Elle était devenue encore plus fille, oui, c’est ça, encore plus fille. Finis pour elle les petits jeux puérils de pré adolescence, maintenant, elle se consacrait à son maquillage, à sa coiffure, à sa manucure, bref, à toutes ces petites choses qui font la vie entière d’une fille, avec le shopping, d’autant plus lorsque cette jeune fille habite dans l’Upper Side et qu’en bas de chez elle, au lieu du boulanger, du libraire ou du boucher habituels s’étendent des enseignes comme Tiffany’s, Barney’s ou encore, en moins bon chic bon genre, Starbucks. Oui, elle avait changé, était en couple depuis déjà 8 mois avant un bel Apollon de St Judes, joueur de lacrosse, qui était issu d’une famille aisée, lui aussi, les élèves pouvant être scolarisés à Constance et à St Judes avec une bourse se comptant sur les doigts d’une main, et n’étant de toute façon pas bien coté auprès de leurs petits camarades de classe. En même temps, lorsqu’on sait que pour déjeuner, tous fréquentent les meilleurs restos de la ville et refusent de fréquenter ou presque toujours la cafét’ de leur lycée, pourtant clean, propre, lumineuse, et toute entièrement dévouée à leurs envies, il paraît logique que ces élèves boursiers ne peuvent pas suivre le rythme, d’autant plus lorsque leurs camarades se jettent sur le dernier sac à main Dolce & Gabanna pour contrôler leur pseudo stress avant les examens, comme vous, vous pouvez vous gaver de chocolat …

    Mais Aaron se moquait bien de ce changement, après tout, lui aussi avait changé, ayant pris au minimum 20 centimètres, lui qui était déjà le plus grand de sn âge, ayant maintenant un peu de barbe, sa voix ayant mué, son caractère s’étant encore affirmé … Et puis, Cerise, il n’en avait jamais été amoureux, juste très proche, elle faisait ce qu’elle voulait de sa vie, après tout, elle n’avait strictement aucun compte à lui rendre, il n’était ni son père, ni son frère, et encore moins son petit ami. Et après tout aussi, c’était lui qui avait complètement dégénéré, lui encore qui avait tout fait ou presque pour être envoyé loin de New York, pire que tout, loin de l’Upper East Side, pas elle … Mais il avouait qu’il avait dû prendre quelques jours pour se réhabituer à tout ça. A Los Angeles aussi, il avait fréquenté des gosses de riches, mais il s’agit là de deux mondes différents, pourtant classés comme même par tous ceux qui ne les fréquentaient pas. Il y avait deux formes de richesses. Tout d’abord, il y avait la Richesse récente, obtenue par le travail, par la chance surtout, sur une ou deux générations au maximum. Ceux qui en faisaient partis étaient tous les nouveaux riches, travaillant dans le Show Business, les nouvelles technologies … En général, ils n’avaient aucune notion de la tenue d’un quelconque rang, d’une quelconque réputation. Au contraire, l’ancienne, dans laquelle on trouvait tout ce que le pays comptait d’aristocrates, de comtes, de ducs, de princes aussi, bref, toutes les grandes familles ayant émigrées de leur Europe Natal, était bâtie sur de grandes valeurs, tells que l’intégrité, la vérité, l’honneur, et tous ces autres mots qui vous donnent des maux de têtes épouvantables dès que vous tentez de tous les énumérer et de tous les combler. En revenant ici, il dû se réhabituer à tous les entendre parler avec un certain accent, en majorité Anglais, comme pour rappeler à tous, y compris entre eux, surtout entre eux, que les codes Américains n’en étaient pas encore arrivés à effacer en eux tous leurs codes propres, hérités des temps où leurs ancêtres vivaient encore sur le vieux Continent. En parlant de vieux Continent, les membres de cette Richesse Ancienne étaient beaucoup plus centrés et tournés vers l’Europe lorsque les nouveaux riches s’ouvraient entièrement au monde et fixaient d’un œil moqueur ce qu’ils appelaient, un soupçon de mépris dans la voix, la Vielle Europe, comme si elle était dépassée, et qu’il fallait à tout prix cesser de continuer à en faire un point de référence.
    Cerise lui avait fait payer les premiers temps son départ précipité, loin d’elle, loin de leur monde à tous les deux, et aussi le fait de ne jamais avoir donné de réelles nouvelles. En effet, il s’était contenté d’une petite carte postale de temps en temps, de mails, de textos, mais c’était trop loin selon elle de pouvoir compenser le fait qu’il ne soit plus là, à ses côtés. Mais elle n’avait pas pu rester plus longtemps à le bouder, c’était d’ailleurs visiblement impossible pour quiconque avait un cœur de rester très longtemps en froid avec Aaron à partir du moment où l’on avait été proche avec lui. Elle lui sauta au cou un beau matin, lui claquant une bise sonore sur la joue, une moitié de cœur en chocolat dans la main, sans nul doute piquée à une petite écolière jouant dans la garderie toute proche, et réclamant qu’il m’embrasse sur la bouche. Il sourit, et s’exécuta, parce que dans le même temps, cela rappelait à tous que le ROI était de retour parmi eux et que personne ne pouvait lui ravir ce titre, qu’il lui revenait naturellement sans qui personne ne soit à la hauteur de ses chevilles pour lui présenter une quelconque concurrence. Elle l’avait ensuite accabler de tout un tas de questions, se demandant comment il avait fait pour survivre tant de temps sans jamais revenir à New York, sous entendant que les autres parties du monde, c’était bien, très bien même parfois, mais que cela était loin de valoir ne serait ce qu’un peu la Big Apple ! Pour elle, la vie semblait impossible hors des frontières de New York, hors des frontières de Manhattan en fait, encore plus précisément loin des frontières de l’Upper East Side. Pour elle, New York était l’air que tous devaient respirer, et elle s’étonnait qu’il ne soit pas mort d’asphyxie parce qu’il n’avait pas remis les pieds sur la Côte Est depuis qu’il s’était envolé pour Los Angeles. Mais bon, de son avis d’experte, il avait évité le pire, Los Angeles semblait être pour elle la ville la plus capable de compenser New York, même si la Cité des Anges était encore loin de réellement valoir la Big Apple !

    Qu’était devenue Cerise me demanderez vous ? Et bien, comme tous les adolescents, elle était devenue adulte, elle avait quitté Constance avec son diplôme en poche, et largement en poche en plus, et avait reçu tout un tas de propositions pour intégrer toutes les écoles de la Ivy League. Elle n’était dans aucune d’entre elle, comme lui en fait, mais c’était là pour des motifs bien différents. Plus que tout autre, Cerise ne jurait que par la France, dont elle avait la double nationalité, son père était encore et toujours Français. Elle avait appris à parler la langue dès qu’elle avait su parler, et cela avait d’ailleurs était très pratique, parce qu’Aaron lui aussi parlait la langue, moins bien qu’elle cependant, mais assez pour pouvoir se balader à ses côtés dans la rue en utilisant la langue de Molière, pour qu’aucun passant ou presque ne puisse comprendre qu’ils étaient en train de se moquer de son écharpe passée de mode depuis plus de 20 ans maintenant. D’ailleurs, tous les élèves de Constance et de St Judes avaient pu au cours de leur scolarité apprendre le Français, qui passait ici comme la langue la plus distinguée et raffinée qui puisse exister. Même un simple « Merde » prenait tant de beauté en Français. Il n’y avait qu’à, d’ailleurs, écouter les émissions et films où l’on pouvait entendre quelques mots en Français, à chaque fois, c’était là pour connoter la beauté, la grâce, le raffinement, l’élégance … Mais pour Cerise, la France, c’était son deuxième pays, elle y faisait un saut dès qu’elle avait trois jours devant elle, y passait presque toutes ses vacances … Avec son dossier scolaire impeccable, elle avait pu intégrer la Sorbonne, où elle étudiait d’ailleurs encore. Et ils restaient en contact, toujours, pour ne pas se perdre à nouveau de vue. Elle était bien là où elle était, et puis, elle ne l’importunait pas de questions pour savoir comment il allait, parce que tout n’avait été que léger entre eux, jamais ils n’avaient abordé les grands problèmes de la vie, se disant que le monde était déjà assez gris comme ça pour en rajouter une couche …
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AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| Empty
MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptySam 13 Juin - 12:59

    En revanche, visiblement, Neyliah voulait aborder avec lui tous les soucis qu’il avait … Ne comprenait elle donc pas qu’il préférait de loin, de très loin même, ne se centrer que sur ceux de la jeune femme ? Il préférait l’écouter parler de ses soucis, parce qu’il n’était pas le genre de type à parler de lui, enfin, dès que cela concernait un temps soit peu son passé, dès que cela touchait ne serait ce qu’un peu la personne qu’il était réellement au fond de lui. Et le fait que Neyliah fasse partie de ses plus proches ne simplifiait pas les choses, parce qu’il se devait, pensait il, de ne pas la décevoir, jamais, en aucune occasion, il se devait aussi de la protéger de tout ce qu’il avait connu. Elle avait traversé des épreuves elle aussi, c’était vrai, mais il ne s’agissait pas là des mêmes que lui, et, bien qu’il soit persuadé qu’elle aurait tout compris s’il en avait parlé, même sans l’avoir vécu, il préférait la préserver de ces épreuves, elle avait tant souffert des propres siennes, inutile de l’achever, de porter l’estocade finale. Elle était déjà ressortie fragilisée de la dernière épreuve qu’elle avait connu, elle ne s’en était même pas encore tout à fait relevé, allait il sérieusement être celui qui la plaquerait de nouveau au sol, ne lui laissait jamais la chance de se redresser pour de bon ? … Et puis, les soucis de Neyliah étaient beaucoup plus imposant que les siens, elle, elle avait réellement perdu sa mère, il n’y avait pas le moindre espoir pour qu’elle la retrouve sur cette Terre. A côté de ça, lui aussi avait en quelque sorte perdu sa mère, mais il la savait en vie, il savait que, si il voulait, il pouvait la voir quand il le désirait, l’appeler aussi en pleine nuit, tout en sachant que quoi qu’il fasse, cela l’alarmerait parce que cela ne s’était jamais passé ainsi entre eux deux. De quoi se plaignait - il ?! Ses parents, les deux, étaient encore en vie, en pleine forme même, malgré le fait qu’il ai souhaité tant de fois que son paternel meurt, juste parce qu’il lui semblait que c’était le seul remède aux souffrances que son géniteur lui faisait endurer depuis qu’il était né, plus ou moins volontairement, dans un but plus ou moins planifié … Certes, les coups que la vie lui avaient donné avaient déjà été, à de nombreuses reprises, à de trop nombreuses reprises même, réels, ces coups l’avaient fait saigné pour de vrai, sans que cela reste uniquement une image. Oui, il avait déjà senti le sang dans sa bouche, après que son père lui ai collé une bonne trempe, mais ce n’était rien, n’est ce pas, à côté de ce qu’avait connu Neyliah ? Il tentait de s’en persuader mais avec le temps, alors même que peu à peu, Neyliah avançait sur le chemin menant à la paix de son âme alors même qu’elle ne se rendait compte de rien, lui sentait peu à peu que pour lui, le bout du chemin était loin, qu’il n’avait même pas encore posé le premier pied sur ce chemin … Son père ne levait plus la main sur lui, mais il ne cessait de lui rappeler, juste par le regard, qu’il le pouvait encore très bien, il suffisait pour ça qu’il en ai l’envie, parce que la force ne lui venait pas encore à manquer …

    « Sweety …Je t’assure que …
    Tu n’es pas Wonder Woman Darling … Tu peux pas, en un claquement de doigt, faire que je me sente mieux dans l’instant, sinon, crois moi, il y a longtemps que j’aurais fait en sorte que tu fasses s’envoler toutes mes peines et tous mes soucis, mais …
    Il me semble pas que tu sois du genre à aimer les films qui se finissent mal, c’est vrai, regardes toi à chaque fois qu’on regarde Shinning, tu veux que j’arrête le film avant même le premier quart d’heure …
    Mon passé est … épique, comme dirait certains, fait de sang, de larmes, de destruction …

    Et te penses pas coupable, ou naze, ou quoi que ce soit dans le même genre, parce que tu n’as absolument rien à te reprocher tu sais ! Tu es là, pour moi, tu m’aides déjà énormément tu sais, rien qu’en me rappelant que je suis pas le plus à plaindre dans ce monde … Toi, tu as perdu ta mère, définitivement, irrémédiablement, alors que moi je suis pas orphelin ! Tu avais des raisons de vouloir laisser ton sang se verser, alors que moi je crois qu’au fond, j’ai toujours voulu qu’à force des coups, il se verse et … »


    Cela commençait à en être trop pour lui, alors, il se libéra quelque peu en se libérant de quelques petites choses, de toutes ces choses qui commençaient lentement, mais sûrement, à l’enfoncer vers un endroit dont on ne peut jamais revenir totalement, d’un endroit où, quoi que l’on fasse, on laissera toujours ce qu’on a perdu. Il savait que ce qu’il avait déjà perdu l’était à jamais, il savait aussi qu’à continuer ainsi à ne rien faire, ne rien dire, à continuer à chercher à ne rien sentir, à se désensibiliser de tout, il allait perdre encore plus que ce qu’il avait déjà perdu à jamais. Il avait perdu l’espoir de gagner la confiance et l’amour de son père, il ne fallait surtout pas qu’il perde l’espoir d’un jour réussir à pardonner, d’un jour réussir à avoir sa propre famille, une famille qu’il aimerait de ton son cœur, de tout son être, l’espoir d’un jour trouver, comme l’attendant au bord du chemin, quelqu’un qui viendrait prendre sa main pour le guider vers de meilleurs lendemains. Il le savait, c’était à peu près les mêmes choses que l’on voyait dans les films à l’eau de rose, mais pas tout à fait quand même, parce que les soucis des pseudo héros de ce genre de films n’atteignaient même pas à la cheville les siens … En même temps, il n’était pas bien dur d’avoir des soucis plus imposant qu’un simple ongle cassé …
    Sa voix s’était brisée, comme si, à nouveau, comme si, pour le faire taire, Thorne venait juste de lui frapper une droite bien sentie en plein dans le poitrail, lui coupant la respiration et par là même le souffle. Il était sur le point de se plier en deux sous la douleur que cela provoquait soudainement en lui, mais il trouva la force de se retenir, parce qu’il était trop fier pour se montrer faible, même devant Neyliah, surtout devant Neyliah. Il estimait que le simple fait qu’elle le voit souvent bourrer et surtout défoncer suffisait amplement à remplir le quota de faiblesse qu’il acceptait de montrer aux autres. Et puis, il l’avait maintenant rejointe sur le bord du toit, un simple mouvement incontrôlé et stupide, et il terminait en bas, son beau visage éclaté sur le bitume, ce qui n’allait pas être un beau spectacle, c’était une chose assurée …

    Mais la suite des événements lui échappa totalement, parce qu’il devenait évident qu’à se laisser porter, il allait finir par faire quelque chose qu’il allait regretter par la suite … Lorsque ses lèvres se posèrent sur celle de Neyliah, il lui sembla que plus rien ne comptait plus désormais qu’elle, qu’elle et lui, qu’elle dans ses bras, que le contact de leurs lèvres. Ils s’étaient déjà embrassés avant, ce n’était donc pas leur première fois, mais dans un sens, si, quand même, parce que tous deux étaient parfaitement sobres. Il ne lui était arrivé qu’une fois d’être sobre alors qu’elle, elle ne l’était pas, il avait donc déjà senti le goût des lèvres de la jeune fille et s’en souvenait au moins, mais le baiser avait été court, complètement pas naturel, parce qu’il l’avait gentiment repoussée, comme si elle venait juste de lui mettre du chocolat sur la joue et qu’il devait se nettoyer avant que les dégâts n’empirent. Il se souvenait du goût de ses lèvres, mais c’était loin d’être la même chose que maintenant, simplement parce que la seule fois où il s’en souvenait, elle avait dû boire des litres et des litres de vodka, un goût qu’il connaissait par cœur, et qu’il avait retrouvé sur la pulpe des lèvres de la jeune fille, c’était presque si elle ne l’avait pas fait boire l’alcool juste en l’embrassant, à moins que le tournis qu’il avait ressenti était juste dû au fait qu’il ne s’était pas attendu à ça, qu’il en était au fond ravi, mais là, surtout gêné …
    Il sentit les mains de Neyliah agripper comme jamais encore son cou, plus pour faire qu’il ne se sépare pas d’elle tout de suite que pour éviter de tomber. Pour ça, elle pouvait avoir une totale confiance en lui, jamais il ne la lâcherait, il lui arrivait de la porter sur son dos pendant des heures lors des fêtes, parce que mademoiselle s’était faite une ampoule au pied dans ses nouvelles sandales Louboutin. Et puis, jamais il n’accepterait de lâcher dès maintenant, le moment était trop beau, trop attendu, pour qu’il s’achève aussi vite … Il ne cherchait cependant pas à l’impressionner, de toute façon, il ne pensait à rien du tout, sauf à elle, parce que tous ses neurones, oui, il en avait quelques uns !, s’étaient comme déconnectés de tout le reste, comme si son corps, son âme et son cœur, les trois grandes choses qui vous font, les trois grandes choses qui le faisait, voulaient juste être en parfaite harmonie au moins une fois dans la vie d’Aaron, comme si ces trois grandes choses voulaient, l’espace d’un instant, se centrer sur une seule et unique chose, une chose importante puisqu’il n’avait jamais été ainsi auparavant. C’était encore mieux que la meilleure dope qu’il n’avait jamais pris !
    Il ne savait pas qui d’eux deux, exactement, se sépara le premier des lèvres de l’autre, mais c’est ce qui finit arriver, sans qu’il ne parvienne à savoir combien de temps leur étreinte avait duré. Le monde ne s’était sans doute pas arrêté de tourner pour le reste du monde, le temps n’avait donc pu qu’avancer pendant qu’ils s’unissaient dans ce si beau baiser … Il croisa son regard, en fut encore plus troublé, comme si seulement cela pouvait être possible. Elle ne venait pas de répondre à un pari stupide de jeunes adultes, elle ne venait pas de prendre part à un jeu, ou alors au plus beau d’entre eux, le jeu de l’amour et de la séduction, le jeu de la passion … Nan, elle semblait juste venir de réaliser quelque chose qu’elle envisageait de faire depuis longtemps, c’est en tout cas ainsi qu’il traduisit son regard et la flamme qui y brûlait.
    Elle prit la parole, comme pour répondre à sa demande de tout à l’heure, une demande qu’il avait formulé sans réellement croire à la possibilité que qui que ce soit puisse un jour y répondre, que qui que ce soit parvienne un jour à faire qu’elle n’est plus de raison d’être … Elle évoqua ses parents, visiblement pas plus doués que ceux d’Aaron, visiblement elle non plus n’avait jamais été amoureuse, ils étaient donc encore plus semblables qu’ils ne le pensaient. Elle parla alors de sa peur du vide, et ce ne fut qu’à cet instant là qu’il réalisa qu’ils étaient encore sur le bord du toit. D’un léger bond, il les fit en redescendre, tenant toujours la jeune femme dans ses bras, parce qu’il refusait de rompre le contact, n’étant déjà pas bien heureux de ne plus avoir ses lèvres collées aux siennes … Est-ce qu’il essayait de lui dire qu’il l’aimait ? Comment pouvait il le savoir, lui qui ne savait même pas comment dire ce qu’il ressentait à l’instant présent, lui qui n’avait jamais été amoureux ? Et s’il se méprenait, si, en réalité, il ressentait bel et bien quelque chose de fort pour elle mais que cela n’était pas de l’amour ? Après tout, il ne savait pas … Mais elle ne le laissa pas répondre, donnant elle-même sa propre réponse, alors …


    « J’ai bien peur qu’on ne vienne de s’embarquer dans une belle grosse galère …
    Tu te rends compte, nous deux, qui fuyons plus que tout l’amour, parce que d’abord, on y croit pas, on se rend compte, en fait que ...

    Nan Sweety, je ne t’aime pas … »


    Quoi ? Il était fou, venait de tomber sur la tête ou avait zappé que l’on était pas dans un film, encore moins dans un jeu vidéo, qu’il n’y avait pas de touche RESET pour tout recommencer à zéro ?! Il perdait la tête ou quoi ?!! Elle lui disait, presque sur un plateau d’argent, qu’elle l’aimait, et lui, lui, il répondait que nan ?!!!!

    « Je crois que j’ai sauté l’étape amour Sweety … Je suis directement passé à l’étape passion amoureuse … Les amourettes, laissons ça aux ados … Tu dis toujours que je suis pas comme tout le monde, bah je crois que c’est vrai, parce que moi, j’ai pas emprunté le parcours logique, qui va de l’appréciation à l’amour pour atteindre, enfin et seulement si on est chanceux, le but final, la passion … »

    Il ne lui laissa même pas le temps de réagir, se plia et la déposant à terre, en veillant à l’allonger à un endroit où le béton n’avait pas formé de bosses, où aucun gravier ne trainait, tout en déposant à nouveau sur ses lèvres un baiser, plus osé et poussé que le précédent. Sans s’en rendre réellement compte, il cherchait encore et toujours à être le meilleur. Elle lui disait qu’elle l’aimait ? Il lui répliquait qu’il éprouvait de la passion pour elle ! Elle restait dans ses bras ? Il l’allongeait au sol et l’embrassait de plus belle !
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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▬ CONFRERIE : Tri Pi Iota
▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyDim 14 Juin - 15:56

    Si on posait la question à Neyliah, de savoir qui était la première personne qu’elle avait embrassée, elle éclaterait de rire et dirais tout simplement que c’est une histoire de famille. Elle éclaterait de rire en souvenir de ce moment complètement taré et répondrais que c’est une affaire de famille parce que, en quelques sortes, c’était réellement le cas ! Il faut revenir environs quinze ans en arrière, à Sienne, en été, avec la chaleur de la toscane en plein Août, autant dire que Neyliah cramait. Elle se rappelait encore le fameux jour, elle avait prévus d’aller chercher son cousin, Quinn, à l’aéroport de Sienne pour qu’il passe tout un mot de vacances bien méritées avec elle, en famille. Elle s’était préparée à l’arrache, comme à son habitude : Ses cheveux blonds étaient lâchés sur ses épaules nues parce qu’elle portait un petit dos nu, elle s’était fait un faux tatouage, c’était un papillon qui allait durer le temps des vacances, ses ailes déployées, près à s’envoler. Elle avait mis aussi une petite jupe rose qui avait une tendance affreuse à remonter à cause du vent qui arrivait à s’engouffrer dedans. Il faisait chaud, Neyliah avait apporté sa bouteille d’eau avec elle mais sentait qu’elle n’allait pas seulement la boire, elle allait aussi se la verser sur le visage si ça continuait à la faire suer autant. Le soleil lui tapait un peu mais elle avait l’habitude, en bonne petite italienne digne de ce nom, Neyliah ne craignait pas la chaleur, elle vivait avec.

    Elle se rappelait ainsi son entrée dans l’aéroport et son cri de soulagement lorsqu’elle avait sentit avec un plaisir presque orgasmique l’arrivée de l’air conditionné, le vent frais lui arrivant au visage, elle était aux anges. C’est alors qu’elle avait aperçut la silhouette de Quinn et avait courut à travers la foule et lui était tombée dans les bras, il n’avait du qu’à un grand self contrôle de ne pas tomber en arrière avec Neyliah. Elle l’avait regardé dans les yeux et lui avait renvoyé un sourire des plus délicieux, celui qui voulait dire « Qu’est-ce que tu m’as manqué toi ! », et c’était vrai ! A l’époque, sa mère était encore vivante et Neyliah ne savait pas encore qu’elle allait mourir, cinq années plus tard, elle vivait dans l’insouciance, son père était encore un surhomme à ses yeux, tout allait bien dans le meilleur des mondes, dire que dans cinq ans elle allait voir toutes ses croyances, toute sa vie, tout ce don elle avait terriblement besoin s’effondrer sous ses yeux et qu’elle ne pourrait rien faire pour les retenir. Elle s’était donc séparée de son cousin et l’avait alors questionnée sur toute sa vie à San Diego, comment allait ses parents, si c’était bien les cours, si il avait des copines. De là Quinn lui avait répondu que oui et Neyliah s’était emballée, voulant tout savoir sur ce qu’il faisait avec elle. Dans la voiture et pendant tout le retour, ils faisaient des messes basses pour pouvoir parler en paix, sans que le père de la jeune fille leur demande des comptes. Il fallait dire que si il savait ce dont ils parlaient avec tant de détermination, il verrait rouge très vite et jetterait le cousin par la fenêtre à coup de pieds dans le derrière histoire de lui faire comprendre sa douleur et, surtout, de lui faire comprendre que Neyliah était trop jeune pour ce genre de chose. Si il savait… Enfin rentrés, les deux s’étaient enfermés dans la chambre de Neyliah et avaient continués à parler pendant des heures et des heures, pendant tout l’après-midi. La petite fille buvant littéralement les paroles de Quinn. Puis était venu le moment où il lui avait parlé du fait qu’il embrassait ses copines, Neyliah avait alors froncé les sourcils et penché la tête, elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire par embrasser. Elle l’avait déjà vus faire mais trouvait ça bizarre, et puis elle était trop timide pour faire ce genre de chose, Quinn lui avait alors expliqué qu’il n’y avait rien de dégoûtant là-dessus mais qu’il fallait pas le faire à tout le monde –Elle avait pas retenue la leçon pour ça en tout cas !- parce que c’était mal poli, seulement aux garçons qui étaient des copains. Il lui donna même un cours, elle en riait encore aujourd’hui avec lui, alors elle s’approchait pour s’embrasser, leurs lèvres allaient se toucher… Son père cria de la cuisine « Le dîner est servis ! ». Ils tournaient en même temps la tête et courraient pour arriver le premier à table et pour avoir la chance de voir la mère de Neyliah en train de faire ses fameuses crêpes qui étaient une grande partie de sa réputation. Ils s’étaient goinfrés comme des porcs et ils avaient parlés pendant tous ce temps, les enfants évitant soigneusement leur sujet de conversation précèdent et ce qu’ils comptaient faire après qu’ils aient finis le repas.

    Lorsque toutes les crêpes furent mangées –dont plus de la moitié par Neyliah-, les deux gamins étaient remontés et la petite fille était tombée dans son lit, morte. Elle en pouvait plus, elle avait mangé comme une vache, elle ne s’attendait pas à la suite… Elle avait alors vus Quinn lui tomber dessus, leurs visages face à face. La petite fille avait ouvert de grands yeux surpris, son cœur s’était emballé alors que les lèvres de son cousin s’approchaient des siennes. Quinn était donc le premier garçon qu’elle avait embrassé, elle avait sentit le goût délicieux du chocolat de ses lèvres, avait fermé les yeux, elle avait sentit la main de son cousin contre sa joue, comme dans les films, alors là la porte s’était ouverte et son père était entré dans un colère noire. Ils étaient allés trop loin, son père l’avait très vite compris. Elle se rappelait encore des derniers mots de Quinn pour se justifier auprès de son père, qui l’avait pris par la main et l’avait emmené dans sa chambre pour lui faire une leçon sur l’amour et les filles. Il avait pris cette petite voix enfantine et avait dit « Mais je lui donnais un cours ! Elle m’avait demandé tonton ! Neyli’ ! ». La jeune fille avait alors passé une main dans ses cheveux et avait fait un sourire penaud à son père qui avait compris, Quinn n’avait pas mentit. Neyliah était-elle déjà aussi dévergondée ? Oh que ouais p’pa et t’as pas tout vus !

    Après ? Après Neyliah et Quinn s’étaient retrouvés tous les deux assis sur des chaises, les jambes dans le vide, s’ennuyants déjà par anticipation, s’était ainsi pour tous, dés que vos parents vous obligent à vous asseoir sur un chaise et vous disent : « Ma puce, il faut qu’on parle », ça va devenir très vite gonflant. Ses parents avaient alors fait un cours explicite sur les bisous et l’amour, Neyliah avait compté combien de fois Quinn avait baillé : 37 fois, c’était beaucoup, ses parents avaient battus le record de gonflage de jeunes. Quand à Quinn, il avait compté combien fois Neyli avait regardé l’horloge mural de la cuisine : Toutes les minutes. Ses parents avaient alors finis par les lâchés et Neyliah avait promis qu’elle ne recommencerait plus. Mon œil ! Après avoir monté les escaliers, elle avait déposé un baisé sur ses lèvres et lui avait dit d’une voix d’allumeuse en herbe : « C’était pour te remercier de ton cours ! ». Ouais, on pouvait dire qu’à sept ans Neyliah était déjà une allumeuse de première. Elle avait commencé à aller les garçons dés la première fois où elle avait goûté aux lèvres de l’un d’eux. Ainsi, si elle devait remercier un garçon pour ce qu’elle était aujourd’hui, elle devait remercier chaudement Quinn parce que, grâce à lui, elle était devenue la ritale la plus sexy du campus, la fille avec tous les mecs rêvaient de coucher et que toutes les filles rêvaient d’être, même les Zêta’s, ses pires ennemies. La jeune femme voyait son cousin comme son prince des premières fois, celui qui lui ouvrait les portes et qui lui disait avec beaucoup d’enthousiasme de s’y engouffrer à corps perdu pour aller voir ce qui se cachait derrière et pour en profiter un maximum, après tout, on à le droit à une seule vie, il faut bien tout tester pour pouvoir avoir la sagesse ne plus recommencer après. Ainsi Neyliah avait la sagesse de tester mais la bêtise de recommencer ! Elle jouait toujours avec le feu sans jamais se brûler, restant près du feu, y entrant même, mais jamais elle ne se brûlait, en ressortait toujours grandie, jamais touché.

    Son cousin était donc son prince des premières fois, premier baisé, pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle couchait avec quelqu’un lorsqu’elle testa avec son cousin. Mais quelle était cette fameuse première fois lorsqu’elle était arrivée à San Diego ? Et bien, c’était la première fois qu’elle couchait avec quelqu’un sans vraiment réfléchir, sans réellement y penser, sans réels sentiments. Ouais, c’était la première fois que Neyliah s’était entièrement lâchée alors qu’elle couchait avec quelqu’un. Etrange que ce soit précisément avec un garçon aussi proche d’elle que son cousin. Elle aurait très bien le faire avec un garçon qu’elle aurait lâché le lendemain, à qui elle aurait terriblement manqué, à qui elle aurait laissé un petit mot qui disait avec sa façon d’écrire lorsqu’elle était pressée : « Grazie pour cette nuit ! T’es bon au pieu, merci ! ». Ca aurait été drôle à faire mais non, elle avait couché avec son cousin, était restée dans ses bras le lendemain, et aurait peut-être aimé recommencer si elle ne s’était pas mise dans la tête que s’était très mal de coucher avec quelqu’un de sa famille. Ouais, c’était bête à dire mais ouais, elle aurait sûrement recommencé si son cerveau ne s’était pas mis en mode *on* ce jour là. Pourquoi ? Parce que ça avait été l’une de ses meilleures nuits depuis bien longtemps, parce que son cousin s’était comme un frère pour elle et parce que lorsqu’il avait passé ses mains autour de sa taille et l’avait embrassé, elle avait sentit le désir monter en elle immédiatement, comme un aimant attiré par un autre. C’était mal mais qu’est-ce que s’était bon ! Honnêtement, Neyliah était aux anges toute la soirée et elle n’avait même pas eu besoin de boire une goutte d’alcool pour cela, seulement la moitié d’une bière. Alors comment expliquer qu’elle ait réussit à attirer son cousin alors qu’elle n’avait rien fait pour, au départ ?

    Et bien, sans s’en rendre compte, elle l’avait allumé ! Ce soir là, elle était arrivée en frappant avec force sur la porte, manquant de se faire mal au poing avec toute la force qu’elle y avait mis. Son cousin avait ouvert la porte et elle avait pris la pose en lui disant, un magnifique sourire sur les lèvres : « Devines-moi qui est le canon devant ta porte ? C’est NEYLI’ !! ». Elle portait encore sa robe qui lui arrivait un peu plus haut que le quart de ses cuisses, autant dire qu’elle était vraiment, vraiment courte ! Ensuite cette fameuse robe était décolletée, elle portait des talons hauts, tout pour allumer. Quinn avait eut l’air bouche bée mais avait réussit à lui dire proposer d’entrée, lui avait refilé une bière dans les mains et l’avait assise sur le canapé pour tout lui expliquer, du début à la fin il l’avait observer, s’arrêtant souvent sur ses cuisses dénudées. Elle se rappelait aussi avoir faillit verser une larme, l’attendrissant quelque peu. Puis il l’avait prise dans ses bras, la rassurant, lui proposant aussi de rester à San Diego parce qu’il allait y faire ses études pendant encore bien longtemps et qu’il serait prêt à l’aider, Neyliah avait murmuré un « merci » timide au creux de son oreille et il n’avait pu résister d’avantage devant la bouille adorable et, surtout, désirable de la blondinette. Il s’était séparé d’elle, observant avec désir ses yeux bleus, scrutant son regard pour y trouver un semblant de quelque chose qu’il cherchait peut-être depuis longtemps et l’avait embrassé avec force, passant régulièrement ses mains dans ses cheveux blonds décoiffés, la prenant dans ses bras en prenant ses cuisses et les passant autour de sa taille et l’emmenant dans sa chambre. Ce n’était pas juste, ce n’était pas conventionnel, ce n’était pas normal mais Neyli’ s’en fichait éperdument, son cousin voulait coucher avec elle, tant qu’il ne la tuait pas, elle ne disait pas non ! Après tout ils y prenaient autant de plaisir l’un et l’autre alors pourquoi ne pas tenter l’expérience ? La jeune femme ne regrettait rien, elle ne regrettait pas que ce soir là, ils aient fait une magnifique erreur, bien au contraire, elle était contente parce qu’elle savait à quoi s’en tenir avec son cousin et saurait comment contrôler tout ce qui se passait entre eux à présent.

    En réalité, dans toute sa vie, Neyliah ne regrettait qu’une chose. Une seule. Sa mère. Elle regrettait son départ trop précipité, elle regrettait de n’avoir pas pu lui dire au revoir dignement, elle regrettait ses derniers mots qu’elle lui avait adressés, elle regrettait de n’avoir pu la retenir, elle regrettait de n’avoir pu lui offrir son cœur pour lui offrir la vie, elle regrettait sa faiblesse par rapport à elle, elle regrettait tout de sa mère. Elle n’en gardait que le souvenir d’un ange, passé trop vite dans sa vie, n’aillant même pas eut le temps de finir de déployer ses ailes pour s’envoler vers de meilleurs jours. Elle regrettait tellement de choses qu’elle n’arrivait quelque fois plus à voir le bon dans sa vie, elle n’arrivait plus à voir ses amis comme des aides mais comme des poids qui, tôt ou tard, la feraient couler à pique et l’empêcherais de vivre comme bon lui semble. Trop plongée dans sa perte et sa douleur, Neyliah ne se rendait pas réellement compte du fait que tout le monde était prêt à l’aider, prêt à l’écouter, prêt à soulager son pauvre petit cœur, ses pauvres épaules, elle n’avait que vingt deux ans et se sentait aussi lourde qu’une femme de quatre-vingt dix ans. Elle se sentait des fois mourir de chagrin, regardant la photo de famille qu’était sur sa table de chevet. Cette photo était la plus belle qu’elles aient prises. Elles étaient toutes les deux en train de sourire, toutes bronzées, sur un bateau de croisière, leurs peaux hâlées, leurs lunettes de soleil sur la tête, les cheveux de Neyliah étaient frisés à cause de l’eau de la piscine, portant leurs maillots de bains roses assortis. Neyliah était âgée de onze ans. Seulement un été avant…
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Neyliah A. Spencer
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyDim 14 Juin - 15:57

    Malgré toutes ses épreuves, Neyliah n’était pas à blâmer. Elle ne voulait pas qu’on la blâme. Elle était forte, elle était indépendante, elle avait tout surmonté toute seule, pourquoi ne pouvait-elle pas continuer en paix ? Lorsqu’elle avait remercié Aaron alors qu’il avait raccroché, elle ne l’avait pas remercié d’avoir promis de la protéger, elle l’avait remercié d’avoir eut la gentillesse de répondre à sa place. Peut-être se croyait-il son protecteur, mais Neyliah n’avait pas besoin de quelqu’un, personne ne pouvait l’aider, parce qu’elle ne voulait de l’aide personne ! Elle avait toujours eut la tête haute, même quand son père l’avait enfoncée, même lorsqu’elle était devenue muette, alors affronter son cher père au téléphone, c’était du gâteau à côté de ce qu’elle avait déjà vécus par sa faute ! Lorsqu’elle était muette, la petite Neyli’ avait vécus les pires crasses, ses camarades la faisaient tomber tout les jours, elle rentrait couverte de boue, elle ne versait jamais une larme, on la tapait pour qu’elle prononce un mot et, dés qu’elle ouvrait la bouche, on lui mettait une feuille dedans pour qu’elle se taise. Elle donnait des claques, elle partait en courant, elle était couverte de bleus, mais ne disait jamais rien, ne se plaignait pas ! C’était à cette époque qu’elle aurait eut besoin d’un Aaron pour l’aider, pour la protéger, pour lui apprendre à se défendre, à relativiser sur ce qui se passait, à lui redonner sa voix. Maintenant, elle n’avait besoin de rien ni personne, elle était forte et elle avait rangé ses vieux démons dans un placard fermé à double tour ! Aujourd’hui, elle se servait de ses épreuves pour aider les autres, elle se servait de ses épreuves pour faire comprendre aux autres que leurs vies sont magnifiques, qu’ils n’ont pas à pleurer pour personne, qu’ils doivent relativiser, se dire que ce n’est pas la pire des choses. Ouais, la jeune femme se servait de ses épreuves pour changer l’opinion des gens sur le monde, sur la vie en général, alors Aaron n’avait pas besoin de la protéger. Bordel ! La jeune femme l’écoutant, observant sa faiblesse comme une force. Oui, ce qu’il disait, la façon dont il parlait prouvait qu’il était fort lui aussi, face aux épreuves de sa propre vie. Il n’avait pas besoin de se cacher, elle avait eut beaucoup de temps pour comprendre ce qui vous faisait regretter lorsque vous racontiez vos épreuves aux autres que maintenant, elle ne parlait pas encore sans retenue, mais elle pouvait glisser des sous-entendus.

    « Ecoutes-moi bien Aaron… C’est la première et dernière fois que tu vas entendre ça et je vais te demander de ne jamais, je dis bien jamais… m’y faire repenser. Tu vois le rebord du toit ? J’avais quinze ans. J’avais la vie devant moi. Je suis montée sur le toit de mon collège, on était au mois d’Avril je crois… Je me suis approchée du bord et j’ai fermé les yeux. J’étais sûre… Je le savais, c’était comme… Une obligation. Je sentais le vent contre mon visage, je sentais le soleil contre mon corps, j’ai cessé de croire… j’ai cessé de m’accrocher… J’ai basculé dans le vide. Je me souviens encore de la chute… Le vent… La peur… L’appréhension… J’allais la retrouver… Puis… Puis la poubelle. J’ai eu un retour à la réalité horrible… Défigurée, des côtes enfoncées… Je n’étais plus moi-même Aaron ! J’ai sauté parce que… parce que je sentais que j’étais toute seule… Que je n’avais personne…

    Est-ce qu’il faut me blâmer pour ce que j’ai fait ? Non ! Il faut me mettre une claque dans la gueule ! Il faut me faire comprendre que ce que j’ai fait est horrible ! Aaron… Ma mère est certes… partie. Ce n’est pas pour cette raison que tu dois tout de suite te dire qu’il faut tout de suite t’occuper de moi, tout de suite il faudrait faire comme si j’étais une pauvre petite fille… une pauvre petite qui à perdu sa maman ! Je suis forte ! Alors arrêtes d’essayer de me pseudo protéger parce que je n’ai pas besoin de ça ! Je… tu as malheureusement des années de retard et en plus, tu ne sais pas tout… C’est gentil mais si moi je parle, c’est parce que je pense que ça peu aider… pas pour qu’on soit à me surprotéger. »


    Elle avait parlé, elle lui avait raconté, pour qu’il comprenne. Il devait savoir qu’elle était quelqu’un qui n’avait plus besoin d’aide. Elle était grande maintenant et elle était fortement déçue du fait qu’Aaron pense que, parce qu’elle avait perdu sa mère d’une façon tragique, elle était une personne ultra fragile à protéger par tout les moyens. Ce n’était pas vrai. Non. Neyliah n’avait besoin de rien. Elle était Neyliah et elle avait déjà une bonne vie bien remplie derrière elle ce qui faisait qu’elle n’avait pas besoin d’un père en plus ou d’un frère en plus. C’était elle qui faisait sa vie, pas Aaron ! Elle détestait cette façon qu’il avait de la protéger. Elle comprenait qu’ils étaient proches et qu’il pensait bien faire, mais elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas. Elle ne lui en voulait pas, il n’y était pour rien mais Neyliah ne voulait pas qu’il soit là, toujours sur elle. Elle allait bientôt le voir comme un frein à sa liberté, elle allait bientôt vouloir l’éviter, elle allait bientôt se dire « Non, pas lui ! », seulement à cause du fait qu’elle en aurait marre de se faire protéger comme une pauvre petite fille.

    Leur baisé avait été magnifique et tellement bizarre. Neyliah ne pouvait pas se rendre compte de la façon avec laquelle elle allait avoir mal. Elle lui sourit lorsque le jeune homme s’écarta du bord du toit, heureuse qu’il se soit écarté de sa plus grande peur, elle ne pouvait pas rester ici sans repenser à ce fameux jour alors qu’elle était en train de vouloir se suicider. Ouais, elle ne pouvait plus rester au bord du vide sans sentir cette horrible boule au ventre qui la détruisait entièrement. Elle sentait toute sa force s’émietter face à a ce vide énorme qui la faisait peu après glisser et tomber. Les mots d’Aaron la firent trembler, ses lèvres se mirent à trembler irrésistiblement, ses yeux s’embuèrent, son cœur se déchira. Alors il ne l’aimait pas ? C’était la première fois qu’elle avait aussi mal, qu’elle se sentait aussi mal, qu’elle avait envie de mourir parce qu’elle ressentait quelque chose au-delà du réaliste. La jeune femme voulait qu’il la pose, elle voulait qu’il la dépose pour partir, loin, très loin. Elle voulait pouvoir partir parce qu’elle ne pouvait plus voir son visage sans avoir envie de mourir. Elle porta une main tremblante à sa bouche et une larme coula le long de sa joue alors qu’elle tentait de dégager ses jambes de l’étreinte d’Aaron. Pourquoi ne la lâchait-il pas ? Maintenant ? Elle voulait seulement ne plus jamais le voir et fuir vers quelque part où elle pourrait se terrer et ne plus voir son visage. Fuir ? Comme elle l’avait fait avec son père ? Peut-être ! Elle souffrait trop pour rester dans cet état là devant l’homme à qui elle venait de dire qu’elle l’aimait et qu’elle se rendait compte qu’elle n’avait pas mentit. La jeune femme détourna les yeux et demanda d’une voix frêle secouée par des sanglots douloureux.

    « Très bien, si tu veux bien me lâcher et me laisser partir. Je crois que j’ai eu mon quota de douleur pour toute ma vie alors… »

    La jeune femme ne put finir parce que déjà Aaron continuait en lui disant qu’il avait sauté l’amour. C’était quoi ces conneries ? Y avait-il réellement quelque chose après l’amour ? Neyliah ne comprenait rien et pencha sa tête en fronçant les sourcils, arrêtant de pleurer comme une gamine pour tenter de comprendre ce qu’il disait. Ca voulait dire qu’il avait des sentiments pour elle ou non lorsqu’il parlait de « passion » ? Neyliah ne suivait plus rien et commençait sérieusement à se sentir mal par rapport à toute cette histoire. Après tout c’était lui qui avait commencé à la chercher alors le fait qu’elle lui envoie un « Je t’aime » ce n’était pas vraiment sa faute ! La jeune femme passa une main dans ses cheveux et croisa son regard, elle l’évita et chercha quelque part où se réfugier. Elle se voyait devenir complètement folle et ça l’énervait au plus haut point.

    La suite la fit sombrer dans l’euphorie, une douce euphorie, délicieuse même. Aaron la déposa au sol et elle faillit s’enfuir mais déjà il l’embrassait de plus belle. S’était quoi son problème ? La jeune femme ne pu que se laisser aller, elle lui demanderait des explications après, elle ne pouvait rien dire de toute façon, les lèvres du jeune homme caressant les siennes. Neyliah passa ses mains sous la chemise de l’Omega Khi, remontant celle-ci le long de son dos sans pour autant la retirer, pas encore. L’excitation qu’elle ressentait habituellement avant une relation sexuelle la pris et elle lâcha les lèvres d’Aaron pour les faire glisser le long de sa nuque et ses bras enlacèrent son cou avec force, plaquant le corps du jeune homme contre le sien. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle devait lui demander si il avait des sentiments pour elle, pas se laisser à l’embrasser et coucher avec lui. Neyliah passa une main dans sa poche pour prendre son portable et le ranger dans la sienne. Après tout, si elle avait à fuir, elle aurait bien besoin de son portable pour ne pas avoir à venir le chercher dans la chambre du bel Apollon alors qu’il se tapait une autre gonzesse, ce serait beaucoup trop dur pour elle. Les lèvres d’Aaron reprirent les siennes et la jeune femme garda ses yeux fermés, comme elle faisait qu’avec lui. Il était beaucoup plus fort qu’elle, elle ne pouvait pas s’en débarrasser sans lui faire mal, très mal. Elle décida de profiter d’un écart qu’il avait eu pour passer un de ses bras entres eux deux, contre sa poitrine et l’écarta d’elle avec force, l’obligeant à la regarder dans les yeux et à l’écouter. Elle savait que si elle le tenait comme ça allait avait une chance de l’obliger à lui prêter attention.

    « Je dis stop là ! Tu embrasses très bien Aaron mais tu vas un peu vite ! J’ai besoin de savoir parce que j’ai rien compris à ce que tu as dit tout à l’heure. Tu me dis que tu ne m’aimes pas et après tu m’allonges et tu me fais la scène chaude des films de cul. Oh ! Je suis pas un Sex Toy bébé alors contrôle tes pulsions ! Est-ce que tu ressens quelque chose pour moi ou est-ce que tu veux seulement te faire Neyliah Azilys Spencer seulement pour le fun parce que t’as entendu dire qu’elle est bonne au pieu ? Je ne joue pas avec les sentiments des autres et je t’interdis de le faire avec les miens ! Tu… »

    Un bruit de pas, une porte qui s’ouvre dans son dos, un autre bruit de pas. La jeune femme n’eut même pas le temps de continuer car déjà elle sentait une présence pas très loin. Une des jumelles ! C’était l’une des jumelles avec qui Aaron avait couché le jour où elle l’avait jeté de sa chambre ! Neyli’ poussa un soupir excédé, qu’est-ce qu’elle venait foutre ici celle-là ? Elle en avait déjà marre de se faire prendre pour une blonde, pour une nouille sans cervelle, et puis elle se ramenait ! La jeune femme émit un rire sec et froid et lui sourit en lui faisant un petit coucou de la main, ajoutant avec ironie.

    « Ciao Bella ! Désolée mais je crois que c’est pris et si tu veux pas que je me lèves et que je t’en foutes une, tu ferais bien mieux de prendre tes jambes à ton cou parce que je vais être, très très agressive ! »

    Elle était brune, ses cheveux longs descendant le long de son dos vers le début de sa cage thoracique, fine et élancée, elle était mignonne, mais Neyliah n’avait pas franchement le temps de s’embêter avec ces bébés allumeuses qui tentaient vainement de la copier, elle, la reine ! La fille resta mal en point puis se retourna, penaude, et courut vers la porte de sortie la plus proche. Déjà Neyli’ reportait son attention sur Aaron, affichant un sourire magnifique mais coriace. Elle n’aimait pas du tout qu’on la prenne pour une idiote alors qu’il ne la cherche pas ! Si il croyait qu'elle allait le lâcher, il se trompait sérieusement !

    « Alors, dis ! »

    Elle avait toujours sa main contre sa poitrine et l’autre qui le tenait quand même tout contre elle, autour de son cou. Au cas où il réponde positivement à sa question. Après tout, peut-être qu’il ressentait quelque chose pour elle, mais Neyliah ne savait pas quoi, ce qu’il appelait « Passion », elle n’en connaissait pas la définition et voulait savoir avant de s’embarquer dans une histoire sans lendemain comme elle en avait l’habitude mais avec Aaron, c’était tellement différent. Elle avala avec difficulté sa salive, en même temps, elle avait une envie folle de reprendre ses lèvres et de le déshabiller, une chaleur s’était installée entre eux.
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyLun 15 Juin - 15:23

    La première fois que le jeune homme avait rencontré Neyliah, il lui était tout de suite apparu qu’elle ne se contentait pas d’être uniquement une belle plante, tout d’abord parce qu’elle avait rembarré dans les formes, mais avec classe et brillance, son cousin, Quinn. C’était là un signe des plus évidents qu’elle possédait d’autres atouts que ses formes de déesse, elle avait un cerveau, c’était au moins ça ! Un cœur aussi, elle en avait un, et elle ne manquait jamais d’en faire usage, moins dans le sens que vous ne pensez.
    Mais elle lui avait aussi paru trop … Trop joyeuse pour que ce soit vrai, enfin, pour que cette attitude découle uniquement d’une vie heureuse avant d’arriver ici. Pour lui, il était tout simplement impossible de faire un tel emploi de la devise Carpe Diem tant de temps, donc, elle avait sûrement en elle un côté caché, des facettes diverses. Pour lui, on ne pouvait jamais tenir plus de 10 ans avec une telle attitude sans se fatiguer, sans devenir aussi flappi qu’un vieux bon à mettre en maison de retraite. Ou alors, on vous avait biberonné dès nourrisson avec des feuilles de Marijuana infusées dans de l’eau ! Non, pour lui, clairement, elle cachait un passé plus trouble, moins rose bonbon qu’on ne pouvait l’interpréter rien qu’à la voir agir, rien qu’à la voir vivre. Il ne s’était pas trompé, même s’il n’avait jamais cherché à en savoir plus dès la première semaine. Il avait beau ne pas faire de ronds de jambes, il n’était pas non plus stupide au point de mettre son nez dans le passé des autres si tôt, d’autant plus qu’avant ça, il voulait mener sa propre enquête, le plus discrètement possible. Comment avait il procéder ? C’était bien simple, il avait ici une armée d’étudiants tous prêts à lui servir, de quelle que manière que ce soit, sans rien demander en échange le plus souvent, se contentant sans peine des sourires et des petits renvois d’ascenseurs qu’il lui arrivait d’offrir lorsqu’il était dans un bon jour (entendez un jour où il n’avait pas eu au téléphone son père ou October), ou lorsque ces étudiants arrivaient à l’attraper après qu’il vienne juste de se prendre sa dose de drogue quotidienne. Il avait demandé de l’aide auprès des autres jeunes filles de la Fraternité Tri Pi Iota, mais cela n’avait rien donné, d’une, parce qu’elle n’était pas l’une de ces pipelettes à ne rien écouter des instructions données sur la prochaine choré par la Capitaine des Cheerleader (parce que, oui, si vous êtes une Tri Pi Iota, vous agitez forcément vos pompoms en rythme les jours de match et vous êtes habillées de l’uniforme des Cheer, tout en vous trémoussant sur un rythme électro dance, ou sur une musique du Genre « Final Countdown » du groupe Europe ou encore « Jump » de Van Halen !) et donc ne passait pas son temps à parler d’elle au lieu d’écouter, et aussi parce que la Miss avait réussi, par un incroyable tour de passe- passe qu’elle ne lui avait pas encore expliqué à l’heure actuelle, à obtenir une chambre pour elle toute seule, n’ayant pas à se taper une coloc’, aussi gentille et fun puisse être cette dernière ! Oui, lui aussi avait une piaule rien pour lui, mais c’était normal après tout, nan ? Il était tout de même le Président des Omega, et il se devait donc de profiter des avantages que cette position offrait, il aurait été très stupide de s’en priver, n’est ce pas ?! Et avouez qu’ainsi, ça lui évite d’avoir à mettre à la porte toutes les trente secondes son coloc’ afin d’avoir la piaule à lui tout seul et de pouvoir bien profiter des charmes que lui offrait sur un plateau la jeune fille qui avait eu la chance d’être choisi parmi toutes celles qu’il ne s’était pas encore faîte !

    Il avait « embauché » quelques Kappa Tau, qui passaient leur temps à la bibliothèque et savaient mieux que personne fouiller les historiques des ordis, même une fois que vous étiez déconnectés de votre compte, histoire de savoir sur quels genres de sites elle allait. Elle s’était juste rendu coupable d’avoir cherché à connaître le temps qu’il faisait sur Sienne, et aussi d’avoir désespérément cherché des photos de Jensen Ackles nu. Franchement, qu’est ce qu’il avait de plus que lui ce type ?! Bref, passons, là encore, le résultat fut nul et archi nul. Pas plus de résultats non plus du côté des Sigma, d’ailleurs, pourquoi en aurait il eu, les confidences sur l’oreiller, c’était eux qui les faisaient, trop imbus d’eux même pour cesser de prouver à tous qu’ils s’aimaient plus que tout ! Mais en revanche, il avait compris l’info qu’elle n’intriguait pas que lui, même si du côté des Footeux sans cervelet, le délire était tout autre, des paris se créant sur celui qui arriverait le premier à se la faire, ou sur combien de temps mettait elle avant d’atteindre le septième ciel ! Comme s’il était possible que quelle que fille que ce soit puisse atteindre le septième ciel sans qu’elle ne soit dans ses bras à lui !!! Quant aux Zêta, n’en parlons pas, elles l’avaient déjà en sainte horreur, juste parce qu’elles voyaient une rivale de plus, de loin meilleure qu’elles, déboulée ici, comme si avoir Eden ne suffisait pas ! Et les profs dans tout ça ? Pour avoir assisté à quelques cours et avoir dû se présenter devant la salle des profs pour discuter avec quelques uns d’entre eux afin de justifier le fait qu’il commençait déjà à sécher, il en avait entendu quelques uns se plaindre de l’accent Italien de la jeune fille, et de son anglais encore hésitant, mais pour la grande majorité, elle était déjà devenue une petite chouchoute, intouchable et trop craquante pour qu’on puisse lui tenir rigueur de quoi que ce soit ! La gente masculine du corps enseignant en était déjà fan !

    Il avait donc tout appris de sa propre bouche, tout ce qu’elle avait voulu lui dire, il avait appris par l’expérience, à force de la fréquenter. Son cousin Quinn avait aussi aidé, n’hésitant pas à balancer toutes les petites faiblesses sans grande gravité de sa cousine, histoire qu’Aaron sache lui aussi quelle corde touchée pour la faire râler, histoire de s’assurer un allié lorsqu’il s’agissait de taquiner la jeune ritale !

    S’il la voyait faible ? … Nan, il ne pensait pas, tout d’abord parce que pour lui, la faiblesse, c’était à laisser aux faibles justement, voire aux femmes, et à ses yeux, Neyliah n’était pas une femme. Non, elle était plus que ça, plus pour ne pas être cataloguée parmi la masse sans forme et sans réel visage que formait au final la grande majorité des étudiantes. Elle était en quelque sorte une sur-femme, une Wonder Woman des temps modernes, sauf que elle, elle était blonde, avait un sacré accent Italien, portait des mini shorts en Jeans, des Jimmy Shoe, et des T Shirts hypra patriotique, et qu’en guise lasso, elle avait ses longs cheveux blonds qui descendaient en cascade bouclée, ou pas d’ailleurs, tout dépendant de ses envies et de son emploi du fer à lisser et à friser, sur ses épaules. Et il fallait avouer qu’elle était nettement plus attirante que Wonder Woman ! Non, il la voyait juste comme un oiseau tombé du nid un peu trop tôt, qui avait réussi à déployer ses ailes, mais sur lequel il se fallait de tout de même garder un œil, au cas où … Au cas où ouais … Un au cas où qui avait tardé à venir, puisqu’il n’avait pu jouer les protecteurs, les conseillers, que plusieurs semaines après le début de leur relation amicale, lorsqu’elle avait senti qu’elle pouvait lui faire confiance, tout lui confier sans qu’il ne lui fasse un bras d’honneur en disant que tout ça n’était que des blablas futiles et sans intérêt, qu’elle savait qu’elle pouvait l’appeler en plein milieu de la nuit sans qu’il ne bronche pas, enfin, sans qu’il ne bronche pas trop, pas assez en tout cas pour décider de lui raccrocher au nez après l’avoir envoyé bouler dans toutes les langues qu’il connaissait ! Mais aujourd’hui, c’était la réelle première fois en tant d’années (ouais, bah pour eux, ça fait une paye !) d’amitié qu’elle se confiait si aveuglement à lui, comme après avoir ôter toutes les barrières qui l’empêchait de réellement aller plus loin, comme après avoir réussi à faire tomber tous les obstacles qui la freinaient … Et tout ça grâce, ou plutôt au cause ?, d’un coup de téléphone du père de la jeune fille … Les pères … Comme quoi, ça a pas toujours pour but unique de foutre la merde, ça aide aussi, bien qu’il soit persuadé, même à un milliard de pour cent si c’était possible, que c’était bien involontaire de la part de Monsieur Spencer … Non, il ne connaissait pas son prénom, et après ? Ils n’allaient pas non plus avoir à faire copain - copain, n’est ce pas ? … N’est ce pas ? … Au contraire, dans tout son paradoxe, lui avait donné à la jeune fille les prénoms de ses parents. En même temps, même s’il en parlait rarement, il ne pouvait pas avoir fait autrement. Chez lui, les parents s’appellent par leur prénom, parce que cela prouve que l’on est plus un enfant, un boulet qu’il faut encore élever, et aussi parce que cela vous place sur un pied d’égalité, vous faisant alors appartenir réellement au grand monde, dans les deux sens du terme grand monde, puisque vous êtes à niveau de la Société presque noble, mais aussi de la Société où l’on parle de choses sérieuses. Pour le jeune homme, c’était là aussi une manière de marquer une distance entre ses parents et lui, comme s’ils ne pouvaient être que de simples connaissances pour lui. Cela lui évitait d’avoir à se dire à chaque fois qu’il en parlait qu’ils étaient ses géniteurs, cela évitait aussi aux gens de le penser encore dans les jupes de sa mère, encore sous l’autorité de son père.

    Il l’écouta se raconter, sans broncher, sans chercher à la faire taire parce qu’il n’était pas si agréable que ça de comprendre ce que sous entendait ces paroles, sans chercher à protester, nan, il l’écouta, parce qu’il savait que cela devait représenter un effort conséquent de sa part pour enfin en parler, pour se mettre à nue ainsi, montrer ses failles, évoquer ses erreurs. Et puis, il n’avait pas vraiment envie qu’elle s’arrête, parce que ce qu’elle disait le touchait au plus profond de lui, parce que ce qu’elle disait avait tellement de sens … D’une certaine façon, lui aussi avait recherché le grand frisson, le trouvant dans la drogue. Il ne pouvait pas expliquer avec les mots les plus à même de décrire ce qu’il avait ressenti lorsqu’il s’était senti entraîné par la drogue la première fois qu’il y avait touché. Sa tête avait tourné quelques instants, puis, c’était comme s’il s’était embarqué à bord d’un manège à sensation, dans tous ces parcs d’attraction qui pullulent partout dans le monde, quelle que soit la firme qui les possédait, quel que soit le nom des personnages enfantins qui étaient là pour animer. Il s’était comme senti hisser en haut du grand huit, et que, soudainement, le wagon avait descendu de toute la vitesse qu’il pouvait. C’était comme s’il avait embarqué à bord d’une navette spatiale et était sorti de l’atmosphère, pour ensuite redescendre sur Terre, vite, si vite qu’il n’avait même pas eu le temps de réaliser ce qui venait de se passer, même pas eu le temps de contempler la Terre se rapprocher de lui durant la descente ! Il s’était senti soulagé d’un poids, de tout ce poids qu’il portait sur ses épaules, à 14 ans déjà, alors même que les derniers garçons de son âge continuaient à jouer au ballon de foot dans la cour du collège et punaisaient encore sur leurs murs les posters offerts dans tout bon magazine sportif qui se respecte, mettant en image les grands joueurs de Foot Américains du moment ou encore tous les géants qui côtoyaient des Mickaël Jordan et autres basketteurs frôlant les cimes. Il s’était senti soudainement soulagé, libre, libre d’être qui il voulait être, libre d’être tout simplement lui-même, libre de penser ce qu’il voulait sans avoir à se référer à l’avis de son père ou encore à se demander comment agir en se basant sur les préceptes transmis par Thorne. Il vivait à Los Angeles, autrement dit loin de ses parents, loin de ses repères, loin de tout ce qui avait fait qui il était jusque là, lui qui avait toujours vécu sur la Côte Est. Oui, lui aussi avait la vie devant lui. Oui, lui aussi, après la mort de sa grand-mère adorée, s’était senti obligé de continuer à se droguer, c’était vital, logique, impossible de concevoir ça autrement que comme ça. Lui aussi avait senti le vent sur son visage, comme si toutes ses sensations se retrouvaient exacerbées par la prise de drogues, il sentait le soleil du monde l’irradier, lui, et lui seul, parce que soudainement, il se sentait seul capable de voir la beauté du monde, seul capable de mériter de sentir le soleil sur sa peau, de sentir le soleil l’inonder de lumière, lui qui se perdait dans le noir jour après jour, sans même se rendre compte que tout ceci n’était que de l’artificiel, sans se rendre compte qu’il participait encore plus à sa chute en agissant ainsi. Lui aussi était à deux doigts de sombrer, pour de bon. Il sentait le vertige le prendre, une force saisir son cœur, comme s’il était au bord du vide, du vide de l’Univers, comme si, peu à peu, il se rapprochait du cœur de la Terre, de ce noyau terrestre en fusion. Il ignorait qui il allait retrouver, il ignorait où cela allait le mener, mais il y allait, juste parce que … Juste parce que cela lui paraissait si simple, juste parce que cela lui paraissait si bon …


    Jamais ses parents ne l’avaient attrapés, jamais ils ne l’avaient démasqué, et cela lui évitait donc d’avoir à entendre qu’il était le plus raté de tous, savoir déjà qu’il échappait à son père lui suffisait … Etre le camé, non merci ! Ses frères avaient saisi, oui, et dans le même temps, ne l’avaient pas jugé. Ils lui avaient bien dit pourtant, aînés comme cadets, que ce n’était pas la solution. Il les entendait, bien sûr, mais s’en moquait. Aucun d’eux n’avait réellement cherché à se dresser contre ça lorsqu’il en était encore temps, aucun d’eux ne s’était opposé à leur père, alors, qu’ils ne viennent pas maintenant lui faire la leçon ! Mais ne croyez pas pour autant que le jeune homme ne soit pas proche de ses frères, au contraire. Il était le 3ème d’une famille de six garçons, autant dire, celui pile poil du milieu. Sa famille était aisée, donc il n’avait pas eu à porter les fringues usées de ses aînés, pas eu non plus à s’occuper de faire prendre le bain aux plus petits, faute de temps de leur mère. Nan, ils avaient des employés de maison, dont des nurses, l’une d’elle vivant même avec eux, prête à s’occuper d’eux 24 heures sur 24, en cas de soucis, de maladies, ou de gros chagrins, même si alors la mère des enfants était là pour s’occuper d’eux, sa journée étant finie. Il n’y avait jamais plus de 3 ans entre chacun d’entre eux, Thorne ayant préféré voir sa femme enceinte pendant plusieurs années de suite plutôt que de devenir père coup par coup, si on peut dire ça comme ça ! Le plus jeune d’entre eux avait actuellement 20 ans, alors que le plus âgé, Thorne Jr, allait sur ses 27 ans. 6 garçons, en 7 ans … Ils n’avaient pas chômés les heureux parents !
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyLun 15 Juin - 15:27

    Aaron avait une position plutôt confortable après tout si on se basait uniquement sur la place qu’il occupait dans la fratrie, puisqu’il savait qu’il n’avait pas à appréhender toute nouvelle expérience, comme sa rentrée à la maternelle, ou encore la première fois qu’il devait passer un oral, parce qu’il savait qu’avant lui, Thorne Jr et Samuel avaient déjà fait tout ça ! Il n’avait pas non plus à faire en sorte de toujours être impeccable et de s’abstenir de faire des conneries, parce qu’il avait encore trois frères cadets derrière lui, et qu’ils sauraient faire en sorte que l’on se souvienne des Marshall pour autre chose que pour toutes les conneries qu’avait pu faire Aaron ! Il pouvait, en plus, jouer les grands frères, pouvoir lui aussi jouer les moralisateurs de pacotille, pouvoir jouer les grands, répondre « Oui, mais c’est parce que je suis plus vieux ! » quand les plus jeunes refusaient d’aller se coucher parce que lui avait le droit de veiller ou encore de pouvoir dire « Je suis ton aîné, donc je passe en prio’ ! » quand il s’agissait de savoir qui sortirait avec cette si jolie jeune fille ! Les moralisateurs … Bon, il fallait tout de même préciser que Thorne Jr, que l’on surnommait « Dji » plus communément, aidé de Samuel, devait systématiquement repassé derrière Aaron et contredire très souvent ce qu’il venait de dire à leurs cadets, que, par exemple, mettre le feu à la corbeille à papier, même si c’était très rigolo, c’était pas bien, ou qu’il ne fallait pas siffler les filles qui passent dans la rue, même si elles étaient mignonnes et souriaient quand on faisait ça ! Il tentait des les débaucher, parce qu’il se disait qu’ils allaient au moins partager les punitions et reproches de leur père, mais ça ne marchait pas, J. et Samuel étaient réellement très forts dans leur rôle de grand frère mature et équilibré.

    « Je voulais pas dire que tu étais une faible personne Sweety … Au contraire, il en faut de la force pour résister au tapage médiatique engendré par cette foutue revue et pas ces connards de paparazzi, et il faut encore plus de force pour ne pas virer dingue à mon contact ! Je suis tellement détraqué, à tous les niveaux !!!
    Nan … Ce que je veux dire c’est … C’est que quoi que tu en dises et en penses, il te faut bien un filet sous les pieds, comme celui du funambule, et moi … Moi, je suis là, au cas où tu fais sans le vouloir un pas dans le vide …

    Promets moi de ne plus jamais faire quoi que ce soit d’aussi stupide que de tenter de mettre fin à tes jours ! Je suis gentil, sympa, craquant, mignon, tout ce que tu veux, mais ça a ses limites …

    Je veux pas te perdre moi ! Qu’est ce que je ferais sans ma Sweety ? »


    Il était en quête d’adrénaline, encore et toujours. C’était ça aussi qu’il recherchait dans la drogue, cette soudaine montée d’adrénaline, cette impression folle que rien ni personne ne pouvait désormais le vaincre. La vie n’avait qu’à venir, il était là, prêt, avait enfilé ses gants de boxe, prêts à la recevoir. Qu’elle vienne, et elle verrait ce qu’il allait lui mettre ! Il adorait sentir le sang battre dans ses tempes, comme s’il avait les oreilles tout prêt du cœur. Il adorait repousser les limites, encore et toujours, rien que pour sentir son cœur tambouriné fort dans sa poitrine, fort, trop fort, si fort qu’il se demandait bien combien de temps ses côtes allaient encore tenir avant de se séparer sous la force du muscle cardiaque, combien de temps encore allait mettre sa cage thoracique avant de cesser de tenir le choc … Une quête stupide de la sensation, du désir, du plaisir, il le savait, mais cela valait tout de même mieux que de marcher en plein milieu d’une autoroute vraiment fréquentée, juste pour attendre que la première voiture lancée à pleine vitesse ne vienne vous faucher !!! Etait ce encore pour trouver de l’adrénaline qu’il venait d’embrasser avec tant de force Neyliah ? Nan … Enfin, oui, enfin … Enfin, il n’en savait plus trop rien, il ne savait de toute façon plus rien, maintenant qu’il sentait la langue de la jeune fille taquiner la sienne, maintenant qu’il sentait son gloss sucré venir embaumer ses lèvres, maintenant qu’il sentait sa peau tout contre la sienne … Il ne sentait même plus son cœur battre, était il possible que celui-ci ai cessé de fonctionner, soumis à un trop gros choc, à une trop grosse adrénaline ? En tout cas, si une crise cardiaque ressemblait à ça, qu’elle vous faisait éprouver toute cette palette de sensation toute plus puissante et euphorisante que ça, alors il signait tout de suite pour une centaine de crises de ce genre, et des deux mains en plus !
    Maintenant qu’elle venait de lui confier son mauvais souvenir avec un toit, il avait décidé de s’en écarter le plus possible, et puis, même s’il doutait de la lâcher sans le vouloir, il préférait que si malheur devait arriver, que malheur arrive au dessus du béton et non pas au dessus du vide ! Il était déjà « Aaron, celui qui a … » dans bien des domaines, si ce n’est pas tous ou presque, il ne tenait pas à devenir « Aaron, celui qui a lâché Vénus au dessus du vide sans faire attention ce grand crétin » ! Merci, mais non merci !

    Elle l’effraya quelque peu avec son « Je t’aime ». Il aurait s’agit de quiconque d’autre, il aurait déjà lâché la jeune fille et se serait barré, comme ça, purement et simplement, sans fournir plus d’explication, parce qu’entendre ça, c’était la dernière chose dont il avait besoin. Bien sûr qu’on lui disait ces mots, mais il s’agissait là surtout d’une peur plus que d’un refus, enfin si, peut être. October l’aimait, oui, ça, il le savait, parce qu’elle le lui montrait, et aussi parce qu’il lui arrivait de le lui dire. Elle ne l’en harcelait pas non plus, et il lui en était plus que reconnaissant. Lorsqu’ils leur arrivaient de dormir chez la famille de l’un ou de l’autre, on leur donnait la même chambre, ainsi, October et lui couchaient dans le même lit, dans la même chambre, celle d’Aaron à New York dans l’hôtel particulier de la famille Marshall, ou dans la chambre si grande qu’on pouvait y danser la rumba sans soucis de la Miss St Laurens. Ils s’allongeaient côte à côte, sous les mêmes draps, parce que même s’il n’en était pas amoureux, il n’éprouvait aucune répulsion pour elle, cette fille était un ange, un petit angelot blond même, mignon comme tout, qui faisait des ravages. Un petit ange qui avait quand même un caractère de démon, affirmé et tout et tout, sauf lorsqu’Aaron était là et que les actions et mots qu’elle entreprenait le concernait. Elle était aveuglée par l’amour, trop pour se rendre compte qu’ils allaient droit dans le mur, sans qu’aucun d’eux ne le veuille, sans, au fond, qu’aucun d’eux n’en soit responsable. S’ils couchaient ensemble ? … Aaron était un homme après tout, et comme on vient de vous le dire, October avait tout d’une sirène, blonde aux yeux bleus, tout à fait en mesure de défiler sur les plus grands podiums. Il n’était pas insensible à ses charmes, et elle en avait. Elle était diabolique pour çà, parce qu’elle parvenait à faire cesser les réticences du jeune homme, suffisamment longtemps puisqu’ils puissent faire ce qu’ils devront faire durant leur lune de miel. Il protestait au début, lui embrassant le front comme les pères font aux petites filles pour les endormir, se refusait à aller plus loin, mais c’était sans compter sur ce que elle, elle voulait ! Elle s’y prenait tant et bien, qu’après un énième soupir et après s’être mordu sans se retenir la lèvre supérieure avec les dents de la mâchoire inférieure, Aaron se tournait vers elle, et faisait ce qu’il avait à faire, toujours avec passion, classe et plaisir. Mais après … Les premiers temps, ça avait été un peu dur, surtout parce qu’il était sa première fois, et que telle qu’était la Société dans laquelle ils avaient tous les deux grandis depuis toujours, elle ne connaîtrait que lui. Et puis, il n’en était pas amoureux, alors, comment faire en sorte qu’elle ne tombe pas dans la même catégorie que tous ces coups d’un soir qu’il se faisait ? Il avait énormément d’amour pour elle, mais pas d’amour amoureux, nan … Il avait quand même réussi à créer dans un coin de sa tête une case « October », rien que pour elle … Et avec le temps, cela devenait de moins en moins dur, de plus en plus simple et évident même. C’était différent en plus, naturel et coulant de source, il la connaissait, elle le connaissait, il s’agissait là de la seule relation sexuelle stable qu’il avait d’ailleurs. Cela ne l’avait jamais dégoûté, elle n’était pas sa sœur, mais bel et bien sa future femme, il avait au final tout à fait le droit de faire ce qu’il faisait, personne ne viendrait le lui reprocher, ce serait même plutôt si, justement, il ne remplissait pas ce devoir là qu’il pourrait recevoir des critiques. Mais October était assez intelligente pour le ménager, pour ne pas lui demander de lui faire l’amour dès qu’ils se voyaient, il fallait le ménager donc … Et elle ne faisait pas non plus en sorte de tomber enceinte, même si ses parents lui avaient permis de ne pas être vierge jusqu’au mariage, ce n’était pas pour autant qu’elle pouvait tomber enceinte avant de s’être unie à Aaron par les liens sacrés du mariage. De toute façon … De toute façon, ils n’avaient pas attendu le consentement parental pour passer à l’acte, elle l’avait fait flancher …

    Lorsqu’elle le repoussa, il en fut tout étonné, l’esprit embrumé par la passion …Tiens, elle avait plus de force qu’elle ne le pensait, mais il n’insista pas, parce qu’il aurait très bien pu reprendre ce qu’ils avaient commencé, sans soucis aucun. Neyliah avait sûrement un truc à dire, comme toujours … Alors, il se devait de lui prêter attention, ne serait ce qu’un minimum ! Il fronça les sourcils, un plus haut que l’autre, tout en mordant légèrement sa lèvre supérieure, comme il faisait toujours lorsqu’on lui posait une question nécessitant qu’il réfléchisse avant de dire ou faire quoi que ce soit, une moue qui faisait toujours craqué, et Neyliah aussi, qui se sentait obligée de lui donner un coup de coude dans les côtes, comme pour le faire s’arrêter !
    Un Sex Toy ? Loin de lui cette idée, jamais il ne pensait ça, parce qu’il ne considérait pas même ses coups d’une fois comme des jouets, il fallait qu’elles soient un minimum humaines et réactives les filles qu’il serrait, sans ça, pas de piquant, pas de passion sexuelle, pas de piment, rien, et être réactif et humain, c’était tout ce qu’un jouet n’était pas ! Alors, il considérait encore moins Neyliah comme tel, comme un Sex Toy !
    Mais comme si elle venait pour corser le tout, comme s’il n’y avait pas assez de chaleur sur ce toit, l’une des jumelles qu’il s’était faite, vous savez, une jumelle de « L’Histoire des Jumelles », connue et reconnue dans tout le Campus, voire même ailleurs cette histoire, bref, une des jumelles débarqua. Aaron se demandait vraiment comment Neyliah avait fait pour la reconnaître, d’autant plus que la jeune femme brune portait quelque chose sur elle ce coup ci, que Neyliah était encore sous lui, et qu’elle ne pouvait que la voir à l’envers ! Cela avait réellement dû la marquer comme histoire ! Mais il se redressa quelque peu, histoire qu’elle puisse respirer puisqu’ils ne s’embrassaient plus pour le moment, et aussi pour qu’elle ne passe pas pour une serpillère, à s’étaler par terre, devant son ex conquête ! Il sourit au petit manège de sa Sweety, très amusé. Non, il n’avait aucune honte à agir ainsi, après tout, il n’avait de compte à rendre à personne, encore moins à la nouvelle arrivante, d’autant plus que c’était clair, une nuit, et une seule !!!! Mais Neyliah n’y allait pas un peu fort, nan ? En même temps, il lui semblait bien que l’autre n’avait pas fait dans la dentelle lorsqu’il avait s’agit de se révolter contre le sort que Neyliah lui avait fait subir ce matin là. Il lui semblait, ouais, d’abord parce qu’il ne savait plus de quelle jumelle il s’agissait là, et aussi parce que, pour être honnête, il avait observé ça, comme un spectateur en fait, à travers un gros brouillard, n’ayant réellement émergé que lorsqu’il avait entendu Sweety se mettre à le maudire en Italien, une fois donc que les jumelles étaient parties de la chambre sans demander plus que ça leur reste ! Finalement, une fois de plus, la jumelle partie sans réclamer son dû, qui ne lui était de toute manière pas dû ! Neyliah reporta son attention sur lui, et réitérait sa question. Elle pensait réellement qu’il avait pris le temps de tourner ça dans sa tête au lieu d’observer l’envoi sur les roses dans les règles procédé par Neyliah ? Elle avait une main sur sa poitrine, celle grâce à laquelle elle l’avait repoussé, mais enserrait toujours de l’autre son cou …


    « Je … Je sais pas comment expliquer tout ce que je ressens Neyliah, c’est justement ça le soucis …

    Mais je sais déjà pour quoi je ne te prend pas ! Tu n’es pas un Sex Toy, pas un défi, pas une fille à conquérir pour jouer, pas une fille de plus pour faire joli dans mon tableau de chasse, nan, tu es …
    Je sais pas ! Je voulais juste cesser de … Cesser de me dire sans cesse
    « Nan, stop ça tout de suite Marshall, arrêtes de penser à elle comme ça, c’est ta meilleure amie sombre crétin ! » , cesser de trouver toujours un moyen de m’éclipser lorsque je sentais que j’allais plus pouvoir tenir longtemps avant de t’embrasser, cesser de trouver des excuses bidons pour pas être près de toi quand tu as décidé un beau matin de te fringuer de telle sorte à ce que même en te voyant au loin, je me sente attiré comme un émant vers toi !!! Parce que je sais que c’est pas comme d’habitude, je sais que si je commences, je pourrais plus m’arrêter, que je voudrais encore continuer le lendemain, et le jour d’après, et le jour d’encore après ! »

    Il cherchait une nouvelle fois à trouver un moyen de se dérober, de ne pas dire les mots fatidiques … Naze ? Ouais, à plein tube ! Mais il préférait encore se retenir de dire ces mots, être sûr que Neyliah avait compris de quoi il en retournait de ses sentiments, avec un peu de chance, elle ne lui réclamerait pas ces trois petits mots, ces huits petites lettres, ces trois syllabes.
    Il avait toujours les mains posées derrière son dos, mais en retira une, pour la placer sur sa joue, faisant mine de relever une mèche qui s’approchait de son œil droit, alors qu’en fait … En fait, c’était juste une manière de profiter du toucher de sa peau si douce, une manière de profiter encore de ce moment si particulier … Bon sang, il sentait réellement la toile de son Jeans se tendre là, et tout ça parce que le sourire qu’elle lui offrait était si … Si … Si quoi !!!



    « Et … C’est vrai que j’embrasses très bien ? Tu l’as dis, moi, je fais que répéter ! »
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Neyliah A. Spencer
Neyliah A. Spencer

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▬ CITATION : « Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles. » - ©Roger Bussy-Rabutin
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MessageSujet: Re: AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| AARON & NEYLIAH__I need to know you |FINISH| EmptyMar 16 Juin - 11:49

    Comment faire pour garder ses petits secrets le plus longtemps ? C’était la douloureuse question que s’était posée Neyliah alors qu’elle était dans le canapé de Quinn, à son arrivée à San Diego, quelques années plus tôt. Les deux cousins avaient fait un pacte très claire : Quinn n’avait en aucun cas le droit de parler du passé horrible de Neyliah sauf en cas de gros problème et en échange, celle-ci promettait de ne pas crier si il en disait assez pour ne pas attirer l’attention. Il fallait quand même qu’il raconte des anecdotes un peu drôles et sans réelle importance pour ne pas attirer l’attention sur ses petits démons, bien rangés dans le placard de son passé. Quinn était un bavard de nature, il fallait l’obliger à promettre très vite sinon il risquait de lâcher cette bombe atomique dés leur premier jour de cours et ça, Neyliah n’en avait vraiment pas besoin pour se refaire une vie à San Diego. Ainsi les deux n’avaient jamais rien dit, pas temps que la blondinette ne serait bien installée en ville, avec des gens de confiance, assez proches pour comprendre, pour écouter et pour ne pas la prendre pour une pauvre petite chose fragile. Elle avait besoin de gens qui pourraient la connaître assez pour voir le positif dans sa vie et pour ne pas s’obstiner à voir en elle la Neyliah de dix ans qui apprenait que sa mère avait un compte à rebours déjà mis en place depuis pas mal de temps et qui risquait d’arriver à terme d’un jour à l’autre. Le but était ne pas attendrir tout le monde sur son passé et la mort de sa mère sans pour autant en faire une fille froide et distante, désagréable qui n’aurait pas d’amis et qui vivrait que pour l’école et pour s’enfermer dans son monde alors qu’elle était la cousine d’un des garçons les plus fêtards de la côté est, ça aurait attiré l’attention encore une fois. Neyliah avait alors adopté la stratégie la plus simple et la plus efficace pour se faire un capital sympathie rapide et une réputation assez bonne. Elle était entrée dans les Tri Pi Iota et avait radicalement changé, son père l’aurait traité de traînée s’il l’avait vus entre deux cours, tellement le changement était fulgurant. Neyliah n’avait pas toujours été la fille qu’elle représentait aujourd’hui. C’était un masque qu’elle avait essayé et qui s’était fondu complètement à sa peau avec le temps, à Sienne elle était différente, très différente même…

    Pour bien comprendre, il fallait se remettre dans la situation que vivait Neyliah à l’époque : Elle venait d’arriver de Sienne, était une fille toute simple qui avait faillit tuer son petit ami, elle haïssait son père, avait de très bon résultats à l’école, bossait vachement. Avant, Neyliah était la petite fille parfaite qui faisait la fête quelques fois mais qui ne cassait pas vraiment des briques sur le plan sex appeal. Elle était très belle, mais un peu chiante, un peu lourdingue. La jeune femme avait alors eut droit aux cours de Quinn sur : Comment être une fille sexy de la Côte Est ? Elle n’avait alors jamais porté de chaussures à talon aiguille, son cousin lui en avaient ramenées et elle ouvert de grands yeux stupéfaits, lui criant « Mais tu veux quand même pas que je marches avec ça ?! ». Elle se souvenait encore du petit sourire sadique de Quinn lorsqu’il lui avait donné la paire et lui avait dit d’une voix amusée « Oh que si Neyli’ ! Et en plus tu vas m’enlever en même temps ton vieux Jeans pourri et ton pull… Qui est à moi ! T’es pas chiée quand même là ! ». La jeune femme avait alors baissé les yeux vers sa tenue en haussant les épaules d’un air qui disait clairement qu’elle était désolée et qu’elle en avait pas fait réellement exprès. Elle aimait se cacher derrière des tonnes de fringues, passer inaperçu, se fondre dans la masse et là Quinn lui disait clairement d’entrer dans la lumière et de briller le plus possible, c’était tout son opposé, elle ne pouvait pas y arriver en une fois. Il lui avait alors tendu une minijupe et un haut ultra décolleté pour elle, à l’époque elle se sentait comme presque nue. Elle était ressortit de sa chambre avec la tenue sur elle, Quinn avait frappé dans ses mains et avait longuement sifflé, puis il avait ajouté « Neyliah, t’es un canon ! ». Elle avait éclaté de rire et avait tourné sur elle-même. Quinn l’avait arrêté et avait attrapé son sous-vêtement en souriant avec arrogance « Oh Neyli’, je vais prendre beaucoup de plaisir à te voir marcher avec ça ! Enlèves-moi ça de suite, on passe aux strings ma puce ! ». La jeune femme avait poussé un cri, c’était sa hantise, elle avait essayé quelques temps avant et avait eu mal, très mal pendant plus d’une semaine. Elle ne voulait pas en porter, elle avait longuement argumenter sur le fait qu’elle ne pouvait pas en porter jusqu’au jour où son cousin en avait apporté un et l’avait jeté sur le lit de Neyliah, lui disant qu’il l’attendait dans le salon, dans dix minutes. La blondinette l’avait injurié en italien et s’était préparée. Quelques minutes elle ressortait de sa chambre avait un micro short, sa première paire de Jimmy Shoe ainsi qu’un débardeur osé. La jeune femme avait alors vus son cousin s’approcher avant de croiser les bras sur sa poitrine. Elle prit une pose, timide, et lui fit un sourire qui voulait clairement dire : Si tu me descends, jte bouffe ! Quinn avait alors descendu un peu son short et prit la ficelle élastique du sous-vêtement, la lâchant, ce qui eut pour effet de faire mal à Neyli’ qui lui donna une claque et qui lui avait dit d’une voix énervée « Oh ! Pour qui tu te prends là ? Je suis pas un objet Quinn ! ». Il avait alors sourit et l’avait prise par l’épaule avant d’ouvrir la fenêtre et de la faire pencher pour qu’elle regarder au dehors. Toutes les filles portaient le même type de vêtement qu’elle, certaines ne portaient que leur maillot de bain. Neyliah ne comprenait pas comment elles faisaient pour rester comme toute la journée. Elle ne pouvait pas sortir sans un bon gros pull et un jean bien long. Elle détestait se montrer, à l’époque. Quinn lui avait alors dit avec douceur « Tu vois Neyli’, si tu veux vraiment passer pour une fille sans problèmes, une fille cool et sexy, une fille à la mode. Si tu veux vraiment que personne ne pense que tu as un secret, faut que tu sois comme ça ! On verra ton joli derrière et non ce que tu as dans le cœur ! C’est comme ça à San Diego, faut t’y faire ! ». Il avait alors posé une main maladroite sur son derrière et la jeune femme l’avait alors mordu à l’oreille. Il avait poussé un cri et elle lui avait dit avec amusement « Enlèves tout de suite ta main de là si tu veux pas que je t’attaches avec ce string ! ». Elle était très sérieuse, Quinn avait alors enlevé sa main et avait renvoyé un désolé penaud.

    Oui. Neyliah n’avait pas été toute sa vie la fille qu’elle était maintenant… Elle avait changé pour se protéger des autres et de leur curiosité. Elle avait changé pour qu’on ne puisse jamais savoir qu’elle avait vécus les pires horreurs dans son enfance. L’administration ne savait même pas qu’elle avait perdu sa mère, elle avait demandé au Doyen lui-même de bien avoir la gentillesse de ne pas faire figurer ce détail dans son dossier. Pourquoi ? Parce que tout le monde saurait vite qu’elle était une fille sans mère qui était détruite de l’intérieur et elle ne voulait pas qu’on le sache, s’était comme ça. Elle avait trop souffert avec son père pour devoir revivre ça à San Diego, elle avait trop supporté pour pouvoir avoir la force d’avoir de nouveau toute cette attention sur sa petite personne. Elle avait pourtant réussit à se faire très vite appréciée par les professeurs. Il fallait dire que les tenues que lui avait conseillé Quinn étaient osées et ainsi les voyaient par son corps et non pas pour sa cervelle. La jeune femme était appelée à aller au tableau pour le plus grand bonheur de tous les hommes de la pièce, celui des Tri Pi pour avoir une nouvelle recrue aussi bonne et la haine des Zêta qui comprenaient seulement qui Neyliah était la fille à abattre si elles ne voulaient pas se faire voler tous leurs petits copains. Pourtant, Neyliah n’avait pas demandé tous cela. Elle était une élève normale, enfin, elle l’espérait ! Elle était tout de même très bonne à l’école, ce qui détonnait vachement avec son style de vie. Lorsqu’elle avait reçut son premier bulletins de trimestre, son cousin avait sifflé et l’avait prévenue du fait qu’elle n’était pas sensée être aussi bonne à l’école vus qu’elle était une allumeuse, une fêtarde et qu’elle n’était pas sensée avoir autant de temps pour les cours. Neyliah avait alors commencé à baisser progressivement ses notes, elle commençait à arriver en retard aux cours, cinq, dix, vingt minutes… Elle en profita pour commencer à boire, à fumer. Elle commença à aller faire la fête dans tous les sens et se prit très vite au jeu. Elle avait très vite pris le moule et n’était plus une actrice mais carrément le personnage. Elle fumait, elle buvait, elle couchait, elle s’amusait. Elle avait complètement oublié qui elle était vraiment au profit d’une pseudo apparence pour laquelle elle avait fait des concessions, pour se protéger, pour protéger ses secrets. Neyliah ne regrettait pas, parce qu’elle avait vécus tellement de choses que c’était tout bonnement inconcevable de ne pas trouver un minimum de bon dans son changement, malgré tout, elle regrette quelque fois la petite Neyliah, toute simple.

    Cette petite Neyliah qui aurait été beaucoup trop timide pour juste toucher les lèvres d’un garçon alors que maintenant elle embrassait comme elle respirait, cette Neyli’ qui ne savait pas marcher avec des talons alors que maintenant elle ne voyait que par ça, cette Neyli’ qui ne savait même pas l’existences de sous-vêtements affriolants alors que maintenant… Maintenant elle en portait beaucoup souvent qu’on le pensait. Alors c’était comme ça, Neyliah était une femme maintenant et elle l’était depuis son arrivée à San Diego. Elle n’était pas retournée à Sienne, pas depuis qu’elle l’avait quitté, elle y avait pensé, souvent, énormément, mais jamais elle l’avait fait. Elle avait un petit copain là-bas, des amis, son père… Elle avait tout quitté pour s’enfuir comme une voleuse, comme une folle. De toute façon il n’était plus temps de se dire qu’elle avait tout laissé, il n’était plus temps de regretter, de pleurer, d’y penser, de se rappeler, d’en sourire, de leur envoyer un e-mail, de les appeler. Elle aurait du faire ça avant de partir, il était trop tard, malgré tout elle les aimaient tellement, elle voulait les revoir. Dans ces moments là elle ressortait son vieil appareil photo où elle avait fait exprès de laisser toutes les traces de son ancienne vie et mettait la carte usb ou un truc comme ça dans son ordinateur et regardait les photos. Eclatait de rire en voyant certaines photos complètements folles, souriait lorsqu’elle entendait sa voix en italien alors qu’elle leur criait « EVVIVA ITALIA ! ». Ils avaient tous le chic pour la sortir de sa chambre et l’emmener faire de longues ballades en vélo dans la cambrousse de la toscane. Elle s’était très souvent écorchée le genou à cause d’une pierre passant par là et la faisant chuter du vélo, elle entendait encore leurs rires mêlés au sien, elle entendait la roue du vélo tourner, pensant encore être en train de rouler le long des chemins qu’ils empreint aient habituellement…

    Elle ne ressentait pas ce besoin que lorsqu’elle était en compagnie d’Aaron. Bizarrement ce jeune homme, du haut de vingt-trois piges avait l’incroyable pouvoir de la rendre heureuse comme au temps de Sienne. Elle arrivait à ressortir son vélo avec lui, l’obligeait à se lever à trois heures du mat seulement pour aller faire un tour dans San Diego. Le pire était qu’il la suivait ! Il était là, à chaque fois ! Il ronchonnait, l’apostrophait, lui disait de prendre des somnifères mais était toujours là, il prenait son vélo en ronchonnant, mais il pédalait. Neyliah n’avait jamais compris pourquoi il faisait ça, pourquoi il était là alors qu’il aurait du l’envoyer bouler comme une vieille chaussette. Cette présence dans sa vie était essentielle pour la jeune femme. Elle avait besoin d’un débile capable de monter sur un vélo à quatre heures du mat pour faire un tour, dormir avec elle lorsqu’elle faisait un cauchemar, la prendre sur ses épaules lorsqu’elle voulait voir au-dessus d’une foule lorsqu’il y avait un concert, soupirer en entendant qu’elle avait fait une connerie plus grosse qu’elle, avoir envie de l’embrasser lorsqu’elle se mordait la lèvre d’une façon totalement désinvolte, remettre ses cheveux en place lorsqu’elle ne s’en rendait pas compte, se moquer d’elle parce qu’elle avait une fois de plus rien compris à ce qu’il disait et qu’elle penchait sa tête et fronçait les sourcils, partager avec elle une glace énorme sans pour autant éprouver un désir physique lorsque leurs langues se touchaient contre le chocolat coulant. Elle avait besoin d’une présence dans sa vie, masculine. Quinn ne pouvait pas remplir cette place, plus maintenant. Elle avait trouvé Aaron, il était parfait, il était son ronchonneur de première, c’était lui dont elle avait besoin pour se sentir entière.
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